HUMOUR

 
  • Comment on transmet un ordre dans l'armée.
Le CAPITAINE à l'ADJUDANT : 
« Comme vous devez le savoir, il y aura demain une éclipse de soleil, ce suri n'arrive pas tous les jours. Vous ferez partir les hommes à 5 heures, en tenue de campagne, pour le terrain de manœuvres. Ils pourront y voir le phénomène et je leur donnerai les explications nécessaires. S'il pleut, il n'y aura rien à voir ; dans ce cas, laissez les hommes à la chambre ». 
L'ADJUDANT au MARGIS de SEMAINE : 
« Sur ordre du capitaine, demain à 5 heures, il y aura une éclipse du soleil en tenue de campagne; le capitaine donnera au terrain de manœuvres les explications nécessaires, ce qui n'arrive pas tous les jours. S'il pleut, il n'y aura rien à voir; mais alors ce phénomène aura lieu dans la chambre. 
Le MARGIS de SEMAINE au BRICARD de SEMAINE : 
« Sur ordre du capitaine, à 5 heures du matin, ouverture de l'éclipse du soleil au terrain de manœuvres. Les hommes en tenue de campagne; le capitaine donnera les explications nécessaires sur ce rare phénomène, si parfois il pleuvait, ce qui n'arrive pas tous les jours ». 
Le BRICARD au CANONNIER : 
« Demain le capitaine à 5 heures fera éclipser le soleil en tenue de campagne avec les explications nécessaires sur le terrain de manœuvres ; si parfois il pleuvait, ce rare phénomène aurait lieu dans la chambre ce qui n'arrive pas tous les jours ». 
Les CANONNIERS entre eux dans la chambre : 
«Demain très tôt, à 5 heures du matin, le soleil, au terrain de manœuvres fera éclipser le capitaine à la chambre. Si parfois il pleuvait, ce rare phénomène aurait lieu en tenue de campagne, ce qui n'arrive pas tous les jours ».
 
  • Consignes à ceux qui n'ont rien à faire.
1 - Ne pas l'avouer. 
2 - Attendre sans impatience un ordre de travail, ne pas le provoquer. 
3 - Ne pas emmerder ceux qui travaillent effectivement, ne pas les jalouser surtout. 
4 - Adopter une position de repos donnant à s'y méprendre une impression de travail. 
5 - Rester décontracté et supporter sans fatigue apparente toute inactivité aussi longue soit-elle. 
6 - Aimer le travail bien fait, et pour cela ne pas hésiter à le laisser faire par des camarades plus qualifiés. 
7 - On peut aimer le travail et lui préférer le repos ; si certains ne savent pas travailler d'autres ne savent pas rester sans rien faire. 
8 - Ne souffrir d'aucun complexe pour se présenter au trésorier après un mois sans travail. 
9 - Il y a beaucoup plus d'accidents de travail que d'accidents de repos. 
10 - Le travail use, le repos rarement ; économisons-nous.
 
  • Il n'est de chef qui prête à critique.
S'il vient de prendre son commandement, il lui faudra quelque temps avant qu'il ne connaisse son unité. 
S'il commande l'unité depuis quelques temps, il est temps qu'il s'en aille. 
S'il vient d'un état-major, il est resté trop longtemps éloigné de la troupe. 
S'il possède une certaine expérience de la troupe, il s'est encroûté et ferait mieux de retourner à l'école. 
Si son avancement a été rapide, il est un peu jeune pour son grade. 
S'il a été promu à son tour normal, ce n'est pas un génie... 
S'il prend les choses en main, il devrait déléguer plus d'autorité. 
S'il critique les décisions de l'autorité supérieure, c'est un bon « rouspéteur ». 
S'il les approuve, c'est un lécheur de bottes manquant de caractère. 
S'il délègue son autorité, il en prend à son aise. 
S'il s'en tient aux règlements, il manque d'esprit pratique et complique les choses. 
S'il arrondit les angles il finira par s'attirer des ennuis, si même cela n'est déjà fait. 
S'il attache de l'importance à l'instruction, c'est certainement au détriment de l'administration. 
S'il en attache à l'administration, il doit négliger l'instruction. 
S'il sait prendre rapidement une décision c'est un impulsif n'en pesant pas les conséquences. 
S'il en étudie les conséquences, c'est un indécis. 
S'il contrôle de près le travail de ses subordonnés, il s'en méfie et les terrorise. 
S'il les laisse agir, il ne s'intéresse pas à leur travail et encourage leur négligence. 
S'il tient compte du jugement de ses officiers et de ses sous-officiers il se fait dominer par ses subordonnés. 
S'il discute leur jugement, il les décourage en leur donnant un complexe d'infériorité. 
S'il exige que ses subordonnés passent par la voie hiérarchique, il se rend inaccessible. Si sa porte leur est ouverte, il verse dans la familiarité. 
Si ses rapports sont brefs, les questions qu'on y traite sont d'ordre trop général. 
S'ils durent plus de temps, il sous-estime l'intelligence de ses subordonnés en entrant dans les détails et leur fait perdre leur temps. 
S'il ménage ses hommes, il les gâte. 
S'il les mène à la Spartiate, c'est un sadique. 
S'il y a peu de punitions dans son unité, c'est un reflet de son inaptitude à commander. 
Si... Mais quoi qu'il fasse, il aura tort. C'est un miracle qu'il soit encore dans l'armée, il devrait se retirer quand il est temps encore...
 
  • Mathématiques.
« Deux fois deux » demande-t-on à quatre officiers ? 
Deux fois deux égalent quatre répond aussitôt l'artilleur ; c'est trop simple. 
Le fantassin compte sur ses doigts : 1+1+1+1 égalent quatre. 
Le sapeur se précipite au tableau noir, fait de longs calculs et répond « deux fois deux pourraient bien être une fonction tendant vers une limite qui serait quatre ». 
Le cavalier éclate de rire et dit : « deux fois deux égalent cinq. Si ce n'est pas cela, je paie une tournée générale. »
 
  •  Motifs de punitions.
« A été vu par le chef de corps se baignant isolément et tolérant que six soldats isolés se baignent autour de lui. » 
« Étant de semaine, n'a pas pris les dispositions nécessaires pour assurer d'eau l'abreuvoir des animaux et a été cause de nombreuses protestations. » 
« A lâché dans le pré le cheval du colonel, sachant que cette vieille bête assez ombrageuse ne veut pas rester seule.» 
« Se livrait à des ébats érotiques, avec une partenaire de mœurs légères sous une pierre mégalithique classée monument historique ». (motif mis par le général commandant l'école à un EOR de cavalerie).
 
  • Quelques réflexions.
C'est dans les vieilles culottes de peau que bat le cœur des braves. 
Une conférence doit être comme la robe d'une jolie femme, assez longue pour recouvrir l'essentiel, mais suffisamment courte pour retenir l'attention. 
La gravité est le bonheur des imbéciles. 
Je suis le plus libéral des pères : mes fils feront ce qu'ils voudront. Ils seront cuirassiers, hussards, dragons ou chasseurs.
 
  • Prière du célibataire.
0 cieux ! Faites que je reste célibataire.
Si je me marie, faites que je ne sois pas cocu.
S'il m'arrive de l'être, faites que je l'ignore.
Si je l'apprends, faites que je m'en moque.
Si je ne peux m'en moquer, faites que cela me rapporte.
Alors, si cela doit me rapporter, que cela continue.
 
  • Du sourire dans les armes.
Quand on lui raconte une histoire... 
Le FANTASSIN sourit trois fois : 
- quand on la lui raconte,
- quand on la lui explique,
- quand il a compris. 
Le CAVALIER sourit deux fois : 
- quand on la lui raconte,
- quand on la lui explique, à pied, à cheval, en blindé, il ne comprend jamais. 
L’ARTILLEUR sourit une demi-fois : 
- quand on commence à la lui raconter.
Il la connaît, s’esclaffe, la raconte à sa manière ; mais il ajoute aussitôt qu’il en connaît une autre plus paillarde. 
Le SAPEUR ne sourit qu’une fois : 
- quand on la lui raconte, ce n’est pas la peine de la lui expliquer, il ne comprendrait pas. 
Le BREVETÉ sourit une fois : 
- quand on la lui raconte.., (on n’ose pas la lui expliquer et il ne comprend jamais). 
Le MÉDECIN ne sourit pas car il connaît toutes les histoires, même les moins drôles. 
Le CONTRÔLEUR des ARMÉES ne sourit pas non plus ; 
- à lui on ne lui raconte pas d’histoires.
 
Un officier supérieur, que nous appellerons Bernard, sur la fin de sa carrière, reçoit une nouvelle secrétaire toute jeune et pimpante. 
Comme Bernard lui dicte le courrier, un beau matin, la mignonne s'aperçoit que le cher homme a sa braguette ouverte. Elle rougit, ne sachant comment l'informer de sa tenue négligée puis, soudain, elle a une idée. 
" Colonel, dit-elle, la porte de la guérite est ouverte..." 
Bernard, plongé dans la concentration requise par l'importance du courrier auquel il doit répondre, entend la belle enfant, mais ne saisit pas la portée de sa remarque. 
Cependant, en fin de matinée, le regard de Bernard tombe sur le corps du délit et, tout à coup, la lumière se fait! Tout gaillard, souriant de sa relative infortune, il appelle sa jeune secrétaire sur l'interphone et lui dit, finaud: 
" Mademoiselle, ce matin, quand vous avez mentionné cette guérite dont la porte était ouverte... n'avez-vous pas également remarqué un beau militaire au garde-à-vous ? " 
" Non colonel, rétorque la belle enfant. Tout ce que j'ai vu, c'est un ancien combattant handicapé assis sur deux vieux sacs à paquetage.
 
"Je ne suis pas bien portant".



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