Témoignage du GBR BARRERA, premier commandant de la force terrestre Serval


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Juillet

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Opérations
NERETO CROIX DU SUD MÉTÉORITE

01 juillet

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a pris le relais de la MISMA, conformément à la résolution 2 100 adoptée par les Nations Unies le 25 avril 2013. La cérémonie de transfert d’autorité donnant les pleines prérogatives à la mission de l’ONU et mettant fin à la MISMA s’est déroulée à Bamako. Cette étape confirme le soutien de la communauté internationale à la stabilisation du Mali.
 

L’état-major de la MINUSMA est stationné à Bamako. Il est commandé par le général rwandais Jean-Bosco KAZURA. Son chef d’état-major, le général français Vianney PILLET compte parmi la dizaine de français déjà insérés au sein de cet état-major. La MINUSMA représente actuellement une vingtaine de contingents africains déployés sur l’ensemble du territoire soit près de 6200 soldats répartis dans l’ensemble du Mali. Elle a pour mission de contribuer à stabiliser le pays et d’accompagner les autorités maliennes dans le processus de transition politique. Ceci inclut l’appui de la mise en œuvre de l’accord intérimaire signé à Ouagadougou le 18 juin ainsi que l’appui à l’organisation et à la conduite d’élections présidentielles et législatives. A terme, la MINUSMA doit comprendre près de 12000 militaires.

La force Serval conserve ses 7 détachements de liaison et d’appui (DLA) insérés au sein des bataillons africains de la MINUSMA. Ils contribuent à la bonne coordination entre les forces françaises et celles de la MINUSMA opérant dans une même zone, mais sont également en mesure de mettre en place un appui au profit des forces africaines dans différents domaines : renseignement, logistique, appui feu, et appuis spécialisés éventuellement.


02 juillet

L’avion Casa médicalisé stationné sur l’aéroport de Gao est intervenu au profit d’un militaire français souffrant d’une appendicite sur le camp de Tessalit. L’équipage du « Casa nurse » revient sur cette évacuation sanitaire.

« J’ai été contacté à 13h40 par le PECC (Patient Evacuation Coordination Cell) pour une demande d’évacuation sanitaire à Tessalit. Il s’agissait d’aller récupérer un patient souffrant d’une appendicite aiguë. 30 minutes plus tard nous avons décollé de Gao, emmenant pour l’occasion du fret destiné aux soldats installés dans le nord du Mali ». Le « Casa nurse » profite en effet de ses missions ponctuelles pour acheminer du matériel, rationalisant ainsi les flux logistiques caractérisés par des élongations importantes entre les différentes emprises de Serval.

« Après 1h25 de vol, nous avons atterri à Tessalit, dans l’Adrar des Ifoghas. Nous avons immédiatement pris en charge le patient qui était en bon état général, avec un peu de température mais une bonne tension, un bon pouls et une bonne tolérance à la douleur ».

 

Une fois le patient installé le plus confortablement possible sur sa couchette, « ce qui dans l’avion n’est finalement pas une évidence » avoue le médecin, l’équipe médicale composée de ce dernier, d’un infirmier et d’une convoyeuse de l’air, assure une surveillance et un relevé des paramètres de l’état du malade. Dans ce cas précis toutes les 30 minutes, un diagnostic est réalisé.

« La plus-value du « Casa nurse » est d’apporter le maximum de confort possible à l’évacuation sanitaire. Mais surtout, sur le plan médical, cela nous permet de bien surveiller le patient et éventuellement d’ajouter un traitement à la douleur si cela s’avère nécessaire » précise le médecin principal Isabelle.

A 17h30, l’avion a atterri à l’aéroport de Gao, soit un peu moins de 4 heures après le déclenchement de l’intervention : « Le fait de gagner des délais au départ est très important car cela conditionne l’arrivée du patient au bloc opératoire. Plus nous partons rapidement et plus nous sommes utiles et efficaces. Le contrat est d’être prêt en moins d’une heure, donc un départ en 30 minutes c’est plutôt bien » note le médecin Isabelle avant de conclure : « Je suis allée voir le patient ce matin, il va très bien. L’opération réalisée à l’antenne chirurgical avancée (ACA) une heure après l’atterrissage s’est parfaitement déroulée. Un peu triste de laisser ses camarades derrière lui mais en bonne santé, il prépare désormais son retour en France dans les jours à venir ».

 

Seul avion médicalisé de ce type déployé sur un théâtre d’opérations, le « Casa Nurse » de Gao a effectué 18 missions médicales depuis le 20 mai, dont 4 en moins d’une heure. A l’équipe médicale s’ajoute un pilote, un co-pilote, un mécanicien navigant et un mécanicien. 

 
03 juillet

Le 3 juillet 2013, quatre éléments de l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal ou NEDEX Neutralisation, Enlèvement et Destruction d’Explosifs) du détachement de liaison et d’appui (DLA) français inséré au sein du bataillon burkinabé ont mené une opération de dépollution dans plusieurs bâtiments inoccupés, identifiés comme pollués par les forces armées maliennes (FAMa), dans la ville de Tombouctou.
 

Cette opération de dépollution avait pour objectif de détecter, d’identifier, de déterrer, et si nécessaire de neutraliser des munitions non explosées ainsi que tout engin disposant d’un système de mise à feu pyrotechnique. L’adjudant-chef Alain, chef du groupe EOD français nous explique : « Sur renseignements du groupe génie de l’armée malienne, nous avons été amenés à intervenir sur cette zone pour lever le doute sur une machine à écrire suspecte. »
Pour sécuriser cette opération, la section du génie de l’armée malienne composée de 5 militaires était appuyée par une section d’infanterie burkinabé composée d’une quarantaine de militaires et de 5 véhicules dont une ambulance et de 3 gendarmes. Le groupe EOD de la force Serval, inséré dans le DLA, était quand à lui en soutien de cette opération.

Cette opération de dépollution s’est déroulée dans le centre-ville de Tombouctou, dans le quartier Sanfil. Dès que les EOD français et leurs homologues burkinabés et maliens étaient rassemblés, un dispositif de protection « 360 » a été mis en place dont l’objectif était de former une bulle de sécurité autour de la zone d’intervention. Le groupe génie de l’armée malienne a été chargé ensuite de reconnaître les bâtiments, leurs abords et de les fouiller. Le groupe EOD français, avec les militaires burkinabés, a également effectué un contrôle de la zone extérieure du site. Ils ont ensuite vérifié, pièce par pièce, l’intérieur d’un bâtiment : « Sur la machine à écrire, de la poudre noire a été retrouvée et à proximité, des containers rockets PG7.  Il s’avère que cette poudre noire a été extraite de munitions de fusil de chasse. Il y avait donc effectivement un danger.» explique l’adjudant-chef Alain.

 

En plus de mener des missions spécialisées de dépollution, le chef des éléments EOD du DLA est aussi conseiller technique génie  auprès du bataillon burkinabé concernant les mesures de sécurité et de protection du site de l’aéroport de Tombouctou : « Nous apportons nos connaissances et notre savoir-faire pour aider, concevoir et améliorer  le plan de sécurisation de l’aéroport sur lequel nous sommes tous installés et qui est entièrement sécurisé par les burkinabés. C’est vraiment une plus value car cela nous permet de les aider sur différents volets qui ont leur importance. Même si nous sommes avant tout là pour intervenir sur des sites pollués nous pouvons leur permettre de valoriser le site de la plate-forme et consolider sa protection. » 
 

05 juillet
 
Point de situation sur les opérations depuis le 27 juin 18 h jusqu’au 04 juillet 18h.

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 90 sorties, principalement consacrées à l’appui feu des opérations terrestres avec 40 sorties des Mirage 2000 D stationnés à Bamako ou des Rafale depuis N’Djamena au Tchad. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de ravitaillement et de renseignement et 30 autres consacrées aux missions de transport.
 

Au sol, la force Serval poursuit les opérations dans la boucle du Niger et dans le Nord du pays, principalement dans la région Est de Gao et dans les environs de Tessalit. Le 28 juin, la force a réalisé un chantier d’aide à la population dans la ville de Tessalit en réparant une pompe à eau. Les militaires français accomplissent ces missions de reconnaissance et de sécurisation dans des conditions météorologiques très contraignantes : les tempêtes de sable réduisent considérablement la visibilité. Par ailleurs, des orages violents rendent impraticables certaines pistes : les itinéraires sont inondés ou coupés par des « waddis » (rivières éphémères créées par les pluies). En outre, la température est très élevée et atteint régulièrement 60°C dans les VAB.

Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MINUSMA.

06 juillet

Le pôle ASIA (Adjoint Soutien Interarmées) de la force Licorne a participé à une nouvelle opération de soutien aux flux logistiques de l’opération Serval. Renforcé du peloton portuaire du 519ème GTM (Groupe de Transit Maritime) et de conducteurs spécialisés, il s’est chargé de réceptionner quelques 200 véhicules et 65 containers désengagés du Mali à destination de la France. Après avoir été déconditionnés, désinfectés par les dragons du 2ème RD, acheminés vers le port d’Abidjan par le peloton de circulation du 516ème RT (sous escorte de la gendarmerie ivoirienne, les véhicules et containers ont pu être embarqués à bord d’un navire affrété.


De cet affrété avaient été préalablement débarqués une cinquante de véhicules provenant de France (AMX10RC, PVP, véhicules de transport logistique, engins du génie et moyens de levage) et plusieurs containers venant de Dakar, à destination du Mali. Les logisticiens de la force Licorne ont effectué la manœuvre inverse : acheminement vers le camp de Port Bouët, conditionnement des véhicules et formation des rames en vue d’un mouvement vers le Mali.


Dès les premières heures du déploiement au Mali, la force Licorne a apporté une contribution opérationnelle et logistique conséquente au profit de Serval. Aujourd’hui, tout en poursuivant les missions qui lui sont normalement dévolues, elle poursuit ce soutien en mettant à disposition de l’opération Serval une base opérationnelle avancée facilitant l’acheminement et le désengagement des hommes et des matériels depuis Bamako.
 
Dans la peau d’un opérateur NBCI en RCI
Le chef Alphonse a pour mission de désinfecter les véhicules désengagés de la force Serval. La désinfection sert à détruire les bactéries qui peuvent se trouver sur le sol et donc sur les véhicules de la force. Il assure le traitement chimique en appliquant du Virkon, un virucide à large spectre, sur toute la surface des véhicules et des conteneurs.

 

Cette opération s’effectue au moyen d’un véhicule léger de reconnaissance et d’appui (VLRA) spécifiquement configuré pour les opérations de désinfection : « Nous traitons plus généralement toutes les surfaces, matériels, circuits d’eau des véhicules, sans oublier les remorques et les conteneurs avant leur montée dans le bateau. En fonction des besoins, nous traitons l’ensemble des véhicules à désinfecter sur une journée. A l’issue, on entretient notre propre matériel de désinfection ».

Lors de l’arrivée d’un véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) de Bamako, l’opérateur Alphonse procède immédiatement à sa désinfection. Il s’équipe d’une tenue légère de désinfection (TLD) complètement étanche, de sur-bottes, d’un masque respiratoire, de lunettes de protection et de gants butyle non corrosifs : « Le tenue est très élaborée et vous remarquerez qu’un opérateur se fait généralement aider par une autre personne pour s’équiper. Le port de la tenue est éprouvant physiquement, la température extérieure ressentie est de 50°C ! Les membres de mon équipe, composée de six opérateurs, se relayent régulièrement afin de durer aussi longtemps que nécessaire. Il faut une bonne condition physique et être très endurant. »

 

Une fois équipé et protégé, il pulvérise à l’aide d’une lance le Virkon sur toute la surface du VBCI :« Entre l’application du produit, la phase d’attente pour que le virucide agisse et le rinçage, il faut compter une trentaine de minutes de traitement pour un VBCI ».

Le 2ème RD est la seule unité spécialisée de défense NBC de l’armée de Terre. Il a pour vocation de mettre sur pied des modules de défense NBC du volume de l’équipe à l’escadron. Le régiment peut intervenir en appui des forces terrestres engagées sur un théâtre d’opération extérieure (OPEX) ainsi qu’au profit du territoire national en renfort des moyens de la sécurité civile.
 

07 juillet
 
Un phénomène météorologique exceptionnel et rarissime s’est abattu sur la région de Gao. Les éléments français stationnés sur l’aéroport ont été touchés, sans déplorer  de victimes.
 

Une cellule orageuse formée au Nord Est de la ville de Gao a généré, selon l’expression des experts une véritable « explosion météorologique », due au passage brutal d’un vent allant jusqu’à 140 km/h. Elle s’est abattue sur la plate-forme, dans une partie de la zone vie et près de la piste, au niveau du parking aéronefs. « Le phénomène a duré peu de temps et était très localisé sur la plate-forme mais pas dans la ville de Gao » précise le spécialiste météo de la brigade Serval. Les pluies qui ont suivi ont duré environ une heure.

Ce phénomène météorologique rarissime, d’une ampleur imprévisible, n’a fait aucun blessé mais a causé des dégâts matériels importants. Certaines infrastructures de la force ainsi que des aéronefs, pourtant bien arrimés dans le sens des vents dominants, ont été endommagés. Par ailleurs, quelques véhicules P4 ont été touchés, une douzaine de tentes se sont envolées, un abri déployable servant d’atelier s’est littéralement disloqué sous l’effet de la violence de vent et un conteneur de vingt pieds (KC 20) a été déplacé sur quatre-vingt centimètres.

 

Le contrôle des matériels est en cours et la remise en condition du camp se poursuit. Les opérations de la force Serval ne sont pas impactées et se poursuivent, notamment dans la région Est de Gao.


Au cours de l’opération Netero, deux militaires de la section environnement opérationnelle (SEO) sont allés à la rencontre des autorités du village d’In Delimane et ont proposé que la force Serval apporte une aide médicale à la population.


Les autorités ayant accepté cette aide, une classe de l’école du village,  a été choisie pour procéder aux examens médicaux. En collaboration avec l’étudiant en pharmacie du village, un médecin et un auxiliaire sanitaire du groupement désert ont accueilli ceux qui en avaient le plus besoin : de jeunes enfants, des femmes et des personnes âgées.

Les deux militaires de la SEO ont sorti à cette occasion la caisse « Tulipe » fournie par l’association française « Urgence et solidarité des entreprises du médicament » pour l’installer dans la classe désaffectée. Cette caisse contient du matériel médical et les médicaments indispensables faisant défaut aux villageois. Le médecin, à l’issue des consultations, en a confié une partie au pharmacien malien qui les redistribuera aux villageois.


08 juillet
Un militaire français a été blessé dimanche à coup de couteau au niveau de la cuisse par des combattants du mouvement touareg rebelle, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), devant la caserne de l'armée malienne à Kidal, apprend-t-on d'une source médicale. 
Ces combattants du MNLA habillés en tenue ordinaire "ont non seulement affiché leurs drapeaux le long du mur de clôture du camp 1, mais certains sont allés jusqu'à escalader l'enceinte", selon une source sécuritaire de Kidal. "C'est au cours de cette tentative d'implanter leur drapeau à l'intérieur du camp qu'un militaire français a été agressé et blessés à coup de couteau. Le détachement de la force française déployé pour assurer la sécurité est complètement débordé par les manifestants, qui scandent des propos hostiles contre le Mali et son armée", a indiqué la même source.
Samedi, des membres du MNLA ont attaqué les positions de la compagnie béninoise de la Minusma, blessant un militaire béninois. "La situation est vraiment tendue et les tensions sont vives entre les séparatistes et les forces onusienne, malienne et française. Le risque de dérapage n'est pas à exclure dans les prochains jours si le MNLA continue ses actions de provocation", a indiqué un officier de sécurité malienne.
Source : agence chinoise Xinhua
 

Précision du blog lignesdedefense (Philippe CHAPLEAU)
« le soldat n'a pas été blessé par arme blanche mais par une pierre (moins glorieux peut-être mais tout aussi dangereux), ce qui lui a valu quelques points de suture. Hormis ce détail, l'incident dénote une certaine tension (ou l'inverse) à Kidal et illustre les provocations du MNLA ».


10 juillet
Focus sur le DLA de Tessalit aupès de la MINUSMA
Alors que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a pris le relais de la MISMA depuis le 1er juillet, la force Serval conserve ses 7 détachements de liaison et d’appui (DLA) insérés au sein des bataillons africains de la MINUSMA. Le DLA détaché auprès de la Force Armée Tchadienne d’Intervention au Mali (FATIM) basé à Tessalit est composé principalement de militaires du Commando Parachutistes de l’Air (CPA 30) de Bordeaux. Déployé depuis bientôt deux mois, il poursuit ses missions aux côtés du bataillon Tchadien dans le nord du Mali.


Le lieutenant-colonel Jacky, chef du DLA FATIM, nous précise les missions de ce détachement : «Notre DLA est composé de 24 militaires. Nous sommes ici pour appuyer et conseiller au plus près le bataillon Tchadien. Pour cela, nous sommes organisés de la manière suivante : une équipe commandement et logistique, une équipe opérationnelle de déminage (EOD), un groupe d’appui aérien, une équipe médicale et un élément de liaison et de contact ».


Hormis sa fonction de conseiller auprès du bataillon appuyé et son rôle de coordinateur au niveau tactique concernant les actions des forces concourantes (Force Serval, FAMA) dans la zone de responsabilité, le DLA FATIM de Tessalit possède quelques particularités. « Nous avons deux missions spécifiques. Premièrement, nous sommes en mesure de coordonner les appuis feux au profit du bataillon Tchadien de la MINUSMA. Ensuite, nous pouvons aussi fournir un appui spécialisé avec notre équipe de démineurs composée d’un spécialiste Cynophile et de son chien » précise le lieutenant-colonel Jacky. 


Arrivés dans un moment de transition pour la FATIM, les commandos de l’armée de l’air du CPA 30 mènent régulièrement des patrouilles conjointes dans Tessalit et ses alentours ainsi que des opérations de fouille en coordination avec les prévôts tchadiens. Ensemble, ils participent aussi à la garde de la plate-forme militaire de Tessalit.
« Nous n’effectuons aucune action de manière autonome, ce n’est pas notre mission ici. Jusqu’à présent, l’initiative a été partagée et il faut mettre en avant la bonne volonté des Tchadiens qui, rappelons-le, étaient présents bien avant nous dans la zone. Au quotidien, le binomage fonctionne parfaitement » conclut le chef du DLA FATIM.
Dans le cadre de la montée en puissance de la MINUSMA, la mission de la FATIM devrait évoluer. Le DLA reste à sa disposition et continuera à mettre en œuvre ses capacités spécifiques tant que cela sera nécessaire.

Source: RP Defense
 

11 juillet
 
Point de situation sur les opérations depuis le 04 juillet 18 h jusqu’au 11 juillet 18h
 
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 70 sorties, principalement consacrées à l’appui feu des opérations terrestres avec 25 sorties des Mirage 2000 D stationnés à Bamako ou des Rafale depuis N’Djamena au Tchad. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de ravitaillement et de renseignement et 25 autres consacrées aux missions de transport. Cette semaine, 3 C160 ont quitté le théâtre pour rentrer en France.
 
Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, dans le Nord du pays, et a produit pendant deux semaines un effort particulier dans la région à l’Est de Gao.

 
 
Déclenchée le 24 juin, l’opération Netero a duré plus de deux semaines, durant lesquels ont été engagés 3 compagnies du GTIA Désert, appuyées par les hélicoptères du GAM , des éléments génie de fouille opérationnelle, des moyens de renseignements, DRAC, Harfang, un ATL2 et des patrouilles de Mirage 2000D. Pendant cette opération, les trois sous-groupements ont alterné opérations centralisées au niveau du GTIA et décentralisées au niveau compagnie voire section, en privilégiant l’approche indirecte de la zone des objectifs, la durée particulièrement longue du déploiement et  la mobilité des troupes. Ainsi, les renseignements collectés sur le terrain ont permis d’affiner la connaissance des groupes terroristes et de leurs modes d’actions. Les saisies de matériels réalisées (armements, munitions, matériels logistiques, pick-up) contribuent à réduire leur potentiel. La durée de l’opération a également permis aux forces maliennes ainsi qu’à celles de la MINUSMA de marquer leur présence dans la région et de renforcer des liens avec la population.


Opération Netero

Du 24 au 9 juillet 2013, plus de 600 militaires de la force Serval ont participé à l’opération Netero dans la région Est de Gao, dans une zone couvrant plus de 10 000 km². Cette opération avait pour objectif la reconnaissance et le contrôle de la zone dans le but de détruire et désorganiser les réseaux terroristes.

Les militaires de la force Serval ont conduit cette opération de façon conjointe avec environ 200 militaires nigériens appartenant au bataillon de la MINUSMA stationné à Ménaka, et 80 gendarmes des forces de défense et de sécurité malienne (FDSM). Du fait de la localisation de l’opération, le bouclage du sud de la zone, à la frontière avec le Niger, a été opéré en coordination avec les forces armées nigériennes.


Une partie des forces engagées dans l’opération a fait mouvement depuis Gao, vers le Sud-Est de la zone en direction d’Asongo, avant de s’infiltrer dans les vallées et de remonter vers le Nord. Simultanément, le reste des forces a bouclé par héliportage l’ensemble de la zone à l’Est, à l’Ouest.

Du fait de la dimension de la zone, les actions ont été menées de façon décentralisée, tout en ayant la capacité de rapidement se regrouper en fonction des renseignements recueillis. Les militaires ont mené une succession de fouille et de recherche sur les différents objectifs.



 
Au bilan, la force continue de mener des opérations dans la durée, malgré des conditions météorologiques très dures. Plusieurs caches d’armes et de matériels ont été découvertes avec de l’armement de petit calibre, quelques milliers de cartouches de petit calibre, du matériel pour réaliser des attentats kamikazes,  du carburant, des moyens de transmission et 4 pick-up.

Cette manœuvre a démontré la capacité d’exploiter et de fusionner rapidement le renseignement acquis par les différents capteurs et d’ensuite réorienter la manœuvre.
La durée de l’opération a également permis aux forces maliennes ainsi qu’à celles de la MINUSMA de marquer leurs présences dans la région et de renforcer des liens avec la population.



 
 
Le 06 juillet à Koulikoro a débuté la formation de 700 militaires maliens. Ces derniers, à l’instar du bataillon Waraba, vont recevoir une formation complémentaire et adaptée (combat, lutte contre IED, secourisme de combat, …) de 10 semaines dispensée par la mission européenne EUTM et prenant en compte les retours d’expérience du GTIA Waraba. L’objectif de cette mission, inscrite dans la résolution 2085 du CSNU, est de conférer aux forces maliennes les moyens de garantir l’intégrité territoriale du Mali. 110 militaires français (30 instructeurs et 80 conseillers) participent directement à la formation de l’armée malienne. Une centaine d’autres arme la protection de l’emprise de Kouliko.
 
Le 6 juillet, environ 200 membres des forces de sécurité maliennes qui étaient stationnées à Anefis depuis le 5 juin se sont déployés à Kidal, conformément à l’accord signé le 18 juin entre les autorités maliennes de transition et les groupes armés touaregs du MNLA et du HCUA. Les forces béninoises, togolaises et sénégalaises  de la MINUSMA qui se sont progressivement déployées à Kidal depuis le 29 juin, ont accompagné le déploiement des forces de sécurité maliennes dans la ville. Les éléments de la force Serval stationnés à Kidal sont en mesure, si nécessaire, de faciliter la liaison entre les forces de sécurité maliennes, les éléments de la MINUSMA, et ceux du MNLA.

Trois Puma détruits, un Tigre et un PC-6 endommagés. C'est un bilan exceptionnel que vient de générer une tempête au Mali. Par chance, les hélicoptères n'étaient pas en vol au moment de la tempête. Les trois Puma ont été littéralement couché sur le flanc. Sur la DZ sommaire où ils étaient, il n'est pas possible de les arrimer au sol, même si des dérivatifs existent, comme amarrer à des véhicules blindés par exemple.
Source: lemamouth
 
 
12 juillet

Le colonel David CRUZILLE, chef de corps du 3ème RHC a pris le commandement du groupement aéromobile (GAM), sur l’aéroport de Gao. Il succède au colonel Frédéric BARBRY, chef de corps du 1er RHC, qui a commandé le mandat 2 du GAM depuis le 7 avril 2013.
Cliquer sur l'insigne pour en savoir plus sur le 3°RHC

La cérémonie était présidée par le général Laurent KOLODZIEJ, commandant la brigade Serval, qui a félicité les 250 militaires de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) qui arment le GAM.
 

Le colonel Frédéric BARBRY a ensuite fait un bilan de ces trois mois de commandement, rappelant l’engagement opérationnel sans concession et dans un climat rude de ses hommes. Les principales difficultés rencontrées ont été la chaleur, le sable très fin qui s’infiltre partout et les élongations. Il a tenu à remercier le bataillon logistique et le groupement désert  avec qui il a travaillé efficacement.

Le mandat 2 du GAM était composé d’une quinzaine d’hélicoptères (Puma, Gazelle, Tigre) et un avion Pilatus. Le GAM a effectué une vingtaine d’opérations d’appui, des opérations de reconnaissance et d’héliportages, ainsi que des évacuations sanitaires. Il  aura transporté plus de 800 personnes et effectué près de 2000 heures de vol.

14 juilet


Pendant que les troupes maliennes et de la MINUSMA défilaient à Paris, la cérémonie de la fête nationale a été présidée par le général de SAINT-QUENTIN, commandant de la force Serval, en présence de l’ambassadeur de France et des attachés de défense étrangers, sur le site de l’aéroport de Bamako. Etaient également présents, des représentants de la MINUSMA et de l’EUTM ainsi que des autorités militaires maliennes.  A Gao, la cérémonie était présidée par le général Laurent KOLODZIEJ, commandant la brigade Serval, et regroupait les unités présentes sur la zone. Le général s’est également rendu auprès des militaires déployés à Kidal et à Tessalit. A Douentza, une cérémonie a eu lieu sur le camp militaire togolais où sont présents les éléments français du détachement de liaison et d’appui (DLA) insérés au sein du bataillon togolais.
 
 

15 juillet

Depuis le 15 juillet et pendant une semaine, un détachement de l’armée malienne, appuyé par le bataillon nigérien de la MINUSMA, accompagné de son DLA français a quitté Ménaka pour une opération de nomadisation dans l’Est de cette ville, avec pour objectif d’appuyer les FAMA dans la distribution de cartes électorales aux populations. Ils ont ainsi visité les villages situés sur la route entre Ménaka et Anderanboukan, avant de se diriger vers Inekar.
 
16 juillet

Depuis la fin du mois de juin 2013, deux équipes du 28ème groupe géographique (GG) d’Haguenau sont déployées en renfort temporaire sur l’aéroport de Gao.

Cette mission a pour objectif de fournir un appui topographique au profit de la force Serval. Les deux équipes, composées chacune de sept militaires topographes géographes, ont effectué dans un premier temps des mesures afin d’affiner les plans et les cartes de l’aéroport ainsi que de ses infrastructures

 

Dans un deuxième temps, les équipes de géographes ont installé une station de déclinaison, qui permet de régler l’ensemble des appareils topographiques utilisés sur les théâtres, essentiellement par l’artillerie. Ces appareils pourront s’orienter au mieux et définir des objectifs avec une extrême précision. Aussi, les artilleurs pourront s’assurer de la bonne mise en batterie des mortiers et autres pièces d’artillerie disposant de goniomètres de pointage, destinés à effectuer des mesures d’angles.

Seule unité topographique et cartographique en France, le 28ème GG fournit l’appui géographique en anticipation stratégique ou opérative, ou en planification et conduite d’opération. Pour en savoir plus sur cette unité, cliquer sur son insigne:

 

Une vingtaine de militaires de la brigade Serval et un gendarme des forces de sécurité malienne ont participé à une opération de fouille d’une cache d’armes supposée dans la ville de Gao. L’élément d’intervention était composé d’une équipe du détachement de recherche dans la profondeur (DRP), d’un groupe de fouille opérationnelle spécialisée (FOS), d’une équipe cynophile et enfin d’une équipe Weapon Intelligence Team (WIT). Une section du GTIA Désert était en appui aux abords immédiats de la zone. Cette opération a permis à tous de roder les procédures en zone urbaine et de montrer à la population de Gao que les opérations de sécurisation se poursuivent.


Une dizaine de militaires du détachement de liaison et d’appui (DLA) insérée auprès du bataillon togolais de la MINUSMA a appuyé ce bataillon dans une mission de contrôle de zone et procédé à la mise en place d’un check point itinérant dans la ville de Boni située à plus de 70 km du camp militaire de Douentza, au Mali. Cette mission avait pour objectif d’affirmer la présence du bataillon togolais dans sa zone de responsabilité, périmètre regroupant les villes de Koro, Gossi et Douentza, et de développer les liens étroits qu’il tisse avec la population de cette région.


A cette occasion, le bataillon togolais comprenait une section d’infanterie, deux véhicules de type Pick up et un camion (d’allègement) transportant les pièces nécessaires à l’installation d’un dispositif de check point. Ils étaient accompagnés d’un gendarme malien ainsi qu’un militaire malien en charge de la traduction des échanges entre togolais et civils maliens.
 


Avant d’installer le check point sur l’axe principal de Boni, les militaires togolais ont rapidement pris possession des lieux et sécurisé les abords du village. Ils ont ensuite installé des éléments de signalisation afin de matérialiser la présence du point de contrôle. Des binômes se sont ensuite déployés sur le check point assurant respectivement le filtrage, la fouille et le contrôle des véhicules et autres éléments motorisés.
 


Le bataillon togolais est composé de près de 1000 militaires. Environ 850 soldats sont actuellement déployés à Douentza depuis la fin du mois avril 2013. Depuis leur déploiement, les militaires du bataillon ont effectué plus de 500 patrouilles dans et en dehors de la ville.

17 juillet

Sur le camp d’entraînement de Koulikoro,  le colonel Philippe TESTARD, chef de corps du 1er RI, a pris le commandement du contingent français de la Mission Européenne d’Entraînement au Mali (EUTM Mali). Il succède au colonel Christophe PACZKA chef de corps du 2ème RIMa. La cérémonie, présidée par le colonel italien STEFANO Di SARRA, adjoint au général commandant l’EUTM Mali, faisait suite à la relève de la centaine de soldats français de la compagnie de protection de la force par le contingent« hispano-bénéluxois », effective depuis le samedi 13 juillet.
 

Le contingent français d’EUTM Mali compte désormais 110 militaires sur les 560 militaires européens de la mission, répartis au sein de l’état-major de Bamako, du détachement de liaison et d’expertise, de l’état-major du camp de Koulikoro et du détachement d’instruction opérationnelle.

Les instructeurs français du camp de Koulikoro sont principalement issus du 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg, renforcés par le 1er régiment de tirailleurs d’Epinal, et arment deux des quatre équipes de formation « infanterie » de la mission. Ils ont entamé depuis le 9 juillet la formation d’un deuxième bataillon de l’armée malienne aux côtés de leurs camarades européens.

 

Commandée par le général français François LECOINTRE, la Mission Européenne d’Entraînement au Mali regroupe 23 nationalités différentes. Elle repose sur deux piliers : une action de formation au profit des quatre bataillons maliens et une mission d’expertise et de conseil assurée par le détachement de liaison et d’expertise (ALTF), destiné à appuyer la refondation de l’armée malienne.

Le camp de formation de Koulikoro regroupe plus de 400 militaires sur un total de 560 de la mission de l’Union Européenne, et est composée de 19 nationalités différentes, réparties entre un état-major, un détachement d’instruction opérationnelle, une compagnie de protection de la force et un hôpital Rôle 2.

Le 4ème RHFS aurait perdu un Caracal au Mali, sans doute ce 17 juillet. L'appareil a dû se poser, mais on n'a pas de détail sur les causes de l'incident, pas plus que sur le bilan humain et technique. L'appareil serait néanmoins irrécupérable. Si cela se confirme, ce serait le premier appareil de ce type à être rayé des listes.
Source : lemamouthblogpost
 
 

18 juillet

Point de situation sur les opérations depuis le 11 juillet 18 h jusqu’au 18 juillet 18h
 
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 80 sorties. Une trentaine de sorties ont été dédiées à l’appui feu des opérations terrestres, et autant aux missions de transport. Une vingtaine a été consacrée aux missions de ravitaillement et aux missions ISR.
Au sol, la force Serval poursuit les opérations dans la boucle du Niger, et au Nord du pays, tout en assurant la poursuite des relèves.

 
Opération Croix du Sud

Au Nord, dans la région de Tessalit, 180 militaires de la force Serval ont mené l’opération Croix du Sud du 7 au 12 juillet, dans la vallée de Terz. 
Le détachement, constitué de deux pelotons blindés sur AMX 10 RC et d’une section d’infanterie, était appuyé par une section génie, une section appui mortier et un train de combat. Des gendarmes maliens étaient également insérés dans ce dispositif. L’opération Croix du Sud avait pour objectif de fouiller la vallée de Terz afin de vérifier qu’il n’y ait pas de nouvelles caches d’armes installées depuis la précédente opération de fouilles.

Tout au long de l’opération, un appui renseignement a été effectué par des avions de chasse Rafale et de patrouille maritime Atlantique 2. Les deux premiers jours, les militaires ont mené un raid blindé depuis Tessalit pour rejoindre leur premier objectif, la sortie Est de la vallée de l’Amettetai. Ils ont ensuite mené durant les quatre jours suivants une reconnaissance et des opérations de fouille dans le secteur d’Aul et dans la vallée de Terz. Ils ont inspecté et fouillé les nombreux puits qui s’y trouvent.

Au bilan, les militaires de la force Serval n’ont trouvé aucune trace récente indiquant le passage de groupes terroristes. La découverte et la fouille d’anciennes caches a permis de trouver du matériel permettant la confection de deux IED, plus de 350 cartouches de petits calibre, près de 150 obus de 20 mm, près de 400 obus de 23 mm et une quinzaine de roquettes de différents types.


Du 10 au 15 juillet 2013, un convoi armé par près de 180 militaires du bataillon logistique et composé d’une centaine de véhicules, dont une quarantaine de véhicules civils  pour le transport des vivres, a assuré le ravitaillement depuis Bamako des détachements de liaison et d’appui (DLA) français insérés au sein des bataillons de la MINUSMA à Tombouctou et à Gao. Après 1650 km de trajet, les 800 tonnes de fret ont pu être livrées. Ce convoi, le plus important entre Bamako et Gao depuis le début de l’opération, a permis d’acheminer une grande quantité de fret composé de vivres, de carburant et de pièces mécaniques, avant que la saison des pluies ne s’intensifie et ne perturbe plus encore le trafic sur les itinéraires.

Ce convoi, le plus volumineux depuis le début de l’opération Serval, a été armé par le bataillon logistique de la force Serval implanté à Bamako. Il répondait à deux objectifs principaux : le premier, était de permettre le ravitaillement en nourriture, en eau, en carburant et en pièces mécaniques de maintenance, des DLA français insérés au sein des bataillons africains de la MINUSMA déployés sur les villes de Douentza, Tombouctou et Gao. Le second consistait à acheminer vers la plate-forme de Gao des vivres et une trentaine de véhicules dont 5 AMX 10 RC transportés sur porte engins blindés (PEB).
 

Après une journée de route, le convoi fait sa première halte aux abords de la ville de San, située à près de 600 km de Gao, sa destination finale. Pour passer la nuit en sûreté, un système défensif sommaire a été mis en place pour sécuriser les hommes, les véhicules et le matériel qu’ils transportent.

Le lendemain, le convoi fait un arrêt au niveau de l’aéroport de Sévaré / Mopti où 25 000 litres de gasoil ont été distribués aux différents véhicules pour leur permettre de reprendre leur route vers Gao. La dégradation du réseau routier était de plus en plus palpable, ce qui n’a cependant pas empêché le convoi d’arriver – à la nuit – aux portes de la ville de Douentza. A peine arrivés, les 15 véhicules qui doivent rejoindre Tombouctou se dirigent rapidement vers les citernes pour refaire le plein de leurs réservoirs. Le lendemain ils iront acheminer les vivres, l’eau et les pièces mécaniques pour ce DLA.

Tôt le lendemain matin, les 15 véhicules s’élancent sur la portion la plus incertaine du trajet. En effet depuis le début de la saison des pluies aucun convoi n’est passé par là et personne ne connaît l’état de la route sur les 200 km restant à parcourir. Une tempête de sable, tant redoutée dans le désert, s’est ensuite abattue sur le convoi, qui a dû très rapidement s’immobiliser pour la laisser passer. Peu après, le convoi a essuyé un déluge de pluie.

 

A l’approche de Tombouctou, la traversée du fleuve Niger s’est effectuée sans encombre en empruntant les barges utilisées par la population locale. Le convoi est enfin arrivé à l’aéroport de Tombouctou, là où le camp du bataillon burkinabé de la MINUSMA est abrité, et au sein duquel 24 militaires français insérés composent le DLA burkinabé. Le retour vers Douentza s’est fait sans encombre le lendemain, où le convoi devait arriver avant le 14 juillet pour célébrer la fête nationale.

Après trois jours passés à Douentza, le convoi a repris sa route le lundi 15 juillet 2013 en direction de Gao à 400 km, dernière portion de l’itinéraire. Le trajet s’est bien déroulé. Les 16 et 17 juillet, l’ensemble de la cargaison a été déchargée. Le convoi a ensuite repris le chemin du retour pour une arrivée à Bamako le 20 juillet dans la soirée. Au bilan, ce défi logistique a été relevé avec succès : il a permis l’acheminement de près de 800 tonnes de fret, 175 militaires et une centaine de véhicules sur plus de 1650 km en 6 jours et a consommé plus de 60 000 litres de carburant.
 

19 juillet

C'est désormais officiel: le général de brigade français Bruno GUIBERT (actuel patron de la 1ère brigade mécanisée) a été nommé nouveau chef de la mission de l'Union européenne de formation de l'armée malienne (EUTM Mali). Cette mission est destinée à permettre à cette dernière de défendre le pays après le départ des troupes françaises et africaines.
Saint-cyrien (promotion de la Grande Armée), le général Guibert a passé l’essentiel de sa carrière au sein de régiments de parachutistes d’Infanterie de Marine et a d’ailleurs été le chef de corps du 3ème RPIMa de 2004 à 2006. Il a pris le commandement de la 1ère BM le 1er août 2012, après avoir exercé plusieurs fonctions à l’état-major de l’armée de Terre.
Le général GUIBERT prendra ses fonctions le 1er août et succédera au général François LECOINTRE qui rejoindra le chef d'état-major de l'armée de terre.

Source : lignededefense


À Gao, le premier puit restauré grâce aux actions de la force Serval a été inauguré, dans le quartier du Château, en présence des autorités locales de la cité des Asquias et du général KOLODZIEJ, commandant la brigade Serval.
 

Depuis plusieurs années, la distribution de l’eau est problématique dans la ville de Gao. Aux côtés des acteurs humanitaires et gouvernementaux, la force Serval contribue avec ses moyens à faciliter le retour de l’eau dans les quartiers. En juin, plusieurs pompes ont été distribuées à l’usine de traitement de l’eau pour rétablir une partie du système. Après concertation avec les autorités de la ville, la brigade Serval s’est ensuite mobilisée pour faire réaliser des travaux afin de remettre en condition une dizaine de puits tout au long de l’été. Le premier, celui du quartier du Château, était fermé depuis une vingtaine d’années. Il a fallu deux semaines de travaux à l’entrepreneur local, avec la coordination et le financement de la force pour que l’eau coule à nouveau. La MINUSMA envisage désormais de réaliser aux côtés de la brigade des projets qui permettront à la population de poursuivre le chemin de la reconstruction.

23 juillet
Un VAB a été endommagé par un « engin explosif », sur une piste entre Gao et Kidal. L'explosion a fait deux blessés légers parmi l'équipage : les blessés (des légionnaires du 1er REG) ont été évacués vers le poste médical Goa.
Le VAB faisait partie d'un SGTIA en opération au nord de Gao. L'explosion a eu lieu à une soixantaine de kilomètres de cette ville qui sert de QG à la brigade Serval.
Source: lignesdedefense

24 juillet

Près de 30 militaires de la force Serval, accompagnés par un gendarme malien, ont effectué une patrouille de sécurisation dans la ville de Gao. Cette patrouille, effectuée quotidiennement, participe à la sécurisation de la région de Gao ainsi qu’au maintien de la connaissance de la zone grâce aux renseignements fournis par la population.

 

Durant la patrouille, le gendarme malien a assuré son pouvoir de police. Il a également mis à profit de la force Serval ses connaissances linguistiques et géographiques de la zone. Par ailleurs, sa présence permet de renforcer les liens entre la population et les forces de sécurité maliennes.

25 juillet
 
Point de situation sur les opérations depuis le 18 juillet 18 h jusqu’au 25 juillet 18h
 
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 70 sorties. Une trentaine a été dédiée à l’appui feu des opérations terrestres, une vingtaine était consacrée aux missions de transport et autant aux missions de ravitaillement et de renseignement.

Au sol, la force Serval poursuit les opérations dans la boucle du Niger et au Nord du pays.

Le soutien de la force Serval à la MINUSMA dans le cadre de la sécurisation du processus électoral se poursuit. Ce soutien se traduit notamment par l’appui apporté par les  détachements de liaison et d’appui (DLA) à l’ensemble des bataillons de la MINUSMA dans le pays. Dans ce cadre, les DLA ont participé cette semaine, en soutien des bataillons de la MINUSMA, à la distribution des cartes « NINA » dans les régions de Ménaka, Douentza, Goundam et de Tessalit.

 

A Kidal, le retour progressif de l’administration malienne permet aux autorités locales maliennes la préparation du scrutin électoral. Les sous-groupement tactique interarmes français (SGITA) et les DLA appuient la MINUSMA dans sa mission de sécurisation des élections et participent notamment aux patrouilles sécuritaires mixtes conduites par la MINUSMA et les forces armées maliennes dans la ville.

Dans le cadre de la sécurisation des élections présidentielles dont le premier tour aura lieu dimanche 28 juillet, le centre malien de coordination nationale se mettra en place vendredi 26 et restera actif jusqu’à la proclamation des résultats. Il regroupera différents responsables des forces de sécurité maliennes, ainsi que des officiers de liaisons de la MINUSMA et de la force Serval. Au niveau régional, ce centre dispose de relais grâce aux centres de coordination régionaux placés aux ordres des gouverneurs.

 

Parallèlement au soutien apporté à la MINUSMA et aux forces maliennes, les opérations de sécurisation de la zone se poursuivent et la force maintient un rythme opérationnel significatif afin de maintenir l’affaiblissement des groupes terroristes. Le 23 juillet, au cours d’une opération dans le Nord-Est du pays, un véhicule de l’avant blindé a été victime d’une explosion à une soixantaine de kilomètres au Nord de Gao, blessant très légèrement deux soldats. L’opération se poursuit et les deux militaires devraient pouvoir retrouver leur section dans la semaine.

Opération Météorite
 
La force Serval a conduit une opération aéroterrestre dans la région de Djebock, à environ 40 kilomètres au Nord Est de Gao.

Déployant une centaine de soldats français, cette opération avait pour objectif de marquer la présence des forces concourantes dans la zone. Pour ce faire, une compagnie renforcée accompagnés de deux gendarmes maliens étaient appuyés par un Tigre, une Gazelle et un détachement de renseignement. Sur la base de renseignements obtenus auprès de la population, la compagnie du groupement Désert a effectuée en véhicule une infiltration de nuit jusqu’à une vingtaine de kilomètres de l’objectif. Les éléments ont ensuite privilégié une approche discrète à pied sur une dizaine de kilomètres pour boucler l’objectif avant le lever du jour. Vers 5h30 du matin,  le dispositif a été complété par l’héliportage d’une section en deux rotations.


Les militaires français et les gendarmes maliens ont ensuite procédé à la fouille minutieuse du village de Chetaouadi tandis qu’une patrouille mixte d’hélicoptères composée de deux Gazelle et d’un Tigre assurait leur couverture.


Au bilan, les militaires de la force Serval ont saisi quelques armes tout en maintenant la pression sur les terroristes avec une présence dissuasive permanente.

26 juillet

La 34ème promotion de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro a effectué sa cérémonie de fin de promotion. Son nom de baptême est « chef de bataillon Damien BOITEUX » en hommage au premier soldat français mort au début de l’opération Serval. Le pilote du 4ème régiment d’hélicoptère des forces spéciales (RHFS) avait été tué aux commandes de sa Gazelle, le 11 janvier 2013.
 

La cérémonie s’est déroulée au centre d’instruction, Boubacar Sada Sy, en présence du général Yamoussa CAMARA, ministre malien de la Défense et des anciens combattants, du général Grégoire de SAINT-QUENTIN, commandant l’opération Serval et de Jean-Bosco KAZURA, commandant la mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA). Les 46 élèves-officiers de six nationalités (béninois, burkinabés, camerounais, maliens, nigériens, et togolais) ont ainsi achevé leur formation d’officier sur le camp de Koulikoro où se déroule la formation des militaires maliens (European Union Training Mission - EUTM). Le colonel Philippe TESTART, chef de corps du 1er RI, a pris le commandement de ce camp d’entraînement, le 17 juillet 2013. 426 militaires, issus de 19 pays de l’Union Européenne, participent à cette mission d’instruction.
 
27 juillet

Le général DEMBELÉ, chef d’état-major des armées maliennes, le général KAZURA, commandant la MINUSMA, et le général de SAINT-QUENTIN, commandant la force Serval, se sont rendus à Tessalit, Kidal et Gao afin de rencontrer les troupes récemment déployées dans le Nord du Mali et s’assurer du bon déroulement des opérations de sécurisation. Cette visite leur a également permis de rendre hommage aux soldats qui ont donné leur vie pour libérer le Mali de l’emprise des groupes terroristes, qui descendaient vers la capitale du pays il y a tout juste six mois.
28 juillet

Dans le cadre des élections présidentielles maliennes organisées ce dimanche, la force Serval a apporté son soutien à la MINUSMA ainsi qu’aux forces de sécurité maliennes dans leur mission de sécurisation du processus électoral. L’ensemble de ce dispositif a permis à un grand nombre de maliens d’aller voter en toute sécurité, en empêchant toute action des groupes terroristes.

 

L’appui apporté par le dispositif Serval aux contingents de la MINUSMA s’est notamment traduit par sa participation, sur l’ensemble du territoire, à des patrouilles dissuasives ou à des vérifications de non-pollution de bureaux de vote.

A Tessalit par exemple, une trentaine de légionnaires du 1er REG ont participé en amont à la sécurisation des points clés de la ville. Alors qu’un poste de commandement mixte avait été mis en place pour la durée des élections afin d’optimiser la coordination des actions des forces armées maliennes (FAMA), de l’ONU (MINUSMA) et de la France (Serval), les militaires du 1er REG en ont assuré sa sécurisation. Ces mêmes militaires ont ensuite sécurisé les deux bureaux de vote installés dans la ville, appuyés par une équipe cynophile, afin de rechercher l’éventuel présence d’engins explosifs.

 

Durant cette journée, l’ensemble des unités des forces de sécurité maliennes ainsi que des contingents de la MINUSMA déployés sur l’ensemble du territoire malien ont renouvelé les patrouilles de contrôle et de sécurisation des zones sous leur responsabilité.
 

A Tessalit, ces unités ont tenu les différents check-points de la ville et assuré des patrouilles mixtes, appuyées par des légionnaires du 1er REC et du 2ème REI de la force Serval. Un peloton du 1er REC a par ailleurs effectué des patrouilles dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour de la ville. Une fois les bureaux de vote fermés, les unités maliennes et de la MINUSMA ont enfin récupéré et sécurisé les urnes, appuyés par une patrouille de surveillance de la force Serval.
30 juillet

En fin d’après-midi, un véhicule de transport logistique (VTL) avec à son bord 2 personnels du 515ème RT, a été victime d’un accident de la circulation à une vingtaine  de kilomètres au Nord-Est de Douentza, en versant dans un fossé après avoir cherché à éviter une ornière. Un soldat a été blessé et un second est décédé. Les deux soldats ont été évacués vers l’antenne chirurgicale de Gao.

Le véhicule était intégré dans un convoi logistique en provenance de Gao et en direction de Bamako, constitué d’une quarantaine de véhicules, dont une majorité de véhicules de transport et de véhicules logistiques, sécurisés par des véhicules d’escorte. La feuille de route de ce convoi prévoyait une première halte à Douentza et une seconde à San, séparant ainsi le trajet en trois étapes de 400 km chacune.

Depuis le début de l’opération Serval, les logisticiens ont parcouru plus de 3,5 millions de km, permettant de ravitailler les unités déployées dans le Nord du pays en eau, nourriture, carburant et matériel et assurant ainsi une mission indispensable à la réussite des opérations.


R I P

BCH Marc MARTIN-VALLET

515ème RT
mort pour la France
le 30 juillet 2013.


In memoriam, ici:

 
31 juillet

Une trentaine de soldats maliens du GTIA Waraba, accompagné des militaires français du détachement d’appui opérationnel (DAO) qui les accompagnent depuis le 25 juin, ont relevé les militaires de la force Serval qui armaient un poste d’observation de Tessalit.

 

La position stratégique de ce poste permet de contrôler les axes routiers se dirigeant vers Tessalit et vers l’Algérie. Le chef du peloton du 1er REC qui avait la responsabilité de ce poste a transmis au chef de section malien ses consignes et des indications sur l’effectif en faction, les secteurs d’observation, les points particuliers de la zone et la conduite à tenir.

D’après le chef du DAO, les soldats maliens sont bien préparés pour remplir cette mission. Il s’agit d’une première étape avant le transfert d’autres responsabilités. Depuis deux mois, les militaires du DAO apportent quotidiennement aux Maliens des conseils sur la gestion de la vie courante d’une unité, l’organisation logistique, le commandement, la réflexion tactique. Le DAO facilite le retour progressif de l’armée malienne dans le Nord du pays. Il apporte son soutien pour coordonner son action avec les forces de la MINUSMA et la force Serval.

 

Présents à Tessalit depuis le 27 juillet, le lieutenant-colonel SANOGO, chef de corps du GTIA Waraba et une compagnie ont pris possession d’un poste qu’ils partagent avec le DAO sur le camp du détachement de la force Serval. Parallèlement, une deuxième compagnie est déployée à Anéfis et une troisième à Aguelhok.
 
 

 

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