Juin

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06 juin

Une cérémonie de remises de décorations maliennes aux militaires français de la force Serval s’est tenue au Palais Présidentiel de Koulouba, à Bamako.
 
À l’occasion de cette cérémonie, le Président de la République du Mali était représenté par le ministre de la Défense et des anciens combattants, aux côtés duquel assistaient également des ministres du gouvernement, le chef d’état-major général des armées et l’ambassadeur de France. 
Par décret du Président de la République du Mali, 101 militaires français de la force Serval ont été décorés à titre étranger. Ils ont été nommés dans l’Ordre National du Mali ou décorés de l’Etoile d’Argent du Mérite National du Mali - Effigie Lion Debout.

 
 
Onze militaires encore présents sur le théâtre malien ont été décorés au palais présidentiel par le ministre de la Défense. Le général de SAINT-QUENTIN, (COMANFOR SERVAL), a été nommé au grade de Commandeur de l’Ordre National du Mali. Un militaire a été promu au grade d’Officier et cinq militaires au grade de Chevalier. Enfin, quatre officiers ont été décorés de l’Etoile d’Argent du Mérite National - Effigie Lion Debout.    
 
Le ministre de la Défense et des anciens combattants malien a adressé aux récipiendaires français un message de vifs remerciements : « Veuillez accepter l’immense reconnaissance du gouvernement Malien pour votre intervention au moment où notre pays traversait les plus grandes difficultés. Grâce à votre action, la peur a changé de camp. Je rends hommage à l’ensemble de vos morts et souhaite un prompt rétablissement à vos blessés. »  Le ministre s’est ensuite tourné plus personnellement vers le général de SAINT-QUENTIN pour saluer sa clairvoyance et sa détermination : « Le Mali se souviendra éternellement de vous ».

 

Au cours de son allocution, le COMANFOR s’est fait le porte-parole de tous les militaires français décorés ainsi que tous ceux, absents de la cérémonie, qui ont été distingués : « nous sommes fiers et profondément touchés de l’honneur qui nous a été fait aujourd’hui. Ces décorations symbolisent l’estime mutuelle et la fraternité d’armes qui se sont créées entre les militaires français et maliens au cours de cette opération. Alors que certains d’entre nous s’apprêtent à rentrer au pays retrouver leurs familles, c’est véritablement une partie du Mali qu’ils nous emportent avec eux. »
14 juin
 
Point de situation sur les opérations du  6 juin 18 h jusqu’au 13 juin 18h.
 
Au cours de ces 7 derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ quatre-vingt-dix sorties. Une trentaine de sorties a été consacrée à l’appui feu des opérations terrestres, environ trente-cinq ont été dédiées aux missions de transport, et environ vingt-cinq aux missions de ravitaillement et de renseignement.
 
Tout en poursuivant la sécurisation du nord du Mali, la force Serval a mené cette semaine l’opération Orion dans la région de Bourem, sur la rive Nord du fleuve Niger.
 
Menée du 8 au 13 juin, cette opération, menée par environ 400 militaires de la force Serval ainsi qu’un détachement de gendarmes maliens, visait à reconnaître des points d’intérêts identifiés et à poursuivre les actions de fouilles conduites régulièrement sur la boucle du Niger. Les 8 et 9 juin, dans le but de surprendre les groupes terroristes,  deux compagnies sur VAB et VBCI ont quitté Gao par la route, alors que deux sections d’infanterie étaient héliportées afin de boucler la zone d’In Melach. Du 9 au 13 juin, les opérations de reconnaissance et de fouille ont abouti à la découverte de plusieurs caches d’armes, comprenant notamment une trentaine d’armes de tout type (AK-47, HK G3, fusils MAUSER, calibre 12 mm), plus de 5000 cartouches, du matériel optique, du matériel de transmission, des véhicules (5 pick-up et 1 camion) et du matériel logistique (fûts de gasoil). Par ailleurs, un atelier de fabrication d’engins explosifs improvisés (IED) a été démantelé. Il contenait en particulier une cinquantaine de sacs d’engrais.
 
Au bilan, aucune attaque de groupes terroristes n’a été reportée, ces derniers poursuivant leur stratégie d’évitement. Les contacts entretenus avec la population locale ont permis de collecter des informations qui ont pu être exploitées rapidement, en particulier du fait de la capacité des troupes à mener des opérations dans la durée.
 
Le 12 juin, deux pompes ont été offertes par la force Serval à la station de pompage de Gao. A cette occasion, le préfet a remercié les militaires français au nom de toute la population qui souffrait depuis quelques semaines d’un problème d’approvisionnement. Conduite en étroite collaboration avec les autorités représentant l’Etat malien, les élus locaux, les acteurs humanitaires et la population, cette action de réhabilitation du système de distribution d’eau concerne à la fois la station de pompage mais également l’équipement d’une dizaine de puits de quartier.
 
La brigade a achevé ses principaux mouvements de relèves. Le groupement désert est actuellement composé de cinq sous-groupements dont trois sont présents à Gao, un à Kidal, et un à Tessalit.
 
Parallèlement, le désengagement débuté au mois d’avril se poursuit de façon progressive. Trois Transall C 160 ont quitté Bamako vers la métropole le 6 juin. Le même jour, un convoi composé d’une cinquantaine de véhicules a quitté Bamako à destination d’Abidjan. Il est arrivé à destination en fin de journée, acheminant au total environ 400 tonnes de fret.
 
Environ 3500 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.

15 juin

Depuis le 6 juin 2013, un détachement de liaison et d’appui (DLA), composé de quatre militaires de la force Serval, a été intégré au sein du bataillon togolais de la MISMA déployé dans la région de Douentza, au Mali.
 
Le DLA a quitté Bamako le 3 juin avec deux VBL et a parcouru près de 600 km de piste pour rejoindre Douentza. A son arrivée, il a été accueilli par le lieutenant-colonel KOULAMBA, commandant le bataillon togolais. Les militaires français ont ensuite visité le camp militaire de la MISMA sur lequel sont déployés environ 400 militaires togolais.  Ils ont profité de ces premiers instants pour s’installer et rencontrer les soldats togolais qu’ils vont suivre dans leurs opérations.

 

Depuis leur arrivée, parfaitement insérés au sein des forces togolaises, ils participent à des patrouilles dans la ville de Douentza et dans les villages alentours. Au cours de ces patrouilles, les échanges avec la population et les forces armées maliennes sont nombreux et l’accueil est toujours très positif. Dans les mois à venir, le bataillon togolais aura également pour mission d’assurer à terme la sécurisation de l’axe logistique entre les villes de Sévaré et de Gao.
 
Les DLA mis en place auprès des bataillons de la MISMA permettent une coordination tactique des forces engagées dans une même zone. Ils permettent également de mettre en place des appuis au profit des forces africaines dans différents domaines : commandement, renseignement, logistique, appui feu et appuis spécialisés.
 

Sept DLA sont actuellement déployés sur le théâtre malien, soit plus d’une centaine de militaires français. Cinq d’entre eux sont aux côtés des bataillons de la MISMA. Ils opèrent auprès des Burkinabés à Tombouctou, des Nigériens à Malaka, des Tchadiens à Tessalit, des Sénégalais à Gao et des Togolais à Douentza. Un détachement est quant à lui inséré à l’état-major de la MISMA à Bamako et un autre auprès du bataillon logistique (BATLOG) de la MISMA.
 
A terme, afin de maintenir une bonne coordination entre les forces françaises et les forces africaines dans la poursuite des opérations sur ces zones, une dizaine de DLA seront mis en place auprès des éléments de la MISMA, répartis sur l’ensemble du territoire malien.

17 juin

Le 17 juin 2013, sur l’aéroport de Gao, a eu lieu le transfert d’autorité du bataillon logistique (BATLOG) de la force Serval. Lors d’une cérémonie, présidée par le général Laurent KOLODZIEDJ commandant de la brigade Serval, le colonel Christophe BARBE du 515ème RT de La Braconne a succédé au colonel Jean-Louis VELUT du 511ème RT d’Auxonne.

 

Déployé au Mali depuis le 21 janvier 2013, le BATLOG est composé d’environ 600 militaires. Il est réparti en deux escadrons logistiques, un sous groupement du matériel, un détachement de munitions, un détachement du service essence des armées (SEA) et un détachement du soutien du combattant. Le bataillon est armé par le 515ème RT, par le 8ème RMAT de Mourmelon et par le Régiment de Soutien du Combattant (RSC) de Toulouse.
 
Depuis son arrivée sur le théâtre, le BATLOG a parcouru près de 2 millions de kilomètres, livré plus de 2 millions de litres de carburants ou encore transporté plus d’un millier de containers. Au total, il a acheminé près de 85 % du matériel déployé sur les différentes emprises de la force Serval.
 
Pour le colonel VELUT, le principal défi a été de s’affranchir des distances : « entre Bamako et Tessalit il y a 2000 km soit à peu près 2 fois la France. Le premier obstacle était donc kilométrique et le fait de parcourir en convoi de telles distances de manière totalement autonome a été un challenge permanent ».

 
 
Conscient des résultats obtenus par son prédécesseur, le colonel BARBE souhaite humblement « reconduire l’excellent travail réalisé par le BATLOG du premier mandat à savoir soutenir la force Serval du mieux possible avec rigueur, professionnalisme et ce malgré des moyens comptés ». 

 

18 juin

L’opération Serval a mis à l’honneur l’efficacité du combat interarmes. Toutes les composantes et spécialités de l’armée française ont été utilisées. Le colonel Bruno Bert, chef de corps du 92ème RI et commandant du GTIA 2 pendant l’opération Serval au Mali, revient sur cette combinaison efficace et sur l’importance du soutien au plus près.

« La manœuvre interarmes est au cœur de l’engagement mené depuis le début. Le combat interarmes a été très sensible entre le 25 février et le 25 mars 2013 pendant les opérations Doro. Autour d’Imenas, en l’espace d’un mois, on a utilisé tous les moyens que l’interarmes nous offre.
 
Côté fantassin, du FAMAS au mortier de 81mm, toutes les armes ont été utilisées. Sur les axes ou les points stratégiques, après les reconnaissances d’infanterie, c’est aux sapeurs qu’on s’est adressés. Leur savoir-faire a permis de faire face aux pièges, posés ou en préparation. On sait qu’il y a beaucoup d’engins explosifs improvisés (IED) enterrés dans la zone. Le génie a les moyens d’éviter les pièges, mais aussi de retrouver les armes et munitions cachées par l’adversaire. Les équipes de fouilles ont d’ailleurs récupéré plusieurs tonnes de matériel. L’artillerie a, quant à elle, beaucoup de capacités d’observation, de renseignement et de coordination de la 3ème dimension (hélicoptères). Pendant les opérations Doro, des tirs d’artillerie ont été conduits à deux reprises. Enfin, les hélicoptères nous ont appuyés en permanence, que ce soit en fournissant du renseignement ou par des tirs. Ils ont une grande capacité de destruction dans la profondeur.
 
La combinaison de tous ces effets a permis d’emporter la décision. Autre enseignement clé : l’importance de disposer d’un soutien au plus près de l’adversaire. Le train de combat de deuxième niveau (TC2) est capable de nous ravitailler en eau, rations, munitions ou carburant (véhicules et hélicoptères). Il est capable de réparer et de réinjecter aussitôt les véhicules, c’est un vrai gain en mobilité, surtout sur un terrain aussi cassant. Nous n’avons pas eu de blessé ni de tué au sein du GTIA2, mais il a été nécessaire d’évacuer un Malien. Le TC2 a la capacité de soutenir médicalement l’avant. Il y a un poste de santé par compagnie et un autre, plus important, au TC2. Il assure donc les évacuations sanitaires et celles des prisonniers. La qualité du soutien est double : à la fois technique et mobile. Il avance moins vite, mais suffisamment pour nous soutenir au plus près.

Enfin, ces opérations ont rappelé l’importance de l’entraînement du personnel du soutien engagé dans un cadre tactique. Ils ont fait l’objet de deux prises à partie : une de nuit sur les citernes, et une sur un camion de dépannage. »

19 juin

Du 8 au 13 juin 2013, près de 400 militaires de la force Serval avec une centaine de véhicules et un détachement de gendarmes maliens ont conduit l’opération Orion, dans la région de Bourem, sur la rive Nord du fleuve Niger.

 

Cette opération, qui s’est déroulée en deux phases, visait à reconnaître des points d’intérêts identifiés et à poursuivre les actions de fouilles conduites régulièrement sur la boucle du Niger.
 
Durant la première phase, du 8 au 9 juin, l’objectif était de s’emparer de la zone d’action et de neutraliser les groupes terroristes qui pourraient encore s’y trouver. Deux compagnies du GTIA ont quitté Gao par la route aux moyens de VAB et de VBCI. Dans le même temps, deux sections d’infanterie ont été héliportées au moyen de 3 hélicoptères Puma, appuyés par 4 hélicoptères Gazelle et un hélicoptère Tigre du GAM afin de boucler la zone d’In Melach par l’Ouest.
 
Durant la seconde phase, du 9 au 13 juin, les opérations de reconnaissance et de fouille ont permis la découverte de plusieurs caches d’armes, comprenant notamment une trentaine d’armes de tout type (AK-47, HK G3, fusils MAUSER, calibre 12 mm), plus de 5000 munitions, du matériel optique, du matériel de transmission, des véhicules (5 pick-up et 1 camion) et du matériel logistique (fûts de gasoil). Par ailleurs, un atelier de confection de gilets explosifs a été démantelé.

 
 
Au bilan, aucune attaque de groupes terroristes n’a été reportée, ces derniers poursuivant leur stratégie d’évitement. Les contacts entretenus avec la population locale ont permis de collecter des informations qui ont pu être exploitées rapidement, en particulier du fait de la capacité des troupes à mener des opérations dans la durée, malgré des conditions météorologiques éprouvantes.

Par ailleurs, le colonel OZANE, chef de corps du GTIA, a rencontré le préfet et le maire de Bourem pour leur remettre un lot de matériels destiné à préparer les élections. La force Serval participe à l’acheminement de ces équipements en vue des échéances électorales du mois de juillet.


Après l'opération "Orion", dans la région de Bourem, sur la rive Nord du fleuve Niger, les forces du GTIA Désert ont poursuivi leurs opérations, avec un nouveau raid, plus au nord.


L'opération "Sirius" a été lancée jeudi dernier et devrait prendre fin ce mercredi. Cette opération se déroule dans la région de Tessalit. Au menu: fouille (un peu d'équipements) et présence. Ni incident ni accrochage signalés pour l'heure.

Source: lignesdedefense
 
20 juin

Le 15 juin 2013, à Gao, a eu lieu la relève du détachement génie de la force Serval. Déployé sur le théâtre malien depuis février 2013, ce détachement était armé par des éléments du 31ème RG, du 13ème RG, d’un groupe cynophile du 132ème BCAT, d’une équipe WIT (weapons intelligence team) du centre interarmées MUNEX (CIAM) et de la gendarmerie.
 
 
Le détachement effectue tout le panel des missions du génie à savoir la participation au combat de contact, l’appui à la mobilité, l’aide au déploiement d’urgence et la participation à la sauvegarde protection.
 
Ainsi, fin mars 2013, le détachement a mené d’importants travaux de protection et a participé à la dépollution de la ville de Tombouctou. Le 31 mars, lors de l’attaque d’une quinzaine de terroristes en ville, le détachement à participé à la sécurisation des sites en neutralisant des ceintures explosives.  Du 2 au 7 avril, le détachement génie a parcouru 500 km de piste de sable et de dunes pour rejoindre Araouane, au Nord-Ouest de Tombouctou, dans le cadre d’une opération de reconnaissance offensive conduite par la force Serval. L’objectif était de sécuriser les zones de poser d’hélicoptères, d’être en appui de la progression et d’apporter une aide lors des manœuvres nécessitant de dégager les véhicules ensablés.
 
Du 17 au 20 mai, une trentaine de sapeurs de la 2ème compagnie du 31ème RG et les engins du 511ème RT ont installé un pont « BAILEY », long de 24 mètres et large de 9 mètres, à Tassiga, dans l’Est du pays, situé sur un axe majeur entre le Niger et le Nord Mali. Cette opération a permis de rétablir la circulation et par la même occasion les échanges commerciaux avant le début de la saison des pluies.

 
 
Le détachement génie d’aide au déploiement (DGAD) est dorénavant armé par le 1er  REG, le 31ème et le 19ème RG. Il comprend un groupe de commandement, une section de combat du génie, une section énergie, un groupe appui, un groupe fouille opérationnelle spécialisée (FOS), un groupe cynophile, deux équipes EOD (Explosive Ordnance Disposal), une équipe WIT (Weapons Intelligence Team) une section d’aide au déploiement opérationnel et un groupe d’aide au déploiement lourd.

 
Point de situation sur les opérations depuis le 13 juin 18 h jusqu’au 20 juin 18h.
 
Au cours de ces 7 derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec une centaine de sorties. Une trentaine de sorties a été consacrée à l’appui feu des opérations terrestres, environ vingt-cinq ont été dédiées aux missions de transport, et environ quarante-cinq aux missions de ravitaillement et de renseignement.

 
 
La force Serval poursuit la sécurisation du nord du Mali et les opérations de contrôle au Nord du fleuve Niger. Dans la région de Gao, des missions de reconnaissance sont régulièrement menées sur divers axes par les militaires français et maliens et permettent ainsi de maintenir la sécurisation autour de la ville.
 
Du 12 au 18 juin 2013, l’opération Sirius, conduite dans la région de l’Adrar et engageant environ 150 militaires de la force Serval, a permis de reconnaître différents secteurs au Sud de Tessalit. Du 13 au 17 juin, trois pelotons sur AMX 10 RC et 1 section d’infanterie sur VAB appuyés par un groupe mortier de 120 et des éléments de génie, ont été mis en place au sud d’Aguelhok afin de reconnaître la vallée d’Assamalmal. Appuyés par des patrouilles d’avions Rafale et renseignés par des Atlantique 2 et drones Harfang, ils ont réorientés leur action sur exploitation de renseignements de la population indiquant l’existence d’une possible cache dans le secteur. Le dispositif terrestre a ensuite procédé à des reconnaissances et fouilles dans le secteur du puits d’Aguerba. Au bilan, cette opération aura permis la découverte de quatre caches d’armes abritant des armements (une trentaine de roquettes, une dizaine de grenades à main, une dizaine d’obus de mortiers et 2 canons de 37 mm) ainsi qu’une quinzaine de tonnes de matières actives permettant la fabrication d’engins explosifs improvisés.

 
 
Le 13 juin 2013, une cérémonie de cession de matériel s’est déroulée au sein du ministère malien de la Défense et des anciens combattants. Elle s’est tenue en présence du  ministre de la Défense et des anciens combattants malien, du chef d’état-major général des armées maliennes, du premier conseiller de l’ambassadeur de France, du Général de Saint-Quentin commandant la force Serval, et de nombreuses autorités militaires et civiles maliennes. Près de 1000 gilets pare-balle, du matériel de transmission de 3ème génération, près de 130 boussoles, plus de 90 GPS, une centaine de paires de jumelles, et enfin une trentaine de postes de transmission VHF ont été remis.
 
Du 14 au 16 juin 2013, un convoi logistique composé d’une trentaine de véhicules s’est rendu de Gao à Kidal. Ce convoi avait pour objectif de ravitailler les quelques 200 militaires présents à Kidal en équipements permettant d’améliorer les infrastructures  (groupes électrogènes, tentes climatisées...), en vivres et en pièces de rechange.

 
 
Le 14 juin, après le briefing, le convoi a pris la route dans un ordre précis, les véhicules de transport étant accompagnés par les véhicules d'escorte. Le trajet de plus de 400 kilomètres s’est effectué sur une piste difficilement praticable et sous de fortes chaleurs. Arrivé à Kidal, les éléments du bataillon logistique (BATLOG) ont effectué le déchargement des équipements. Le lendemain, le convoi a repris la route vers Gao. Une longue route ponctuée par un bivouac de nuit près d’Anéfis. Le 16 juin, le convoi a regagné la base de Gao.
 
Le BATLOG effectue régulièrement des convois logistiques vers différentes destinations au Mali (Tessalit, Bourem, Menaka) afin de ravitailler la force Serval.

24 juin

La force Serval a transféré, ce jour, aux forces armées maliennes la responsabilité du poste de filtrage de l’aéroport de Gao.


 
Elle est déployée sur l’aéroport de Gao depuis le 26 janvier 2013. En mai, les soldats français ont été redéployés sur la partie militaire de la plate-forme aéroportuaire afin que les maliens puissent accéder aux infrastructures civiles. Ce transfert de responsabilité fait suite à la visite d’évaluation d’une délégation d’une dizaine d’experts de l’aviation civile (ANAC) malienne les 17 et 18 juin.


 
Le redéploiement de la force sur la partie militaire de l’aéroport de Gao est accompagné d’une redéfinition des rôles en matière de défense et de protection du site. Ces deux dernières semaines, les FAMA ont assuré de façon conjointe le contrôle du poste de filtrage avec la force Serval. Après une phase progressive de consignes auprès des militaires français, les soldats maliens assurent de manière autonome l’entrée principale de la zone aéroportuaire.

Les trois avions Mirage 2000 D du détachement chasse (DETCHASSE) de Bamako ont été relevé et ont quitté le Mali pour rejoindre la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Déployés sur le tarmac de Bamako le 17 janvier 2013, les trois avions de chasse relevés ont tous participé, de jour comme de nuit, à des missions d’appui aux opérations au sol de la force Serval. Ils ont également été amenés à cibler des objectifs ennemis identifiés et validés, comme des dépôts logistiques, des véhicules ou des centres d'entraînement utilisés par des groupes terroristes. Depuis le début de l’opération Serval, les avions Mirage2000 D du DETCHASSE de Bamako ont effectué près de 450 missions et totalisent près de 2.200 heures de vol.
25 juin

Les 700 militaires du 1er bataillon malien « Waraba » sont arrivés à Gao. Ils avaient quitté quatre jours plus tôt par la route l’école militaire d’administration de Koulikoro.

 
 
Durant ce déplacement, ils ont été accompagnés par une vingtaine d’instructeurs français, allemands et belges de la mission européenne de formation (EUTM) jusqu’à Sévaré. Escorté par une section de gendarmerie malienne, ce convoi était composé de près d’une centaine de véhicules, de quatre véhicules semi-remorques et de trois port engins blindés (PEB) appartenant au bataillon malien.
 
Une fois à Sévaré, le bataillon a été pris en compte par la vingtaine de militaires français qui composent le Détachement d’appui opérationnel (DAO). Ces derniers les accompagneront tout au long de leur déploiement opérationnel, pour les conseiller et coordonner leur action avec la Force Serval si nécessaire.

 
 
Au début du mois de juin, ce 1er bataillon a été déployé sur Koulikoro pour effectuer, pendant sept jours, son exercice opérationnel de synthèse. Ce dernier clôturait les dix semaines de formation dispensées par les instructeurs européens aux militaires. À cette occasion, les soldats maliens ont réalisé de manière autonome un exercice de synthèse sous l’œil attentif de leurs instructeurs et de trois éléments précurseurs du DAO venus spécialement pour l’occasion. L’objectif était pour eux de se rendre compte du niveau atteint par les militaires maliens.
 
Le départ du bataillon de Koulikoro marque la fin de cette première mission de formation européenne et symbolise le déploiement opérationnel du bataillon « Waraba ». Il est aujourd’hui autonome et capable de mener seul, une manœuvre de niveau GTIA, dans le cadre d’un combat interarmes.

 
 
Depuis l’arrivée du bataillon, les éléments du DAO ont pris le relais de l’EUTM et accompagnent désormais le GTIA malien « Waraba » sur le terrain afin d’une part d’assurer la coordination du GTIA « Waraba » avec la force Serval, d’autre part de faciliter la mise en place des appuis auprès de ces forces, et enfin de les accompagner et conseiller dans l’accomplissement de leur mission afin que leur montée en puissance se déroule le plus efficacement possible. Les militaires français, insérés dans ce GTIA, ont profité de cette rencontre pour nouer avec leurs homologues maliens les premiers liens.
26 juin

Du 13 au 18 juin 2013, environ 150 militaires de la force Serval ont mené l’opération Sirius dans la région de l’Adrar. Cette opération a permis de reconnaître différents secteurs au Sud de Tessalit.
 
Le 13 juin, trois pelotons sur AMX 10 RC et une section d’infanterie sur VAB, appuyés par un groupe mortier de 120 mm et des éléments de génie, ont été mis en place au sud d’Aguelhok afin de reconnaître la vallée d’Assamalmal. Les 150 militaires étaient issus du 1er REC, du 2ème REI, du 1er REG, du 3ème et de la 6ème CCT. Ils étaient appuyés par des patrouilles d’avions Rafale et renseignés par des avions de patrouille maritime Atlantique 2 et des drones Harfang.
 
Au fur et à mesure de leur avancée, les militaires français ont réorienté leur action en exploitant immédiatement les renseignements obtenus auprès de la population. De nombreux témoignages faisaient état de l’existence de caches dans le secteur d’Aguerba, un village situé à une dizaine de kilomètres au nord d’Issouran. Parvenus aux abords de ce village le 15 juin, les patrouilles blindés et l’infanterie ont immédiatement débuté le ratissage et fouillé un ancien camp de terroristes. Le lendemain, en début de matinée, une cache a été localisée au fond d’une anfractuosité. Une deuxième est découverte peu de temps après à une centaine de mètres. Immédiatement, une équipe EOD du détachement a sécurisé la zone et établit un premier bilan des fouilles. La première renfermait 19 roquettes de 122 mm, la deuxième près d’une tonne de munitions de petit calibre. En fin d’après-midi, les sapeurs ont effectué la destruction des 1.6 tonnes de munitions trouvées.

 
 
Le 17 juin, le détachement a repris la route vers Assamalmal. Aux abords du village d’Eracher, un camp de terroristes abandonné a été fouillé et deux canons de 37 mm y ont été découverts. Deux autres caches ont ensuite été fouillées au Nord-Est du village contenant une dizaine de roquettes de 122 mm, une dizaine de grenades à main, une dizaine d’obus de mortier de 82 mm et des cartouches de petits calibres. A nouveau, les 1,7 tonnes de munitions ont immédiatement été détruites.
 
Le 18 juin, toujours sur la base de renseignements obtenus auprès de la population, deux autres caches ont été trouvées au Sud du village d’Assamalmal. Les deux dissimulaient des sacs de 25 et 50 kilos de nitrate de potassium. Au total, une quinzaine de tonnes de ce produit permettant la fabrication d’engins explosifs improvisés a été découverte et immédiatement neutralisée.

 

Au bilan, aucune attaque de groupes terroristes n’a été reportée au cours de ces six jours d’opération, ces derniers poursuivant manifestement leur stratégie d’évitement. Les contacts entretenus avec la population locale ont permis de collecter des informations qui ont pu être exploitées rapidement et aboutir à la découverte et à la destruction de plusieurs tonnes de munitions et de matière active, poursuivant la destruction du potentiel logistique ennemi.
27 juin

Depuis le début de l’opération Serval, une dizaine de nations alliées ont apporté leur soutien à la force Serval en mettant à disposition des avions de transport tactiques (ATT) et stratégiques (ATS).

 
 
Depuis le début de l’opération Serval, les Etats-Unis fournissent des avions ravitailleurs KC135 au profit des avions de chasse français et des avions C-17. D’autres nations alliées ont contribué de manière significative aux opérations au Mali, que ce soit directement pour l’opération Serval ou dans le cadre du soutien à la MISMA. Ainsi, la Belgique a fourni deux avions C 130 Hercules et deux hélicoptères A109 Medevac. Les Danois ont quant à eux envoyé un avion C 130 Hercules. Le Canada, la Grande-Bretagne et la Suède ont engagé des avions C-17. Les Pays-Bas ont mis à disposition 2 avions KDC 10 ainsi que 4 C130 et 1 DC10. L’Espagne a fourni dans un premier temps un avion C 130 Hercules puis un avion Casa qui terminera sa mission fin juillet. Enfin, l’Allemagne a fourni 3 avions C 160 Transall et un avion A 310 multi-rôle de ravitaillement en vol et de transport.

 
 
Les moyens mis à disposition par les pays alliés en soutien de l’opération Serval ont permis de renforcer les capacités de transport et de ravitaillement. Cette complémentarité et cette interopérabilité sont le fruit d’une coopération régulière développée notamment au cours d’exercices interalliés.


 

Deux hélicoptères Puma de l’armée de l’Air, issus du détachement RESCO (recherche et sauvetage au combat) basé à Gao, ont embarqué à bord d’un avion Antonov 124 pour rejoindre la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Le 28 juin, l’avion Antonov 124 a décollé de l’aéroport de Bamako.

Ces deux hélicoptères Puma ont été relevés par deux hélicoptères Puma du 1er RHC de Phalsbourg. Désormais le dispositif aérien du GAM est composé de huit hélicoptères Puma, trois hélicoptères Tigre, six hélicoptères Gazelle et un avion Pilatus, appartenant tous à l'ALAT.

 

Le détachement RESCO était intégré au sein du GAM de l'ALAT basé à Gao, sous contrôle opérationnel du centre de conduite des opérations aériennes (Combined Air Operation Center/CAOC) du JFAAC (Joint Force Air Component Command). Depuis le début de l’opération, le détachement a assuré plus de 60 missions EVASAN. Les hélicoptères Puma ont aussi été engagés lors des opérations de transport logistique, de protection de convoi, de ravitaillement tactique en alerte RESCO. Ainsi les deux hélicoptères totalisent près de 360 heures de vol et plus de 160 missions dont une vingtaine effectuée de nuit.  
Le plot Puma « air » a également été déployé sur des opérations héliportées effectuées par la brigade.

Arrivés sur le tarmac de Bamako le 24 juin, les deux hélicoptères désengagés ont été déséquipés puis préparés à l’embarquement dans un avion AN 124. Dans quelques jours, les deux appareils rejoindront l'escadron d’hélicoptères (EH) 01/067 "Pyrénées" de la BA 120 de Cazaux.


Ce jour, un avion Pilatus PC-6 s’est posé sur la piste de l’aéroport de Gao, rejoignant le groupement aéromobile (GAM) de la force Serval en relève de son prédécesseur. Le nouvel appareil et son équipage se sont posés le 26 juin, en fin de matinée, sur l’aéroport international de Bamako. Ils ont effectué le trajet mythique de la « transpostale » et  sont passés depuis Montauban par les villes d’Agadir, de Dakar et de Bamako. Après une halte de 24 heures à Bamako, le Pilatus a finalement atterri le matin du 27 juin à Gao, lieu final de sa destination. Pour ce trajet, il a effectué plus de 27h de vol et parcouru près de 6500km.
 

Le 9ème BSAM est l’organisme de l’armée de Terre qui détient les 5 avions Pilatus PC-6 dont la mission prioritaire est l’acheminement des pièces de rechanges des hélicoptères de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air.

Bien qu’ayant déjà été employé dans des exercices en milieu désertique, la projection de cet avion robuste multi-rôle, intégré dans un dispositif opérationnel tel que l’opération SERVAL, n’avait jamais été encore réalisée. Mis en œuvre par les pilotes de l'ALAT, ce Pilatus PC-6 a une autonomie moyenne de 3h30. Ayant une vitesse en vol proche de celle du PUMA, il offre au GAM un outil permettant d’économiser le potentiel des hélicoptères de manœuvre. Pour cette mission, il constitue ainsi une alternative intéressante à l’hélicoptère.

« Cet outil  bénéficie d’une grande souplesse de mise en œuvre.  Il a une capacité de transport de 3 personnes ou l’équivalent en fret. Il peut intervenir à distance sans ravitaillement et aller réparer des hélicoptères sur les différentes plates-formes aéroportuaires présentes sur le théâtre malien » explique le lieutenant Patrick, chef du détachement Pilatus.

 

L’aéronef désengagé a été acheminé vers Bamako, où il été a embarqué à bord d’un avion Antonov 124 pour rejoindre la base aérienne 125 d’Istres. Il a effectué plus de 150 heures de vol depuis son arrivée sur le théâtre malien le 1er avril. Il est intervenu sur les sites de Tessalit, Kidal, Tombouctou et Bamako.

28 juin

Les militaires de la force Serval ont effectué des réparations à la station de pompage de Tessalit. Cette mission fait suite à une réunion avec la MINUSMA, où la section environnement opérationnelle (SEO) a été informée des difficultés d’accès à l’eau de la population locale.
 

Pour le lieutenant-colonel Pierre, chef du détachement de Tessalit : «l’objectif était simplement d’apporter une aide à la population civile de Tessalit en intervenant sur deux pompes à eau défectueuses. Celles-ci étaient censées alimenter tout le village. Mais du fait de leur mauvais état, l’eau n’était redistribuée qu’à une petite partie des habitants. Une équipe de mécaniciens est donc intervenue de manière à pouvoir les réparer au niveau des captages au sud du village». 
 

Après une matinée d’intervention, les militaires de la force Serval ont pu remettre en état de marche le dispositif de pompage. Pour donner suite à cette action, les soldats français vont étudier avec les responsables locaux l’aide qu’ils pourraient apporter pour réparer un groupe électrogène défectueux.
 
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