Avril 2014
 
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01 avril

À Bamako, le général Marc RUDKIEWICZK a pris le commandement de la Mission Européenne d’Entraînement au Mali (EUTM Mali). Il succède au général Bruno GUIBERT. Au cours de sa première année, la Mission Européenne d’Entraînement au Mali a assuré la formation de quatre groupements tactiques interarmes (GTIA) qui sont accompagné sur le terrain par 5 détachements de liaison et d’assistance opérationnelle (DLAO) de la force Serval.
 
02 avril
 
Dans le secteur de TOMBOUCTOU, les forces de sécurité maliennes appuyées par le DLAO4 ont conduit une opération de reconnaissance qui a abouti à la découverte d’une cache d’armes. Les forces armées maliennes, composées d’une section FAMA, d’un groupe génie et d’une section de la garde nationale malienne, étaient appuyées à cette occasion par le DLAO4. Elles se sont rendues à environ une trentaine de km au nord-ouest de Tombouctou, afin de contrôler un renseignement faisant état de la présence éventuelle d’une cache d’armes. Après reconnaissance, un dépôt de munitions a été mis à jour. Il contenait une dizaine d’obus de 106mm, quelques charges propulsives, une trentaine de fusées de CHICOM, une dizaine de roquettes PG9 et une cinquantaine de charges propulsives de roquette PG9. Cette découverte porte un nouveau coup aux groupes armés terroristes, en les privant de leurs ressources et en poursuivant la pression exercée sur leur logistique.
Le même jour, dans la soirée, lors d’une mission de surveillance dans la zone Est du massif du TIGHAGHAR, les forces françaises ont détecté une présence terroriste localisée autour d’un véhicule. Après confirmation de la nature de ces éléments, la force serval a engagé ses moyens aériens pour les neutraliser. Cette action a conduit à la destruction du véhicule et d’une cache d’arme.
 
04 avril
 
Vendredi 4 avril, l’amiral Marin GILLIER, Directeur de la Coopération de Sécurité et de Défense (DCSD), a rencontré le général Marc FOUCAUD, commandant les forces Serval et Epervier, pour aborder la complémentarité de l’assistance militaire technique et opérationnelle dans la bande sahélo-saharienne (BSS). L’amiral GILLIER a présenté un projet établi en coopération avec les pays concernés et qui s’inscrit en parfaite complémentarité avec la régionalisation des opérations de lutte contre les groupes terroristes dans la BSS.
 
05 avril
 
Le Détachement de Liaison et d’Appui Opérationnel 2 (DLAO 2), a appuyé deux sections du GTIA malien « Elou » dans une mission de contrôle de zone dans le secteur d’Abeibara, dans la région de Kidal. Cette opération a permis de reprendre contact avec la population et de marquer de nouveau la présence des forces maliennes dans cette région. En parallèle, le DLAO 1 s’est rendu à Tessalit pour fournir une aide médicale à la population. Le DLAO 5, quant à lui, en appui du bataillon tchadien (BATCHAD), a poursuivit son contrôle de zone à Taghlit et a établi des contacts avec les autorités locales et la population. Enfin, le DLAO 4, en appui d’une section FAMA, a découvert une nouvelle cache d’armes, à 50 Km au Nord de Tombouctou. Une dizaine d’armes légères d’infanterie ainsi qu’une grenade défensive et un stock de 3000 munitions y ont été découverts. Cette nouvelle découverte contribue à maintenir la pression sur les flux logistiques des groupes armées terroristes.
 
06 avril
 
Débarqués d’un Antonov sur l’aéroport de Bamako-Segou, un hélicoptère Tigre et une hélicoptère Gazelle ont été acheminés vers Gao dès le lendemain matin (en C160 pour la Gazelle et en vol pour le TIGRE) pour renforcer la capacité aéromobile de la force Serval. Ce renfort amène le sous-groupement aéromobile de la force à 13 aéronefs, incluant 12 hélicoptères et 1 avion Pilatus.
Le même jour, dans le cadre de la coordination et du suivi de la coopération régionale, le général d’armée Pierre de VILLIERS, chef d’état-major des armées (CEMA), accompagné du général Marc FOUCAUD, s’est rendu à Niamey, au Niger, pour participer à la réunion du G5 du Sahel. Composé des CEMA malien, burkinabais, nigérien, mauritanien et tchadien, le G5 a pour vocation de faire du Sahel un espace de paix, de prospérité et de concorde entre tous les peuples. La réunion a permis aux CEMA des pays membres du G5 du Sahel de convenir de la nécessité d’unir leurs efforts pour apporter une réponse régionale et coordonnée au défit sécuritaire actuel lié aux menaces des groupes armées terroristes. Le général de VILLIERS a poursuivi sa visite en rencontrant le détachement aérien français de Niamey, avant de rejoindre les bases militaires françaises de Gao et Ansongo dès le lendemain.
 
12 avril
 
Alors que le DLAO 1 appuyait une section du GTIA malien « SIGUI » pour débuter un contrôle d’axes routiers sur 6 km à l’Est de Tessalit, un véhicule de l’avant blindé (VAB) a explosé sur un engin explosif improvisé occasionnant un blessé léger au sein de la force Serval. Le blessé a été évacué à Gao pour examens complémentaires.
Le lendemain, durant les opérations d’évacuation du VAB du DLAO 1, un second engin explosif a été détecté sur l’axe, à 150 mètres du premier. Il a été détruit par l’équipe EOD du DLAO.
 
15 avril
 
Le Conseil de l’Union européenne a décidé de prolonger de deux années le mandat d’EUTM Mali (jusqu’au 18 mai 2016) et de créer une mission civile PSDC, dite EUCAP Sahel Mali, de soutien aux forces de sécurité intérieure du Mali.
 
16 avril
 
Dans la nuit du 16 au 17 avril, au nord-ouest de Tombouctou, un groupe d’une dizaine de terroristes circulant sur deux pick-up ont été décelés. Une action combinée a permis de neutraliser ce groupe particulièrement déterminé et de libérer 5 personnes. Ces ex-otages sont des employés maliens du CICR qui avaient été capturés le 8 février 2014 dans la région d’Anefis.
 
18 avril
 
Pour marquer cette libération, une cérémonie s’est déroulée au Gouvernorat de Gao en présence de l’ambassadeur de France, du GBI Benoît HOUSSAY, général adjoint opérations de la force Serval, du ministre de la Défense, du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et du ministre de l’action humanitaire. Le ministre de la Défense malien a souligné le professionnalisme avec lequel les otages ont été libérés et les efforts coordonnés et entrepris par l’ensemble des forces Serval, MINUSMA et FAMA pour ramener paix et quiétude au Mali. Il a aussi rappelé la nécessité pour la population de coopérer avec les forces partenaires pour y parvenir. La cérémonie s’est poursuivie avec la remise symbolique des ex otages au responsable du CICR et l’organisation d’un point de presse. Avant son départ pour Bamako, le ministre de la Défense malien s’est arrêté quelques instants sur la PfOD de Gao pour remercier la force Serval.
 
20 avril
 
Sur renseignement, le DLAO 4 a réalisé une opération de fouille d’une zone de caches située à 25 km au Nord-Ouest de Tombouctou. Une cinquantaine de roquettes (type RPG et AP) ont été découvertes. Ce même DLAO, alors qu’il était en appui du bataillon burkinabé, a découvert le 23 avril quatre rampes de lancement dont deux étaient encore équipées de roquettes de 122 mm.
Les DLAO 2 et 5 ont aussi conduit des opérations de reconnaissance et de fouille, à une centaine de kilomètres au nord de Kidal pour le premier, à Tessalit pour le second.
 
22 avril
 
À Tessalit, dans le cadre d’une mission de sécurisation dans la ville de Tessalit, un détachement du GTIA Siguides forces armées maliennes, appuyé par le DLAO1, a mené des patrouilles dans les divers secteurs de la ville afin de sensibiliser les populations sur les dangers des IED et d’affermir la présence des FAMA dans la ville.

 
23 avril
 
À Kidal, un véhicule de la MINUSMA a été la cible d’un IED. Un blessé léger est à déplorer. Cette nouvelle attaque confirme la volonté des groupes armés terroristes de marquer les esprits par des actions symboliques.
 
24 avril
 
Lors d’une opération dans la région de Kidal, le DLAO 2 a découvert une cache d’armes dans le désert. Après reconnaissance de la zone, les recherches ont permis de mettre à jour des munitions prêtes à être utilisées comme engins explosifs improvisés. Il s’agissait de 7 munitions de type obus de 122 mm et d’obus de mortiers de 120 mm. Ces munitions ont été détruites par l’équipe EOD du DLAO 2.
 
28 avril
 
Le DLAO1 s’est rendu aux abords de l’Adrar de Tiraouanine afin de détruire des restes de munitions non explosées, qui avaient été découvertes par le GTIA Elou. Les équipes EOD et le DLAO1 se sont rendus sur place pour éliminer les déchets, afin que ces munitions ne représentent plus aucun danger pour la population.

30 avril

À Gao, le colonel LAVAUX, représentant du général commandant la force Serval, et monsieur DIALLO, maire de la ville, ont inauguré le marché « Château », rénové avec le soutien de la force Serval.
Le représentant du gouverneur de Gao, le préfet adjoint du cercle de Gao, le chef du quartier Château, le chef du marché, les représentants des associations de femmes et de jeunes accompagnés d’une foule nombreuse étaient présents aux côtés des représentants de la force Serval et de la MINUSMA.

 


Les travaux dirigés par la force Serval ont permis la construction de 11 abris et la rénovation du bâtiment principal, permettant ainsi l’accueil dans de bonnes conditions d’une centaine de commerçants.
Le marché « Château » est le troisième plus gros marché de la ville, et le 3 troisième marché rénové à Gao par l’action civilo-militaire de Serval après le marché « Boiteux » et le marché « Gadeye ». Essentiellement tenu par des associations de femmes et de pécheurs, il accueille principalement les populations du sud de Gao. Cette opération permet ainsi d’équilibrer les flux économiques dans la ville.

 
Nota : La montée en puissance des forces maliennes et de la MINUSMA dans l’appropriation de ces missions illustre le changement de phase des opérations dans la région.
L’intervention militaire française au Mali a permis de mettre fin à l’organisation industrielle du terrorisme au Mali grâce à une stratégie en trois temps : arrêt (de la descente des terroristes vers la capitale), neutralisation (destruction des sanctuaires terroristes), et transfert (aux maliens, aux pays du champ, mais aussi à l’ONU et à l’UE). Aujourd’hui, au Mali, un président puis un parlement ont été élus démocratiquement. Peu à peu, l’État malien se reconstruit. Progressivement, la vie économique reprend son cours.
Pour frapper encore plus efficacement la menace, les armées vont progressivement poursuivre la pression au-delà des frontières maliennes sur l’organisation terroriste régionale, en régionalisant les opérations dans la bande sahélo-saharienne, afin de ne laisser ni impunité ni liberté de mouvement à ces groupes qui menacent l’ensemble des pays du Sahel. Il s’agit de la suite logique des opérations conduites au Mali.
Ce processus vise à entrer progressivement dans une logique régionale de la conduite des opérations. Ce changement de phase sera marqué par la mise en place du commandement de cette opération à Ndjamena, au Tchad. Cette bascule a déjà été marquée par des étapes intermédiaires.
 
Rappel : Depuis le 31 mars, les opérations conduites dans la bande sahélo-saharienne sont regroupées sous un commandement unique, celui du général de division FOUCAULT.
 

Le ministre de la Défense, avait détaillé la future réorganisation, le 24 janvier lors d’une visite à Washington.

L’opération sera commandée depuis N’Djamena avec des bases opérationnelles de réaction rapide à Gao au Mali (forces terrestres), au Tchad (forces terrestres, détachement air, ex-Épervier), à Niamey au Niger (drones, renseignement) et à Ouagadougou au Burkina Faso (forces spéciales, ex-Sabre). Ces derniers, plusieurs centaines du 1er RPIMa, du 13ème RDP, des fusiliers-commandos de la marine et des commandos de l’air, n’entrant probablement pas dans le décompte des trois mille soldats car comme il est de rigueur à l’état-major des armées, « les forces spéciales, on n’en parle pas ».
Un dispositif de réaction rapide exigeant
Il faut ajouter des postes avancés à Atar en Mauritanie, à Tessalit au Mali, à Agadez et Arlit au Niger, à Faya-Largeau et Abéché au Tchad.
Ce dispositif exigeant s’appuiera sur deux bases arrières à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Djibouti, deux «réservoirs» de forces pour officier dans la durée et servant l’indispensable logistique. Ces deux ports permettent aussi de mener les missions de sûreté maritime et de lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée et dans celui d’Aden.
Deux pôles de coopération, c’est-à-dire de conseil et de formation des armées africaines, seront installés à Dakar au Sénégal et à Libreville au Gabon. Ceci concrétise les conclusions du sommet France–Afrique de l’Élysée en décembre 2013 qui promet de former 20000 soldats africains par an et d’aider à constituer une capacité africaine de réaction immédiate aux crises (CARIC).

 




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