Février 2013

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01 février

La France a, ce vendredi 1er février, plus de 3 500 soldats sur le sol malien. Les soutiens à N'Djamena, Niamey, Ouagadougou et les troupes en attente à Dakar représentent environ 700 militaires français.
Le dispositif est distendu à l'extrême en raison des distances (1 500 km entre Bamako et Kidal), d'où l'importance du déblayage des pistes d'aéroport de Tombouctou, Gao, avant la prise de contrôle de Kidal.
 
Rappel des quatre missions confiées à l'opération Serval
  1. Stopper la progression des groupes insurgés (réalisé),
  2. Frapper les bases arrières de l'adversaire, essentiellement par les forces aériennes (en cours),
  3. Assurer la protection de Bamako et des 6 000 ressortissants français (réalisé),
  4. Aider les forces maliennes à se structurer et la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali) à s'organiser « pour la reconquête totale du Mali ». Les rapides avancées vers Gao, Tombouctou procèdent de cette logique.
 
Tour d’horizon des moyens déployés
 
Armée de terre
 
Tombouctou :
  • les marsouins du 21ème RIMa,
  • les légionnaires du 1er REC  avec des blindés légers AMX 10 RC.
  • 200 cents légionnaires du 2ème REP largués au nord de la ville.
  • Des éléments du 6e RG, chargé de l'ouverture d'itinéraires, du déminage, de la destruction d'armes et de munition mais aussi l'installation de campements.
  • Des éléments du 17ème RGP  largués sur Tombouctou, bulldozer compris, pour nettoyer l'indispensable piste d'atterrissage de l'aéroport.
 
Gao :
  • Un détachement du 1er RCP a effectué un poser d'assaut pour sécuriser l'aéroport de Gao.
  • Des éléments du 17ème RGP pour l'aménagement de la piste et la mise en place d'une chaîne aérienne logistique.
  • Une trentaine de blindés du 1er RHP.
  • Des éléments du 3ème RPIMa.
  • Une compagnie du 2ème RIMa.
 
Bamako : 
  • 150 hommes du 3ème RIMa de Vannes s'occupent de la sécurité de la base arrière de l'opération Serval. 250 autres sont en attente.
  • Une cinquantaine d'hommes du 7ème RMAT. D'autres éléments aux métiers ultra-techniques sont prélevés un peu partout. Une centaine d'hommes complètent la logistique (munitions, carburant, transmissions, armement, véhicules...).
  • Une centaine d'hommes du 511ème RT.
  • Des éléments du 28ème RT.
  • Une centaine d'hommes du 515ème RT.
  • Deux cents personnels et quinze engins (Tigre, Cougar, Gazelle) du 5ème RHC.
Dakar, en attente :
  • Deux compagnies du 92ème RI équipées de VBCI (véhicules blindés de combat d'infanterie).
  • Une compagnie du RICM avec des AMX10 RC. 
En cours de transfert
  • Une batterie du 11ème RAMa avec des mortiers de 120 mm.
  • Une compagnie du 126ème RI
  • Une compagnie du 31ème RG.
  • Une batterie du 68ème RAA avec quatre camions Caesar.
  • Un escadron du 1er RIMa avec sept blindés AMX 10 RC, une dizaine de VAB et de VBL et de cinq camions.
A noter que la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas est armée par le 503ème RT.
 
Armée de l'air

Le dispositif aérien est basé à N'Djamena (Tchad), Niamey (Niger) et désormais, Bamako. On compte désormais six Rafale, six Mirage 2000-D, cinq avions ravitailleurs Boeing C135 FR et deux Mirage F1-CR de reconnaissance tactique.
Six Rafale sont mobilisables depuis Abou Dhabi, si nécessaire.
Les munitions transitent par la base 702 d’Avord dans le Cher, comme lors de l'opération Harmattan en Libye.
Au sol, le CPA 20 (commando parachutiste air) est déployé pour son métier de protection de base aérienne. Le CPA 30 aurait des éléments spécialisés dans l'appui aérien et la récupération de personnes isolées.
 
Forces spéciales et renseignement
Ils sont omniprésents à l'avant de la remontée française.
  • Des équipes du 1er RPIMa, du 13ème RDP de Souge et des hélicoptères du 4ème RHFS.
  • Le COS (Commandement des opérations spéciales), son poste de commandement à Ouagadougou (Burkina-Faso) et au siège à Villacoublay.
  • Des commandos de l'air du CPA 10 d'Orléans présents au sol pour l'appui aérien, le ciblage, c'est-à-dire le guidage des avions pour les bombardements.
  • Des commandos marine de Lorient sont engagés en première ligne depuis le début de l'intervention française.
Le couple de satellites Pléiades et les Hélios 2A et 2B observent le Mali depuis longtemps et donnent d'excellents renseignements sur un terrain favorable, tout comme les avions Atlantique 2 et les deux drones MALE Harfang de l'escadron 1/33 Belfort de la BA 112.
 
Marine nationale
 
  • Le BPC Dixmude est arrivé lundi 28 janvier à Dakar. Il avait appareillé de Toulon lundi 21 avec les éléments d'un GTIA.
  • Le roulier MN Eider doit arriver à Dakar avec 250 véhicules et une centaine de conteneurs.
La Marine arme également les avions de reconnaissance et de surveillance Atlantique 2, basés à Dakar.

Source: Défense Globale

 
 
02 février

 

Face au repli des jihadistes, Algérie, Mauritanie, Burkina-Faso, Niger et Sénégal ont annoncé avoir pris des mesures pour sécuriser leurs frontières respectives avec le Mali.
 
Algérie - Mali (1300 km)
Depuis le début de la crise malienne, près de 10 000 hommes (soit dix-sept bataillons) patrouillent le long des frontières australes avec la Libye et le Mali, que des avions de chasse survolent régulièrement. Les douaniers sont désormais armés, tandis que la gendarmerie s’est dotée d’hélicoptères. De nouveaux commandements régionaux ont également été installés à Tamanrasset et à Ouargla.
 
Mauritanie - Mali (2240 km)
L’armée mauritanienne s’est déployée « le long des zones limitrophes des combats, en vue de mieux sécuriser et de boucler ses frontières », a indiqué à l’AFP une source militaire. « Des renforts ont également été envoyés dans la zone comprise entre Bassikounou (Sud-Est) et Kobenni (plus à l'Ouest), tandis que notre aviation multiplie les sorties de surveillance et de contrôle », ajoute cette source.  Les régions frontalières avec le Mali ont été placées sous le statut de « zones militaires » et sont maintenant sous le contrôle de l’armée, qui délivre seule les autorisations d’entrée et de sortie.
 
Niger - Mali (800 km)
Le Niger a procédé au déploiement progressif de 5 000 hommes. Au Nord-Ouest, ces éléments sont venus renforcer les effectifs de la gendarmerie nationale présents dans les postes avancés le long de la frontière (Ayorou, Tiloa, Abala) et sur les routes en direction du Mali. L’armée s’est positionnée plus au Nord dans la région de Tahoua, une zone stratégique connue pour abriter « la route de la drogue », un couloir emprunté par les trafiquants de la région. Des troupes sont également présentes autour de la zone montagneuse de l’Aïr. Plus à l’Est, l’attention est portée sur la frontière avec la Libye au niveau des postes avancés de Madama et de Dirkou, deux oasis situées le long du Ténéré, le « désert des déserts ». Dans le même temps, le Niger a accepté que les États-Unis déploient sur son territoire des drones de surveillance du Sahara, et plus précisément du Nord-Mali. Ils seront postés dans le nord du pays, dans la région désertique d'Agadez, à la frontière avec le Mali, l'Algérie et la Libye.


Burkina-Faso - Mali (1000 km)
Le président Blaise Compaoré a annoncé que 1000 hommes seraient mobilisés dans la zone frontalière avec le Mali. La mise en place de ces troupes, décidée en octobre, s’est accélérée avec le lancement de l’opération Serval. Le déploiement du Groupement des forces anti-terroriste (GFAT) s’est concrétisé (600 hommes ont été envoyés) et ses attributions ont été précisées. Le GFAT effectue des missions de reconnaissance et des patrouilles. L’attention est particulièrement portée sur une ligne allant de Djibo (localité située à 200 km au nord de Ouagadougou près du Mali) à Dori (Nord-Est). Pour compléter le dispositif, des polices de proximité ont également été mises en place dans les villes du nord du pays. Des membres des services de renseignement sont présents dans les différents camps de réfugiés.
 
Sénégal - Mali (419 km)
Le dispositif sécuritaire a été renforcé aux frontières malienne et mauritanienne. Au total, d’après une source militaire, « 500 à 600 éléments » ont été envoyés dans des zones sensibles, comme celles des ponts de Gouloumbou (centre) et Kidira (Est). Selon le colonel Insa Sagna, commandant dans cette dernière région, il s’agit essentiellement d’une « intensification des patrouilles motorisées le long de la frontière » avec le Mali.
Source : Vincent Duhem-jeuneafrique.com

 
 
03 février

L'EMA vient d'annoncer, ce dimanche matin, d'importantes frappes aériennes au nord de Kidal et près de Tessalit. Ces bombardements visaient « des dépôts logistiques et des centres d'entraînement » des groupes islamistes armés, dans ces zones proches de la frontière avec l'Algérie. Pour ces opérations de frappes, au total 30 appareils ont été engagés: chasseurs bombardiers, avions ravitailleurs, de reconnaissance.


Par ailleurs, le MN Eider qui a quitté Toulon lundi est arrivé à Dakar ce matin avec à son bord quelque 2 700 tonnes de fret militaire dont près de 250 véhicules, auxquels s’ajoutent une centaine de conteneurs. Le matériel roulant consiste en camions GBC et TRM, blindés (VAB, VBCI) destinés à compléter les unités déjà projetées, VBL, PVP et P4.
Les véhicules acheminés par le BPC Dixmude ont eux déjà pris la route du Mali.
Source : Lignes de défense
 
04 février

Depuis le 31 janvier 2013, les opérations aériennes françaises se sont poursuivies avec plus de 135 sorties aériennes dont près d’une trentaine dédiées à la chasse. Ces opérations ont permis le traitement de 25 d’objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d’entraînement au Nord de Kidal, dans les zones d’Aguelhok et Tessalit. Ces frappes ont été réalisées par les avions de chasse mais également par les hélicoptères d’attaque.
Au sol, les forces françaises avec les forces africaines et les forces armées maliennes poursuivent le contrôle de la boucle du Niger et consolident le dispositif militaire sur les villes de Tombouctou et de Gao avec l’installation de plusieurs éléments de la MISMA et des FAM.
A Kidal, 1800 soldats de l’armée tchadienne sont entrés dans la ville afin de la sécuriser. Les français poursuivent quant à eux le contrôle de l’aéroport grâce au renfort de deux sections parachutistes du 1er RCP.
Un S/GTIA blindé armé par le 1er RIMA a renforcé le dispositif à Gao dans la journée du 2 février. Il était parti de Niamey au Niger la veille au soir. Il renforce ainsi les éléments français déjà présents.
Ainsi, ce sont près de 4 000 soldats français qui sont présents sur le sol malien. A leurs côtés, près de 3 800 soldats africains sont désormais présents au Mali, dont un peu plus de 2 000 soldats de la MISMA appartenant au Togo (640), au Burkina-Faso (500), au Nigeria (240), au Niger (500), au Bénin (90) et au Sénégal (50). D’autres éléments sont attendus dans les semaines à venir.



 
05 février

Mille huit cents soldats de l'armée tchadienne sont entrés dans la ville de Kidal, l'ancien fief des groupes islamistes dans le nord du Mali, pour la sécuriser.
Les Français poursuivent quant à eux le contrôle de l'aéroport grâce au renfort de deux sections du 1er RCP. Les soldats français déployés au Mali sont désormais près de 4.000.
Les frappes aériennes massives qui se sont poursuivies ces derniers jours dans la région de Kidal ont permis le traitement de 25 objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement, dans les zones d'Aguelhok et Tessalit.
Près de 3.800 soldats africains, dont un peu plus de 2.000 de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), sont également présents au Mali et doivent encore être renforcés dans les semaines à venir.
Le Tchad s'est engagé à fournir 2.000 soldats, qui ne font pas partie de la Misma, mais agissent en coordination avec elle.
Source : Romandie.com
 

En milieu de journée, 600 soldats français quittaient Tombouctou et décrivaient une « première colonne de véhicules blindés français » traversant le fleuve Niger pour se diriger vers Gao où le dispositif a été renforcé, le 2 février, par un S/GTIA blindé armé par le 1er RIMa venu de Niamey.
De Bamako sont parties ce matin les forces du GTIA 2 (450 hommes) qui rassemble des unités du RICM, du 1er RIMa, du 126ème RI et du 92ème RI. Cette unité interarmes a débarqué à Dakar et rejoint la capitale malienne par la route. La colonne a été renforcée par des éléments déjà positionnés à Bamako. Ce seraient donc quelque 700 soldats et 250 véhicules, partis de Bamako, qui se dirigent vers Gao où stationnent aussi des soldats nigériens.
Ces forces, tout ou partie, devraient ensuite faire mouvement vers Kidal (où stationne une force franco-tchadienne composée de deux sections du 1er RCP et de 1 800 soldats tchadiens) et le nord, zone où la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a affirmé se « coordonner » avec les forces françaises.
Source : Lignes de défense
 
06 février

Mis en place à Niamey à partir de la ZRA de Miramas, à l’aide de plusieurs vols gros porteurs, un escadron blindé sur AMX 10 RC a été engagé le 31 janvier de Niamey au Niger, à Gao au Mali.
Ayant quitté Niamey le 31 janvier 2013, il a fallu 24 heures à l’escadron pour reconnaître son itinéraire et rejoindre sa zone d’opérations dans la région de Gao, située à plus de 400 km de Niamey.
Constitué à partir d’une ossature du 1er RIMa, le sous-groupement à dominante blindés se compose d’AMX 10 RC et est renforcé d’infanterie sur VAB, d’un appui génie et d’un groupe d’artillerie équipé de pièces Caesar.
Engagé sur la zone d’opérations de Gao, il contribue avec le sous-groupement déjà sur place et les forces maliennes et nigériennes, à sécuriser l’aéroport et le pont sur le Niger, tout en offrant une capacité supplémentaire pour contrôler la zone d’intérêt.
Le SGTIA 1er RIMa totalise un effectif de plus de 200 hommes.



07 février

Les opérations aériennes françaises se sont poursuivies avec plus de 70 sorties aériennes dont près d’une vingtaine dédiées aux frappes aériennes. Ces opérations ont permis le traitement de 5 objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d’entraînement dans la zone d’Aguelhok.
Les autres sorties ont été consacrées pour une trentaine, à l’acheminement stratégique au profit de nos forces et pour les autres au soutien des opérations aériennes (ravitaillement et renseignement). 
Au sol, le dispositif français s’étend désormais de Bamako à Kidal grâce à des éléments qui, en coordination avec les FAM et les forces africaines de la MISMA ou des tchadiens contrôlent les principales villes du pays.
A Gao et Tombouctou, les patrouilles mixtes se poursuivent. Un S/GTIA du GTIA 21 a basculé vers Douentza alors que le reste des éléments poursuivent la sécurisation de la ville de Gao, Tombouctou et ses abords.
Le SGTIA du 1er  RIMA s’est déployé au nord de Gao.
Le GTIA 92 débarqué du BPC Dixmude le 28 janvier à Dakar, est entré au Mali en début de semaine. Une partie des ces éléments est arrivé hier à Sevaré.
A Gao toujours, une troisième antenne chirurgicale avancée (ACA) est opérationnelle. Elle complète ainsi le dispositif de soutien sanitaire du théâtre qui comptait déjà une ACA à Bamako et une ACA à Sévaré. Compte tenu des élongations du théâtre malien et de l’éclatement du dispositif français, ces éléments permettent d’apporter un soutien au plus près pour les troupes déployées sur le terrain.
A Kidal, une compagnie du 1er RCP assure la sécurité de l’aéroport en coordination avec les tchadiens.
A Sévaré, ce sont deux hélicoptères Belges qui assurent l’évacuation sanitaire au profit des forces françaises et africaines. 
De son côté et toujours dans ce même esprit de soutien au plus près des forces, le bataillon logistique poursuit sa montée en puissance. Un sous-groupement tactique logistique est déjà opérationnel depuis Bamako.
Ainsi, ce sont près de 4000 soldats français qui sont présents sur le sol malien. A leurs côtés, près de 4000 soldats africains sont désormais présents au Mali, dont près de 2200 soldats de la MISMA appartenant au Togo (640), au Burkina-Faso (500), au Nigéria (240), au Niger (530), au Bénin (150) et au Sénégal (50). D’autres éléments sont attendus dans les semaines à venir.



Évolution du dispositif terrestre
Kidal :
  • forces spéciales
  • 1 800 soldats tchadiens,
  • 2 sections du 1er RCP.

Gao :
     
  • Un SGTIA blindé, 1er RIMa : 7 AMX 10 RC, VAB et de VBL et 5 camions,
  • Une compagnie du 126ème RI
  • Une compagnie du 31ème RG
  • Une batterie du 68ème RAA : 4 Caesar.
  • Des éléments du 17ème RGP à l'aéroport.
  • Deux compagnies du 92ème RI de Clermont-Ferrand, équipées de VBCI
  • Un escadron du RICM.
 
Tombouctou :

 
  • Des marsouins du 21ème RIMa,
  • Des légionnaires du 1er REC,
  • 200 cents légionnaires du 2ème REP et un état-major tactique.
  • Des éléments du 6ème RG, d17ème RGP.
  • Une compagnie du 2ème RIMa
Mission : sécuriser plus en arrière, la boucle de Niger et l'aéroport stratégique de Mopti - Sévaré.
 
Bamako :
         
  • Commandement des forces terrestres
  • Une compagnie du 3ème RIMa,
  • BOAP du 1er RTP
  • Des éléments du 7ème RMAT, du 511ème RT, du 28ème RT et du SEA.
  • Deux cents personnels et quinze engins (Tigre, Cougar, Gazelle) du 5e RHC
Dakar : 
Le roulier MN Eider, parti il y a une semaine de Toulon, arrive à Dakar avec :
  • la 1ère brigade logistique : 250 véhicules et une centaine de KC20.
  • Une batterie du 11ème RAMa avec des mortiers de 120 mm.
 

08 février

Des éléments français des forces spéciales ont été parachutés sur l’aéroport de Tessalit afin de sécuriser la piste. Un poser d’assaut est venu renforcer les premiers éléments qui se sont infiltrés en vue de sécuriser l’aéroport. Les renforts d’une cinquantaine de soldats du 1er  RCP, initialement basés sur Kidal, ont été acheminés par l’escadron de transport des forces spéciales afin de renforcer ce dispositif et de permettre aux forces spéciales de lancer des patrouilles en vue de s’assurer du contrôle de la ville.
Parallèlement, le SGTIA blindé du 1er RIMA, a réalisé un raid blindé de plus de 500 kilomètres à partir de Gao afin de rejoindre dans la matinée du 08 les éléments français dans la zone de Tessalit. De leurs côtés, les éléments des forces armées tchadiennes sont partis de Kidal dans la journée du 07 février afin de rallier ce dispositif.
Cette opération, menée en toute discrétion a été exécutée avec l’appui d’hélicoptères et d’appareils de l’armée de l’air qui ont réalisé pour cette seule nuit plus d’une trentaine de sorties dont une douzaine dédiée aux frappes afin de sécuriser la zone.

 


09 février

Le 09 février, 4 véhicules ennemis avec à leur bord des hommes lourdement armés ont été identifiés par une patrouille de Mirage 2000D dans la région de Gourma, entre Gao et Tombouctou. En étroite coordination aérienne avec les  Mirage 2000D, deux hélicoptères TIGRE, accompagnés d’un hélicoptère PUMA du groupement aéromobile ont été engagés et ont neutralisé deux des véhicules. Le GAM est présent à Gao depuis le 08 février 2013.
Dix jours après la réhabilitation de la piste de l’aéroport de Tombouctou, c’est à Tessalit, la ville conquise dans la nuit du 7 au 8 février par les forces spéciales françaises qu’une nouvelle opération aéroportée a eu lieu.
Vers 6h ce matin, 10 sapeurs parachutistes, un tracto-chargeur (TC910), 1 groupe électrogène et différents petits matériels ont été largués au dessus de l’aéroport de Tessalit. Près de 14 tonnes de matériel avec vivres et eau ont été mises à terre. L’opération a été réalisée grâce à 2 Transall C 160 et un Hercule C130 qui ont décollé d’Abidjan, où sont pré positionnés les éléments parachutistes de la force Serval, en particuliers ceux du 17ème RGP et du 1er RTP.
Après un saut qui s’est déroulé sans problème, quelques minutes après avoir déconditionné l’engin de terrassement, les sapeurs se sont mis à l’ouvrage pour effacer les buttes de terre qui entravaient la piste en plusieurs endroits.
La sécurisation de la ville et des abords de Tessalit est assurée par un détachement des forces spéciales, le SGTIA 31 et deux sections du 1er RCP.




10 février

Gao, centre de gravité des opérations dans le nord du pays, a été la cible de 3 attaques terroristes pendant le week-end. Ces attaques ont été rapidement contrôlées par les forces armées maliennes. La force Serval a notamment appuyé ces actions de contrôle afin de permettre un retour au calme. 


Le centre de Gao est de nouveau en proie à la guerre. Surgis d'on ne sait où, des combattants islamistes ont lancé dimanche un assaut coordonné en plusieurs points de cette ville importante du Nord, notamment sur la place centrale et contre un commissariat.
En début d'après-midi, des tireurs en embuscade sur les toits attaquent un hôtel de police. Les balles fusent dans la rue, mais l'armée tient ses positions. La population affolée prend la fuite. Des tirs nourris d'armes automatiques sont échangés pendant plusieurs heures entre les assaillants et l'armée malienne.
Des membres du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) se sont infiltrés en ville pour une attaque coordonnée. Un «taliban» en tenue noire est abattu après une traque. Les combats touchent la place de la Charia, baptisée ainsi par les anciens maîtres de la cité. Ils paraissent plus confus que ceux du quartier du commissariat, mais ils restent intenses.
En fin d'après-midi, l'armée française, qui compte 900 hommes et d'importants moyens aériens sur place, fait intervenir une colonne blindée pour exfiltrer une cinquantaine de journalistes coincés au milieu des combats sur la place de la Charia. La colonne est prise à son tour sous les tirs et bloquée de longues minutes. Pour dégager la voie au cortège dans les rues étroites, les soldats français ouvrent le feu. Il y aurait au moins deux blessés, dans les rangs maliens ou français. Jusqu'à la tombée de la nuit des opérations franco-maliennes se déroulent avant que Gao ne plonge dans le noir.
Prélude à cette riposte surprise des islamistes, deux attentats suicides ont été perpétrés en moins de 48 heures en périphérie de la ville. Des attaques d'abord perçues comme l'amorce d'une nouvelle stratégie de harcèlement par les djihadistes chassés de Gao le 26 janvier dernier.
Dimanche matin, une colonne de blindés français avait «sécurisé» la zone des attentats. Les marsouins de la 1ère compagnie du 2ème RIMa estimaient avoir, en jargon militaire, «dépollué» les lieux. De leur côté, les forces maliennes avaient dressé des barrages dans le centre-ville. «Un terroriste a sauté un muret et s'est précipité vers les soldats en criant “Alla Akbar”, racontait un officier malien sur place. Ces gens cherchent à s'infiltrer, mais ils n'y parviennent pas.»
À la lumière des événements qui ont suivi, on peut se demander si les anciens «propriétaires» de la ville n'ont pas simplement fait diversion avec ces attentats suicides, pour s'infiltrer dans la ville avant de lancer leur assaut. «Les terroristes tentent d'entrer dans Gao car ils n'ont plus rien à manger quatre semaines après leur départ. Ils ont faim», croyait savoir dimanche un habitant.
Chaque jour et chaque nuit, la ville est survolée par les Mirage 2000. L'aéroport accueille sur son tarmac des hélicoptères de combat - des Puma, des Alouette et des Tigre. Gao est la plaque tournante des frappes françaises dans le Nord, où sont retranchés certains éléments du Mujao, d'Ansar Dine et d'Aqmi. Avant l'attaque, des voyageurs affirmaient avoir croisé des combattants entre Tombouctou et Gao, et jusqu'aux portes de Gao. «Il y a des poches résiduelles, près de Bourem notamment. Notre mission à venir est complexe car il va falloir rayonner autour de nos bases. Cette fois on est entré dans le dur», expliquait dimanche un officier français.
Les membres du Mujao avaient, depuis le début de l'opération «Serval», choisi la stratégie de l'évitement. C'en est fini, à l'évidence. Une nouvelle phase de la guerre pourrait s'amorcer, où les forces franco-maliennes n'auraient plus toujours l'initiative. En témoignent les restes du kamikaze, qui reposent en vrac sur une brouette, devant un petit pont protégé par des grands sacs de sucre et des branchages.

Source : Le Figaro

11 février

La situation à Gao est aujourd’hui calme et sous contrôle des FAM et des forces de la MISMA.



Patrouille mixte dans Gao. Crédit photo: ECPAD

A Menaka, le SGTIA Blindé Licorne s’est déployé afin de mener en collaboration avec les FAM des opérations de contrôle de zone.
Par ailleurs, plusieurs actions de dépollution ont été menées par les éléments du génie français afin de neutraliser des bombes dans des dépôts laissés à l’abandon par les groupes terroristes.
Bamako reste la porte d’entrée du théâtre de l’opération Serval où se poursuit la consolidation du dispositif logistique et sa projection plus au nord. C’est également le centre névralgique du commandement avec les postes de commandement de l’opération Serval mais également ceux des FAM, de la MISMA et de la mission EUTM dont les premiers précurseurs sont arrivés le 8 février dans la journée.
Les forces armées maliennes alignent 8 sous groupement tactiques interarmes sur le sol malien. Elles sont présentes dans les villes de Gao, Sévaré, Tombouctou, Konna, Douentza, Diabali et Markala.
De son côté, la MISMA poursuit sa montée en puissance avec l’arrivée des compléments des contingents de la Guinée Conakry (150), Béninois (150) et sénégalais (180). Ainsi, les effectifs des forces africaines atteignent donc aujourd’hui près de 4100 soldats dont 1800 des forces armées tchadiennes.



12 février

Évolution du dispositif terrestre
Tessalit :
  • Des éléments des forces spéciales, 
  • Des éléments du 1er RCP,
  • Le SGTIA blindé du 1er RIMa,
  • Des Caesar du 68ème RAA,
  • Des éléments du 17ème RGP
Kidal : 
  • Des éléments des forces spéciales
  • 1 800 soldats tchadiens,
  • Deux sections du 1er RCP.
Gao :
  • Une compagnie du 2ème RIMa
  • Une compagnie du 126ème RI 
  • Une compagnie du 6ème RG
  • Une batterie du 68ème RAA
  • Des éléments du 17ème RGP à l'aéroport.
  • Des éléments du 1er RIMa
Tombouctou :
  • Des éléments du 21ème RIMa,
  • Des éléments du 1er REC,
  • Deux compagnies du 2ème REP et un EMT.
  • Des éléments du 31ème RG, d17ème RGP,
  • Deux compagnies du 92ème RI,
  • Un escadron du RICM
Source : Défense Globale


13 février

Ce matin, des centaines de kilos d’explosifs ont été découverts à deux pas de l’hôtel Askias, où sont installés les journalistes. Cet impressionnant stock, réparti en 4 fûts reliés à un détonateurs par des cordons mais ne disposant pas de déclencheurs, était entreposé dans la cour de la dernière résidence connue d’Abdoul Hakim, l’un des dirigeants du Mujao. L’intervention des démineurs français a permis d’écarter tout danger.


Des sapeurs dégagent une bombe de 600kg à Gao. Source: ECPAD

L’infiltration de combattants islamistes dans Gao reste une menace. Ils semblent particulièrement motivés pour passer à l’action. Aussi, la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), armée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a lancé un appel à la population pour l’aider à déjouer les plans des militants du Mujao.
« Les jihadistes ou les terroristes pourraient être dans la ville ou dans les alentours. Pour le moment, on ne sait pas qui est jihadiste. On ne peut pas voir quelqu’un là et deviner s’il est jihadiste ou pas », a expliqué le capitaine Yao ADJOUMANI, le porte-parole de la MISMA. « Nous demandons aux populations de nous aider. Pour nous aider, il faut dénoncer tout ce qui est suspect », a-t-il ajouté.
Actuellement, 500 soldats nigériens de la MISMA sont présents à Gao, aux côtés de leurs homologues français et maliens.
Source : Zone Militaire


14 février

Les opérations aériennes se sont poursuivies dans la région d’Aguelhok avec prés de 80 sorties. Une dizaine ont été dédiées aux frappes aériennes et ont permis la destruction de 6 bâtiments et zone de stockage ainsi qu’un camp d’entraînement des groupes terroristes. Un peu plus d’une trentaine de sorties ont été consacrées au transport stratégique de nos forces et de nos matériels et le reste au soutien des opérations.  
Pour rappel, le dispositif air de l’opération Serval comprend 6 Mirage 2000D, 6 Rafale, 2Mirage F1CR, 4 avions ravitailleurs, deux drones Harfang, des C160, C130 et CN235 qui opèrent depuis Bamako, Ndjamena, Niamey, Dakar ou encore Abidjan.


Les moyens français déployés à Tessalit comprennent notamment des chars AMX-10 RC ainsi que des camions équipés du système d’artillerie CAESAR mis en oeuvre par le S/GTIA 31.
Pour le moment, il s’agit de « sécuriser » le secteur de Tessalit et de recueillir du renseignement. Certains objectifs « hostiles », dont un certain nombre ont été traités lors des opérations aériennes ont été décélés, selon le point de situation du porte parole de l’EMA.
L’aviation française a réalisé environ 200 sorties aériennes et détruit une quinzaine d’objectifs, comme des points logistiques, des centres d’entraînement ou des pick-up armés.
Des troupes françaises sont également présentes à Menaka, à 80 km de la frontière nigérienne. La ville, qui était alors contrôlée depuis le 5 février par les militants indépendantistes touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), a été reprise sans combat par l’armée malienne.
Se pose maintenant le problème de ravitailler les troupes sur le terrain. Bamako - Tessalit, c’est équivalent à la distance Paris - Rome.
Source : Zone Militaire 

Au sol, l’opération Serval entre dans une nouvelle phase dite de sécurisation. Depuis la prise de Tessalit la semaine dernière, les éléments français, en soutien des forces maliennes et en collaboration avec les forces africaines, consolident les dispositifs et étendent leur contrôle de zone autour des principales villes du pays.
Ce sont près de 4000 militaires français qui sont déployés au Mali. A leurs côtés, plus de 4300 soldats des forces africaines (MISMA et FATIM) et les forces armées maliennes complètent ce dispositif afin de repousser les groupes terroristes et de permettre au gouvernement de recouvrer son intégrité territoriale.


  
A Gao, après les échanges de tir nourris du week-end dernier, la situation est de nouveau calme et sous contrôle des FAM et du bataillon nigérien déployés dans la zone. De nombreuses patrouilles mixtes sont organisées afin de sécuriser la zone du pont et de l’aéroport et d’éviter les infiltrations ennemies.  
A Tessalit, Ménaka, Tombouctou et ailleurs, les patrouilles ont lieu dans les villes et leurs abords pour renforcer le contrôle de zone.   
Enfin, à Dakar, un nouvel affrété est arrivé à quai le 13 février 2013 et a livré un complément de fret pour les besoins de la force.

15 février
 

Le GTIA 2 (92ème RI), appuyé par le GAM et en soutien des FAM a lancé un raid blindé à partir de Gao vers la ville d’Almoustarat au nord, avant de rejoindre la région de Bourem plus au sud. La reconnaissance de cette zone a permis la fouille de plusieurs villages situés sur ces axes par les forces armées maliennes. 
Cette étroite coordination a notamment permis la récupération puis la neutralisation de 3 BM21 et un canon laissé par les groupes terroristes.

 

Simultanément, des soldats français, maliens et nigériens ont sécurisé l’accès à la ville de Gao, face au nord, afin d’éviter de nouvelles infiltrations mais aussi des exfiltrations des groupes terroristes depuis la région de Bourem.

16 février

En début d’après-midi, l’ensemble des éléments s’est déployé à hauteur de Bourem. Le GTIA 2 s’est déployé aux abords de la ville afin d’en sécuriser les accès alors que les forces armées maliennes ont repris le contrôle de la localité. Leur arrivée a été saluée par la population.


 
Près de 150 soldats maliens sont désormais installés dans la ville de Bourem.

17 février


Les éléments ont repris leur progression en direction de Gao. A plusieurs reprises des éléments ennemis ont été aperçus mais ils n’ont pas engagés le combat.

Des soldats français, maliens et nigériens sont entrés dans la ville de Bourem, située entre Gao et Kidal, dans le nord du Mali, a constaté un photographe de l'AFP.
Il semblerait que ce soit le GTIA 2 armé notamment par des éléments du 92ème RI et du RICM, qui aient été à la manœuvre.
Les soldats des trois armées sont arrivés par voie terrestre en provenance de Gao, située à environ 80 km au sud. Bourem se trouve sur la route de Kidal, située à quelque 150 km au nord-est, et constitue aussi un point de passage pour se rendre à Kidal depuis Tombouctou (nord-ouest).
Les militaires ont été chaleureusement accueillis par la population de Bourem qui brandissait des petits drapeaux français et maliens.
 
 
 

La prise de cette ville s’est faite sans réel combat, les jihadistes qui y étaient présents ayant fui 3 jours avant l’arrivée des forces françaises et africaines. Cela étant, le risque qu’un certain nombre d’entre eux soient infiltrés n’est pas à écarter, comme l’a rappelé le lieutenant-colonel Christophe LORIDON, interrogé par France2. “On a tous l’expérience de l’Afghanistan dans notre armée française et on connaît leur mode d’action. Ils sont capables à tout instant de nous infliger des pertes”, a-t-il affirmé.
Ce secteur de Bourem est considéré par les services français comme une zone où subsistent des groupes résiduels de combattants islamistes. Des raids aériens français y ont eu lieu tout au long de la semaine.
 
Source: DDM et Lignes de  Défense

Parallèlement, les forces africaines poursuivent leur montée en puissance avec désormais près de 5250 soldats sur le sol Malien. Les contingents togolais, sénégalais, béninois, ghanéen et tchadiens ont vu leurs effectifs accroître ces derniers jours et devraient poursuivre leur déploiement sur le terrain.

18 février

Près de 150 soldats français et maliens ont lancé l’opération Panthère dans le massif de l’Adrar. Cette opération vise notamment à désorganiser les groupes terroristes et à démanteler les sanctuaires terroristes. A cette occasion, deux importants dépôts de munitions ont été détruits par des frappes aériennes dans ce secteur. Cette action des forces françaises a permis de localiser des éléments terroristes dans leur sanctuaire, de les poursuivre et de neutraliser plus d’une vingtaine d’entre eux.


 
19 février
 

Peu avant 11h00, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes. Au cours de cette action, un soldat français a été mortellement touché.
Immédiatement, les éléments pris à partie ont été appuyés par un renfort au sol et par la patrouille blindée qui a riposté au canon de 105 mm. Simultanément, une patrouille de deux Mirage 2000D, en mission d’appui au profit des troupes au sol dans la zone, est intervenue et a détruit deux nids de mitrailleuses lourdes. Une QRF du GAM s’est déployée sur zone. Les échanges de tirs se sont poursuivis pendant plusieurs heures et ont permis de fixer une partie des éléments terroristes.
Le soldat français tué au cours de cette opération est un sous-officier du groupe de commandos parachutistes du 2ème REP.

R I P

SCH Harold VORMEZEELE

2ème REP
mort pour la France
le 19 février 2013.

In memoriam ici>>

 

L’ opération sur Bourem s’est poursuivie toute la journée du 19 avec des reconnaissances sur les rives du Niger et dans les villages jouxtant l’axe Bourem - Gao. Au bilan, cette opération aura permis la découverte de 3 m3 de médicaments volés par les groupes terroristes à l’hôpital de Gao, de plusieurs caches d’armes et la capture de trois BM 21, d’un 122D30 et la destruction de plusieurs munitions.
 
 

20 février

En début d’après-midi, un nouvel engagement a eu lieu avec les éléments français dans la poursuite de cette opération engagés dans l’Adrar permettant la neutralisation d’une dizaine de terroristes grâce à l’engagement combiné des troupes au sol et des hélicoptères Tigre du groupement aéromobile de la force Serval.


Point de situation sur les relèves

Le GTIA 1, composé majoritairement des éléments de la Force Licorne et d’Epervier (21ème RIMa, 1er REC, 3ème RPIMa, 1er RHP) est le premier à avoir été engagé dans l’opération Serval.
Au matin du 17 février 2013, les derniers éléments du GTIA 1 ont franchi le Niger en direction du Sud après trois semaines de mission de sécurisation à Tombouctou. Deux jours plus tôt, les premiers éléments de l’escadron d’appui à l’engagement (EAE) du 1er RIMa avaient fait jonction sur la plate-forme aéroportuaire (PFA) de Tombouctou après une dizaine de jours de raid depuis Dakar..

 

Crédit Photo:  EMA/ECPA-D
 
Les consignes ont été données aux éléments montants sur les missions à remplir, la situation ennemie dans le secteur et les différents postes relevant de la protection de la PFA. Au fur et à mesure de la journée, les éléments du GTIA 1 ont été relevés sur leur position sans aucune rupture dans l’exécution des missions. Dans l’après-midi, suite à une présentation des positions clés de la ville, le capitaine commandant l’Escadron d’Aide à l’Engagement (EAE) du 1er RIMa a été présenté aux autorités civiles et militaires de Tombouctou.
Le GTIA1 a donc été relevé par le GTIA3 articulé autour du 1er RIMa.
Au Tchad (Épervier), la relève du 21ème RIMa a déjà officiellement eu lieu. Désormais, le 110ème RI arme l’état-major du groupement Terre ainsi que la compagnie motorisée (COMOTO). Le 3ème RH de Metz quant à lui, arme l’escadron blindé et le 8ème RA de Commercy constitue l’unité élémentaire de protection terrestre détachée à Abéché.
En Côte d'Ivoire (Licorne), la passage de témoin a aussi eu lieu. Viennent d'arriver un escadron de combat et un escadron de commandement et de logistique du 1er Spahis, ainsi qu'une compagnie de combat du 1er RI, et un élément du 2ème RMAT.
21 février

En début de matinée, un véhicule s’est élancé dans la cour d’une maison transformée en dépôt de carburant civil et située à proximité de l’aéroport de Kidal. Ce véhicule a provoqué une explosion et a causé la mort du gardien de la maison et du terroriste à son bord. Aucun civil ou soldat français n’a été blessé.

A Gao, en fin de matinée, des échanges de tirs ont eu lieu en ville entre les forces armées maliennes et des groupes terroristes infiltrés. Ces derniers, se sont retranchés dans l’îlot administratif de la mairie et du palais de justice. Les forces armées maliennes appuyées par la QRF (1 section de VAB, une compagnie de VBCI et 2 hélicoptères Gazelle du GAM) du GTIA 2 sont parvenues à neutraliser une quinzaine de terroristes. Un élément du génie est intervenu afin de neutraliser des charges explosives.

 

Gao, le GTIA2 en appui des forces armées maliennes. Crédit photo: EMA/ECPA-D

Deux soldats français ont été très légèrement blessés au cours de cette action. En fin d’après-midi la situation était redevenue calme dans la ville de Gao. Les forces armées maliennes ont repris leur dispositif de sécurité. Quatre soldats maliens auraient été blessés au cours de cette opération.


 

Par ailleurs, au cours de la journée, le check point aux sorties nord de Gao a été défendu par des éléments nigériens alors qu’il était harcelé sporadiquement par des groupes terroristes. Deux terroristes ont été tués.

A Ménaka et à Tombouctou, les patrouilles de sécurité se poursuivent dans les villes et leurs abords afin de renforcer le contrôle de zone.

Sur l’aéroport de Bamako a eu lieu la cérémonie de levée de corps du Sergent-chef Harold VORMEZEELE. Cette cérémonie était présidée par le général de SAINT QUENTIN commandant de l’opération SERVAL.
C’est au son de deux clairons maliens et sous les drapeaux français et malien en berne, que prés de 300 militaires français et de la MISMA étaient présents pour ce dernier hommage sur le sol malien.
Une délégation de la MISMA tenait également par leur présence à honorer « ce frère d’arme tombé pour la libération du Mali ». A la fin de la cérémonie, le lieutenant-colonel TRAOURE chef du détachement de la MISMA, nous a d’ailleurs confié : «  c’est une grande importance d’être là, on a perdu un compagnon d’arme et c’est une grande perte pour nous tous ».
22 février

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le DRIAN, a rendu hommage à l’adjudant Harold VORMEZEELE, mort au combat mardi, lors d'une cérémonie d'hommage national dans la cour d'honneur des Invalides à Paris.
Eloge funèbre ici>>


Crédit photo : lepoint.fr
 

L’adjudant VORMEZEELE a été fait chevalier de la Légion d’honneur. Plus tôt dans l’après-midi, lors d’une cérémonie intime, le général RACT MADOUX, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT) avait remis à notre camarade, promu au grade supérieur à titre posthume, la croix de la valeur militaire à l’ordre de l’armée et la médaille militaire.
 

 

À ce jour, ce sont près de 4000 militaires français qui sont déployés au Mali. A leurs côtés, près de 5400 soldats des forces africaines (MISMA et tchadiens) et les forces armées maliennes complètent ce dispositif afin de permettre au gouvernement de retrouver son intégrité territoriale et de désorganiser les groupes terroristes et démanteler leurs sanctuaires.

Une réunion extraordinaire du Comité restreint des chefs d’Etat-major de la CEDEAO, s’est tenue à Bamako,  dans le cadre de la montée en puissance de la MISMA. Les contingents togolais et sénégalais ont rejoint respectivement Sévaré et San.


Les éléments tchadiens ont pris à parti des groupes terroristes. Immédiatement, ils ont reçu l’appui des aéronefs français sur leur zone d’opération. Pendant plus de 24 heures, les avions de chasse français se sont relayés afin d’appuyer l’avancée des troupes au sol.

Les tchadiens ont annoncé avoir neutralisé plus de 90 terroristes lors de cette action offensive très déterminée. Ils ont également annoncé avoir perdu 23 des leurs. Plusieurs de leurs blessés ont été évacués par les hélicoptères du GAM vers l’antenne chirurgicale avancée de Gao pour y être soignés.

Dans la région de Gao, après les échanges nourris du 20 février et quelques actions de harcèlement les 21 et 22 février de la part des groupes terroristes, la situation reste sous contrôle grâce à l’action combinée et coordonnée des forces armées maliennes, des forces africaines de la zone (nigériennes) et des français. En présence du CICR et de médecins du monde, les forces armées maliennes ont remis à l’hôpital de Gao les 3m3 de médicaments repris aux groupes terroristes au cours des opérations de la semaine passée.

Après des tirs de 3 roquettes de type BM21 depuis la périphérie de Gao, les forces armées maliennes appuyées par des éléments français ont reconnu et nettoyé la zone périphérique, ainsi que celle du centre ville.


L'état-major tchadien parle d'un « violent accrochage ». À 11h15 dans les montagnes des Ifoghas, dans l'extrême nord du Mali, plus précisément dans le massif de Tigharghar, non loin de la frontière algérienne. Un zone composée de massifs rocheux montagneux assez difficile d'accès. Il y a des grottes sur places et les jihadistes connaissent bien le secteur.
De source militaire tchadienne, des militaires français se sont positionnés à la frontière algérienne et les éléments tchadiens, qui suivaient, ont été pris sous le feu de jihadistes. L'aviation française serait alors entrée en action. Les fins connaisseurs du désert et analystes estiment que la vraie guerre a commencé.


Le bilan est, selon l'état-major tchadien, de 65 morts parmi les combattants jihadistes et 13 tués, donc, dans ses rangs. C'est un coup dur pour l'armée tchadienne qui a déployé au total quelque 1 800 hommes dans la région de Kidal, aux cotés des forces spéciales françaises.
Source: RFI
 
23 février

Des combats opposent, depuis ce matin, des rebelles touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) qui collaborent avec l'armée française et des hommes d'un groupe armé non encore identifié à In-Khalil près de Tessalit, dans l'extrême nord-est du Mali, où un attentat-suicide avait visé hier les rebelles touareg.
Une source sécuritaire malienne a confirmé les affrontements, indiquant: « Il semble que ce sont des combattants arabes qui sont opposés actuellement aux Touareg du MNLA. Selon la même source, des tirs à l'arme automatique sont entendus à l'est de la localité de In-Khalil.
Mohamed Ibrahim Ag Assaleh, responsable du MNLA basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, a de son côté fait état à l'AFP de violents combats entre son mouvement et des groupes terroristes à In-Khalil, près de Tessalit et de la frontière avec l'Algérie.
Les rebelles sont tous entrés dans In-Khalil par le côté nord-est et le côté nord-ouest, près de l'Algérie a-t-il ajouté, précisant qu'ils sont venus dans de nombreux véhicules.
Aucune des sources n'a fourni de bilan dans l'immédiat.
Vendredi, In-Khalil avait été le théâtre d'un attentat-suicide commis par deux véhicules piégées, ayant fait au moins cinq morts dont deux kamikaze selon des sources sécuritaires. L'attentat suicide visant le MNLA a été revendiqué samedi par le Mujao.
Source : romandie.com

24 février

Après des jours de patrouilles et de fouilles aux alentours de Gao, effectué par les forces françaises et maliennes, un premier bilan a été effectué. Un stock, de plusieurs tonnes, a été présenté au colonel DACKO sur la place d’armes du camp malien de Gao, en présence de représentants de la force SERVAL et des médias locaux et internationaux.
Le matériel comprenait des vêtements, des armes, des munitions et des engins explosifs qui avaient appartenu aux djihadistes.

 

Une partie du stock avait été trouvée dans des caches sur l’axe Bourem - Gao au cours de l’opération Python à la mi-février. Pour les forces armées, les missions de reconnaissance se poursuivent dans la région.
La gendarmerie malienne encourage vivement la population à rapporter tout renseignement  utile et rappelle aux parents que les déchets des combats sont dangereux pour leurs enfants.
Source : Mali-cikan

25 février

Les opérations aériennes se sont poursuivies, notamment dans la région de Tessalit avec près d’une centaine de sorties. Une quarantaine de sorties a été dédiée aux frappes aériennes permettant la destruction d’une dizaine de dépôts logistiques et d’une dizaine de véhicules. Le reste des missions s’est répartie entre le soutien des opérations et le transport de nos forces et de nos matériels.

Deux avions ravitailleurs C135 français sont désormais déployés sur l’aéroport de Bamako permettant de faciliter le soutien des opérations aériennes.

A Dakar, l’EIDER a effectué une nouvelle rotation. Il est arrivé en fin de semaine dernière avec son bord du fret au profit des forces déployées dans l’opération Serval. Il est le troisième navire affrété à accoster sur les côtes sénégalaises depuis le 11 janvier 2013. Ces affrétés ont été escortés par des bâtiments de la Marine Nationale, qui depuis le départ fourni un appui important à l’opération malienne.

À Gao, des reconnaissances au nord de la ville par le GTIA 2 ont permis la découverte d’une trentaine de roquettes de 122 mm et des grenades à main de différents types dont une était piégée.

Enfin, les forces armées maliennes se dotent d’une capacité fluviale, avec l’arrivée de deux vedettes rapides permettant la navigation sur le fleuve Niger, et la sécurisation des berges.

26 février

Au cours d’une mission de reconnaissance de l’escadron d’aide à l’engagement (EAE)  dans la région de Tombouctou, une grenade a explosé accidentellement dans un VBL pour une raison indéterminée : trois soldats français ont été blessés dont deux grièvement. Ils ont également été évacués vers la France.

Le Ministre de la Défense de Belgique, monsieur Pieter DE CREM, et le général aviateur Gérard VAN CAELENBERGE, chef de la défense, se sont rendus à Gao pour inspecter le personnel des deux hélicoptères A109 en configuration médicalisée, mis à la disposition de l’opération Serval. Après un échange avec le colonel Denis Mistral, commandant adjoint de la brigade Serval, ils ont rencontré les équipages des deux hélicoptères médicalisés (A-109), mis à la disposition de l’opération depuis l’engagement de la France sur le théâtre malien. Une démonstration dynamique a été réalisée pour montrer le chargement d’un blessé.
27 février

Dans la région de Gao et depuis les incidents du 21-22 février, les forces françaises, maliennes et africaines conduisent quotidiennement des opérations de fouilles et de reconnaissance dans la région afin de sécuriser la zone et de désorganiser les groupes terroristes.

En quelques jours, ce sont près d’une quinzaine d’ateliers et de caches qui ont été découverts, 4 mortiers de 82 mm, environ 70 roquettes de 122 mm, 9 sacs de 50 kg de produit explosif, 3 bonbonnes d’explosif artisanal ont été trouvés. Les recherches ont été particulièrement efficaces grâce à la coopération de la population locale.

Au cours de l’opération, un VBL du GTIA 3 a sauté sur une mine dans la zone d’In Taghlit. Deux soldats français ont été blessé dont un grièvement. Ce soldat a été évacué vers la France pour y être soigné. Le second a déjà rejoint son unité.
28 février

Les opérations aériennes se sont poursuivies, notamment dans la région de Tessalit avec près d’une centaine de sorties. Une soixantaine d’entre elles a été dédiée aux frappes aériennes et à l’appui des troupes au sol. Elles ont notamment permis la destruction d’une dizaine de véhicules.
Plus d’une quarantaine de sorties a été consacrée au transport aérien, permettant à la fois le ravitaillement logistique et la mise en place de nos éléments dans le nord du pays et l’évacuation des blessés tchadiens.

Au sol, la compagnie Guépard du 2ème RIMA a été intégrée au GTIA 2. Désormais le dispositif terre s’articule autour de 3 GTIA, déployés pour l’un (GTIA 2) majoritairement dans la région de Gao et pour les 2 autres (GTIA 3 et GTIA TAP) principalement dans la région de Tessalit.  En effet, afin de maintenir l’effort dans la zone nord, les éléments français ont progressivement renforcé leur présence dans la région de Tessalit avec le déploiement de près de 1200 militaires français répartis au sein du PC avancé de la brigade Serval, des GTIA 3 et GTIA TAP, du GAM et de leurs appuis. L’antenne chirurgicale avancée, initialement basée à Sévaré a été redéployée sur l’aéroport de Tessalit. Ainsi, dans la région de Tessalit, ce sont près de 1200 soldats français, 800 tchadiens et des éléments maliens qui poursuivent leurs opérations offensives contre les groupes terroristes.


Les soldats tchadiens se sont particulièrement fait remarquer par leur efficacité depuis le début de la guerre au Mali. Ils sont devenus en l’espace de quelques semaines, une force incontournable dans le conflit.

 

Actuellement le Tchad est bien au secours du Mali. Le pays, qui est le seul Etat africain dont les soldats sont opérationnels sur le front, n’est pas membre de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Et pourtant, c’est bien lui qui a envoyé le plus important bataillon, avec 2 200 hommes.
Le Tchad, qui appui la France dans le conflit malien, a déjà payé un lourd tribut, avec la mort de 27 de ses soldats engagés dans le pays. Parmi les 66 blessés, figure le général MAHAMAT IDRISS DEBY, fils du président tchadien et numéro 2 du contingent au Mali, qui a été évacué vers la France. Une journée de deuil national a été décrétée dans le pays pour rendre hommage à ceux qui sont tombés sur le champ de bataille.

Pour l’heure, les éléments que la CEDEAO a envoyé ne sont pas opérationnels pour combattre dans le nord du Mali, hormis les militaires nigériens. L’organisation régionale, qui avait promis l’engagement de 8 000 hommes dans le pays, déplore toujours des manque de moyens, réclamant des financements pour mener à bien cette mission.
 
Les forces tchadiennes qui ne font pas parti de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) étaient pourtant au départ seulement destinées à prêter main forte aux troupes françaises et maliennes. Mais elles sont en quelques semaines devenues incontournable dans le conflit malien.
Les militaires tchadiens, loués pour leur efficacité dans les combats au sol et leur maîtrise du terrain, sont formés pour ce type de mission, bénéficiant d’une solide formation dans la lutte contre les terroristes. Le régiment, que le président IDRISS DEBY a envoyé, est essentiellement composé de la garde présidentielle et des soldats d’élites.
Source : afrik.com

A la suite de leur engagement le 22 février dernier, les soldats tchadiens ont mené des opérations de remise en condition opérationnelle, alors que le GTIA 3 a commencé à se déployer avec l’ensemble de ses appuis (Génie et Artillerie) dans le massif de l’Adrar. 

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