Mars

01 02 03 04 05 06 07 09 10 11
12 14 15 16 18 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31      
                   

L'opération Serval c'est aussi dans la presse spécialisée ici>>

À lire aussi cet article paru dans Paris Match: cliquer sur la photo
 

Rétrospective des opérations du mois de février


01 mars
 

Jour de deuil national au Tchad
 
Ce matin, les corps des 27 soldats tchadiens (dont onze officiers: deux colonels, un lieutenant-colonel, quatre commandants, un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant et un aspirant) tombés au combat dans le nord du Mali ont été acheminés dans la capitale tchadienne.


Crédit photo : TV-Tchad
 

L'attaché de défense français au Tchad a prononcé quelques mots "au nom du chef d'état-major, l'amiral Guillaud" et salué "le sens de la mission et la combativité remarquables" des soldats tchadiens et leur sacrifice au cours d'une "bataille difficile de presque dix heures". Il a exalté "le sacrifice de nos 23 frères d'armes (...) tombés pour une cause juste".
 

Point de situation sur le déploiement des forces terrestres

Kidal, Tessalit et Adrar des Ifoghas

L'état-major évalue l'engagement dans cette région montagneuse à 1 200 soldats français et 800 Tchadiens.
  • Le GTIA 3 avec génie et artillerie,
  • Le GTIA TAP avec les deux cents légionnaires parachutistes du 2ème REP 
  • Le GAM et ses appuis
  • Une antenne chirurgicale avancée, initialement basée à Sévaré, a été installée à Tessalit.
 
Voici une vidéo des forces françaises présentant une mission de reconnaissance aux abords du massif de l'Adrar des Ifoghas, avec tirs d'hélicoptères Tigre.


Gao
  • GTIA2 Auvergne
  • Une compagnie sur VAB du 2ème RIMa
  • Trois compagnies de VBCI du 92ème RI 
  • Deux hélicoptères Gazelle du groupement aéromobile
  • Des AMX10 RC du RICM
  • Une compagnie du 6ème RG d'Angers
  • Des éléments du 17ème RGP à l'aéroport.
  • 341 logisticiens 
Voici une vidéo des forces françaises décrivant une action de la force de réaction rapide du GTIA2 avec notamment les VBCI du 92e RI.


Tombouctou 
  • Deux compagnies du 126ème RI 
  • Des éléments du 31ème RG  et du 17ème RGP
 
Bamako
  • Une compagnie du 3ème RIMa s'occupent de la sécurité de la base arrière de l'opération Serval. 250 autres sont en attente.
  • Dés éléments du 5ème RHC de Pau
  • Des éléments du 9ème BSAM (bataillon de soutien aéromobile)
  • Du personnel de soutien des bases de défense (GSBdD)
  • Un détachement de l’armée de l’Air.
  • Des éléments du 28ème RT et du 53ème RT 
  • 366 logisticiens
  • Une cinquantaine d'hommes du 7ème RMAT 
  • Des éléments du SEA
  • Une batterie du 11ème avec des mortiers de 120 mm.
 
Aéroport d'Abidjan
  • Des éléments 1er RTP 
  • Des éléments du 17ème RGP
Source: Ligne de defense
 

02 mars
 
Le 28 février 2013, des éléments du GTIA 2 et du GAM ont apporté leur soutien à une opération de sécurisation menée par les forces de sécurité maliennes (militaires et gendarmes) sur l’Île de Kadji.

Située à quelques kilomètres seulement à l’Ouest de Gao, cette île est un verrou stratégique de l’axe de communication que constitue le fleuve Niger. Parties de Gao en début d’après-midi, les forces armées maliennes appuyées par des éléments du GTIA 2 ont rapidement franchi  le bras du Niger à bord de pirogues et de moyens nautiques français. Le détachement, composé d’une centaine de soldats, a bénéficié de l’appui du groupement aéromobile (GAM) tout au long du franchissement.

Quelques jours auparavant, les forces en présence avaient menés des reconnaissances sur les abords de l’île afin de s’assurer de la traficabilité du fleuve et d’identifier un itinéraire sûr pour le débarquement du détachement franco-malien.

L’opération a permis aux forces armées maliennes de mener des opérations de fouilles dans le village, de rencontrer les autorités maliennes et le chef spirituel de l’île. Une vingtaine de suspects ont été interpellé et remis aux gendarmes maliens.

En fin de journée, les éléments français ont regagné l’aéroport de Gao alors qu’une partie du détachement malien est resté sur zone pour assurer la sécurisation de l’île.

Des combats ont opposé vendredi, à l'est de Gao, les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (MUJAO) et des soldats maliens et français. Ces combats ont eu lieu à 60 km à l'est de Gao, dans le secteur d'In Manas.
Selon notre correspondant à Gao, une compagnie malienne et des forces blindées françaises ont localisé et encerclé un bivouac du MUJAO. Un raid aérien a suivi. Cette opération, qui a commencé vers 9h et s'est terminée vers 16h, se serait soldée par la mort de 52 terroristes. Deux ou trois autres camps du MUJAO auraient été localisés et de nouvelles opérations sont en cours. 
Par ailleurs, l'armée tchadienne affirme avoir tué samedi le chef islamiste MOKHTAR BELMOKHTAR dans le massif des Ifoghas. « Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai », samedi à 12h, affirme le communiqué de l'EMA tchadien, précisant que « plusieurs terroristes » ont été tués, « dont le chef MOKHTAR BELMOKHTAR dit le borgne ».
Source: lignes de défense
 
Des éléments français menant des opérations de recherche et de destruction dans le massif de l’Adrar, plus précisément dans la vallée d’Ametettai, à une cinquantaine de kilomètres au Sud de Tessalit, ont engagé à plusieurs reprises au cours de la journée des combats avec les terroristes. Au cours d’une de ces actions, vers 18 heures, alors que sa section montait à l’assaut d’une position ennemie, un soldat français a été mortellement touché.

Cette opération, menée depuis le 18 février dans l’Adrar, vise à rechercher et détruire les groupes terroristes et à démanteler leurs sanctuaires. Durant toute la journée du 2 mars, les éléments français ont mené des fouilles dans des cavités et des galeries utilisées comme caches d’armes et comme dépôts logistiques. Confrontés à une forte résistance ennemie, les troupes au sol ont reçu l’appui d’avions de chasse et d’hélicoptères du groupement aéromobile permettant la réduction successive des résistances ennemies. Ces actions ont permis de neutraliser plus d’une quinzaine de terroristes et trois pick-up. Lors des fouilles, les militaires français ont localisé trois importantes caches de munitions et de matériels divers et se sont emparés de plusieurs armes lourdes.

Le soldat français tué au cours de cette opération est un soldat du 1er RCP.


R I P

CPL Cédric CHARENTON

1er RCP
mort pour la France
le 02 mars 2013.

In memoriam ici>>

 
 
« Agé de 26 ans, le caporal Cédric CHARENTON a apporté de nombreuses fois la preuve de son courage lors des missions qu’il a remplies en Nouvelle-Calédonie, en Afghanistan et au Gabon. Le souvenir de son sacrifice dans l’un des combats les plus violents que nos forces aient connus sur le territoire malien nous animera à jamais. Le caporal CHARENTON, engagé depuis moins de quatre ans dans l’Armée de terre, est mort pour la France, pour notre liberté, pour notre sécurité ».
 
Le ministre de la Défense
Jean-Yves Le DRIAN
 
03 mars

C’est dans la vallée d'Ametettaï que deux soldats, un Français et un Tchadien, ont été tués, ainsi qu’ au moins « une quinzaine de terroristes ». La zone d'Ametetai est reculée, isolée et très difficile d'accès. Les avancées se font donc tout doucement.
Base bien connue des éléments d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y ont hiverné à plusieurs reprises, la vallée d'Ametetai, au sud de Tessalit, est une zone propice pour se cacher et tendre des embuscades. Depuis vendredi, soldats tchadiens et français y progressent pas à pas.
Le porte-parole de l'état-major français, donne quelques détails sur la teneur des affrontements : « La plupart des combats s’effectuent à très, très courte distance. On peut quelquefois ouvrir le feu sur un ennemi ou un ennemi nous ouvre le feu, à des distances quelquefois inférieures à 50 mètres, voire moins. Nous avons face à nous un adversaire qui est fanatisé, et donc il défend fermement les positions sur lesquelles nous sommes obligés, successivement, de donner l’assaut, fouiller et réduire ces positions ».


D'importantes caches d'armes ont été découvertes, ainsi que du matériel de radio-transmission et des ordinateurs. 
Le concours de l’aviation française est précieux, mais les combats rapprochés, les « corps à corps », sont souvent inévitables. Les soldats tchadiens, par exemple, n’hésitent pas à parcourir plusieurs kilomètres à pied, à l’intérieur des ceintures de montagnes. L’objectif est de provoquer l’ennemi, de l’attaquer dans ses bases plutôt difficiles d’accès.
 
Dans la région de Gao, les opérations militaires franco-maliennes se poursuivent depuis plusieurs jours, et ont même connu une nette accélération.
Deux opérations militaires ont été lancées simultanément jeudi dernier, avec dans les deux cas, le même objectif : nettoyer la région de Gao des combattants islamistes toujours présents.
La première opération, dirigée par l’armée malienne avec l’appui des troupes françaises, s’est concentrée sur un village, Kadji, dont les habitants sont soupçonnés d’avoir collaboré avec les islamistes du Mujao pendant l’occupation, et de les avoir ensuite aidés à se cacher.
La seconde opération franco-malienne avait pour objectif d’explorer les alentours de la ville de Gao. Elle a officiellement pris fin samedi soir.
 
Source : RFI


Cérémonie d’hommage à Tessali


Crédit photo: Le Monde

Hommage du général Bernard BARRERA, commandant la Brigade Serval
 
« Tu vas retrouver la terre de France, où ta famille et tes frères d’armes t’attendent et te pleurent. Nous poursuivons le combat, en terre malienne, ici dans l’Adrar des Ifoghas, aux côtés de nos courageux camarades de combat Tchadiens, pour tenter d’être digne de ton sacrifice, pour poursuivre notre mission entre frères d’armes, au coude à coude et pour vaincre l’ennemi retranché.
Tu as succombé aux tirs djihadistes alors que ta section allait conquérir la position, après quatre jours de combats sous le soleil brûlant d’Afrique. Tu étais à l’image de cette jeunesse française, si généreuse quand les conditions l’appellent à servir, cette jeunesse dont le Maréchal de LATTRE disait qu’elle n’était pas l’âge des plaisirs, mais celui du devoir. Ce devoir, tu l’as accompli jusqu’au bout, avec abnégation, simplement, comme un homme, comme un soldat ! »
 
04 mars

Point de situation depuis le 28 février

Les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 120 sorties principalement dans la région de TESSALIT. Environ 40 sorties ont été dédiées aux frappes aériennes permettant la neutralisation de groupes terroristes, la destruction de plusieurs postes de combat et pièces d’artilleries ennemis. Un peu plus d’une trentaine d’autres sorties a été consacrée au transport de nos forces et de nos matériels. Les sorties restantes ont été dédiées au soutien des opérations.

Le fret récemment acheminé par l’EIDER a été transporté de DAKAR à BAMAKO puis escorté sur les différents points logistiques du BATLOG contribuant notamment à renforcer la capacité C-IED des forces SERVAL à GAO. Les éléments du GENIE apportent un soutien au plus près des combats pour neutraliser les mines et engins explosifs improvisés découverts au fur et à mesure de la progression des troupes. Les spécialistes de la fouille opérationnelle sont associés aux reconnaissances des abris et des grottes. Les forces françaises ont découvert des dizaines de caches ainsi que des ateliers de confection d’IED.

 

 
Dans la région de l’Adrar, les 2000 soldats des GTIA 3, du GTIA TAP, et des forces tchadiennes, sont engagés dans une opération de nettoyage de la vallée de l’Ametettaï depuis maintenant 2 semaines. L’action coordonnée des troupes au sol et des appuis artillerie (Mo120, CAESAR) et 3D (GAZELLE HOT, TIGRE, MIRAGE, RAFALE) a permis de s’emparer du sanctuaire terroriste au prix de violents combats lors desquels un de nos camarades du 1er RCP a été mortellement touché samedi 2 mars vers 18h00. Du Nord, de l’Est et de l’Ouest, l’étau s’est progressivement resserré sur un ennemi qui avait préparé sa défense de longue date et avait réparti des stocks nombreux de vivres et d’armes dans divers endroits du massif. Chaque portion de terrain saisie est fouillée méthodiquement malgré les tirs de harcèlement et les contre-attaques des terroristes. 2 soldats français ont été légèrement blessés lors de combats sporadiques avec des éléments résiduels retranchés dans les anfractuosités du terrain.
 

Depuis le 28 février, les forces françaises ont ainsi neutralisé une quarantaine de terroristes, détruit près d’une dizaine de pick-up et un canon d’artillerie 122D30, découvert des matériels et des munitions en grande quantité dont 1BM21, 3 canons 122D30, 1 canon de 100mm tractable, 1 mortier de 82mm et 1 mortier de 60mm, des armes, des roquettes et des mines anti-personnel.
 

Une vue de ce qui a été découvert

Parallèlement, près de GAO, le GTIA 2 et les forces maliennes se sont emparées du village d’IMENAS à 60 km à l’Est. Cette opération s’est soldée par la neutralisation d’une quarantaine de terroristes et la destruction d’un BTR et de 3 pick-up.

Par ailleurs, toujours dans la région de GAO, les forces maliennes poursuivent les fouilles dans l’île de Kadji aidées en cela par les populations. Des patrouilles conjointes ont lieu quotidiennement en ville pour contribuer à sécuriser la zone et prévenir les attaques terroristes.

A Ménaka et Tombouctou, les patrouilles de sécurité se poursuivent dans les villes et leurs abords afin de renforcer le contrôle de zone. Les indications de la population ont ainsi permis de trouver des roquettes de RPG et du matériel de radio dans une habitation désignée comme utilisée auparavant par les terroristes.

Ce sont près de 4000 militaires français qui sont déployés au Mali. L’arrivée d’une compagnie nigérienne et d’une compagnie nigériane porte les effectifs des forces africaines  engagées à leurs côtés à 6300 soldats (MISMA et tchadiens) auxquelles s’ajoutent les forces armées maliennes complétant ce dispositif.
 
05 mars

Deux semaines après le lancement de l’opération Panthère dans l’Adrar des Ifoghas, au Nord-Mali, les 2.000 soldats des forces françaises et tchadiennes ont fini par prendre le contrôle de la vallée de l’Ametettaï.
La prise de ce secteur s’est faite à l’issue de « violents combats », au cours desquels deux militaires français ont perdu la vie, ainsi que 23 soldats tchadiens. On ignore encore avec exactitude les pertes du côté jihadiste. La manœuvre des forces françaises et tchadiennes a consisté à resserrer peu à peu l’étau sur cette vallée, selon une progression allant sur les axes Nord, Est et Ouest.
Les groupes terroristes avaient eu le temps de préparer la défense de leur sanctuaire, notamment en répartissant dans ce secteur de nombreux stocks d’armes, de munitions et de vivres. D’où la difficulté de la tâche, qui s’ajoute au fanatisme de leurs combattants.
La situation dans ce secteur est encore instable. Des combats ont encore eu lieu au cours des dernières heures. Ces opérations se sont soldées par la mort d’une quinzaine de jihadistes. La nuit dernière, il y a eu des opérations menées par nos forces contre une partie des groupes terroristes qui sont dans la vallée de l’Ametettaï, où il y a vraiment une concentration.
Aussi, la mission dans l’Adrar des Ifoghas est encore loin d’être terminée.


06 mars

Le 06 mars 2013, en début de matinée, un détachement de l’armée malienne a été pris à partie par des groupes terroristes dans la région de Tin Keraten, au nord-est d’Imenas, à une centaine de kilomètres de Gao.

Immédiatement, les avions de chasse français sont intervenus au profit des troupes au sol et des hélicoptères Tigre et Gazelle du groupement aéromobile ont été engagés sur zone. Au cours de cet accrochage un soldat français a été mortellement touché et quatre soldats maliens blessés.

Très rapidement, le militaire français a été transporté vers l’antenne chirurgicale avancée de Gao afin d’y être opéré. Il est malheureusement décédé des suites de ses blessures quelques heures après. Les soldats maliens ont également été évacués par les hélicoptères belges sur l’ACA de Gao. Cette action a permis de neutraliser une dizaine de terroristes.

Depuis les incidents du 21 et 22 février 2013 à Gao, les forces françaises, maliennes et africaines conduisent quotidiennement des opérations de fouilles et de reconnaissance dans cette région. Le week-end dernier, les forces françaises et maliennes se sont emparées du village d’Imenas et ont neutralisés près d’une quarantaine de terroristes. Les opérations se poursuivaient dans cette zone.

Le soldat français tué au cours de cette opération est un brigadier-chef du 68ème régiment d’artillerie d’Afrique de La Valbonne. Il appartenait au détachement de liaison français inséré auprès du bataillon malien de la zone. Il est le quatrième soldat français à mourir au combat depuis le lancement de l’opération Serval

R I P

BCH Wilfried PINGAUD

68ème RAA
mort pour la France
le 06 mars 2013.

In memoriam ici>>

 

07 mars

Le dispositif air de l’opération Serval se renforce sur Bamako avec l’arrivée de 4 C160 aux côtés des 6 Mirage 2000D et 2 C135 déjà présents. A N’djamena, 2 Rafale sont arrivés aux EFT. Ils doivent remplacer les 2 Mirage F1 CR actuellement présents sur le sol tchadien.

Au sol, ces derniers jours ont été marqué par la poursuite des opérations de fouilles méthodiques dans la vallée d’Ametettai et par des combats entre les forces françaises, les forces armées maliennes et les groupes terroristes dans la région de Gao. Dans la vallée d’Ametettai, le GTIA 3 et le GTIA TAP poursuivent les opérations de fouilles dans le sanctuaire terroriste. A ce jour, les soldats français ont découvert plus d’un millier de roquettes et de grenades, plus de 60 000 munitions en tout genre, près de 1500 obus de tout type et une vingtaine d’armements lourds (canon 122D30, BM21, …).

Plus d'une centaine de combattants islamistes ont été tués par les forces françaises lors des combats qui se sont déroulés depuis la mi-février dans la vallée d'Ametettai, un oued de l'extrême nord-est du Mali et de l'Adrar de Tigharghar (à l'ouest des Ifoghas).
Mille deux cents soldats français et neuf cents tchadiens ont repris le contrôle de cette vallée, semble-t-il une solution de repli importante des insurgés et des terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique...
Pour conquérir cette décisive vallée d'Ametettai, l'état-major de l'opération Serval a décidé un triple mouvement délicat et d'envergure. Les Tchadiens ont progressé par l'ouest. Il leur en a coûté 26 hommes dans un accrochage le 23 février. Le GTIA3, formé par les blindés du 1er RIMa et les Caesar 155 mm du 11ème RAMa, a avancé par l'est.
Voici une vidéo des forces françaises montrant une reconnaissance du GTIA3 et un accrochage aux abords de la vallée d'Ametettai dans l'Adrar des Ifoghas.


Enfin, les parachutistes du GTIA TAP, les légionnaires du 2ème REP et les chasseurs du 1er RCP sont descendus par le nord.


Jonction entre la force Serval et la force Tchadienne (FATIM)

Après avoir nettoyé cache par cache, engagé le Groupement aéromobile (GAM) avec notamment les Tigre du 5ème RHC, les forces françaises et tchadiennes (plus quelques Touaregs, restés fidèles à l'armée nationale malienne, servant de guides) ont acquis une victoire importante. Les militaires français poursuivaient ce jeudi le ratissage de cette vallée considérée comme le sanctuaire d'Al Qaïda au Maghreb islamique. Le général Bernard Barrera, commandant de l'opération Serval pour les forces terrestres, dit dans Le Monde daté de demain : « Ici, c'était le donjon. Voilà, on a cassé le donjon. Il reste les basses-cours ».

Quelques vues de des armements récupérés

Plus d'une centaine de combattants islamistes morts ont été dénombrés par les soldats français. Les Tchadiens en auraient autant à leur actif. Les forces françaises ont également saisi un arsenal : trois canons russes de 122 mm, des mitrailleuses, des lance-roquettes, plus de 1 000 roquettes et grenades, 60 000 munitions diverses, 1 500 obus et du matériel pour fabriquer des engins explosifs improvisés (IED). Acculés, cinq insurgés se seraient rendus.
Source : Défense Globale
 
Cette journée a aussi été marquée par la visite du ministre de la défense qui s’est rendu dans la vallée d’Ametettai, à Gao ainsi qu’à Bamako afin d’apporter son soutien aux soldats français déployés dans l’opération Serval. Il leur a adressé un message de fierté et d’encouragement à l’égard de la mission qu’ils effectuent contre les groupes terroristes.


Une trentaine de soldats français victimes de coups de chaleur ou de blessures légères lors des opérations militaires au Mali ont été rapatriés vers l’aéroport parisien de Roissy-Charles de GAULLE. L’avion transportant ces soldats a atterri peu après 22h30.
Certains de ces militaires ont notamment été victimes d’entorses dans la zone montagneuse de l’Adrar des Ifoghas (nord-est), où de violents combats ont opposé depuis mi-février les soldats français et tchadiens aux combattants islamistes, dans un relief de caillasse très difficile d’accès. Selon l’état-major des armées, les forces françaises ont eu moins d’une dizaine de soldats légèrement blessés, notamment par des éclats divers, du fait de l’ennemi lors d’actions de combat depuis le début de l’opération, le 11 janvier.
Source : Lignes de Défense
 

09 mars

Le général de division Mamadou SOW, chef d’état-major général des armées sénégalaises (CEMGA), est venu rendre visite à ses troupes déployées à Sévaré, le samedi 9 mars 2013. Il a ainsi pu s’entretenir avec ceux qui contribueront à la Force de Réaction Rapide au profit des unités de la MISMA.


Le CEMGA est venu au contact de ses troupes s’enquérir de l’avancée de leur déploiement. Le bataillon sénégalais de la MISMA, fort d’environ 500 hommes, est en effet réparti entre les villes de San et Sévaré. Leur mission, en tant que force de réaction rapide, consiste à renforcer toute unité de la MISMA. En outre, deux compagnies, l’une guinéenne et l’autre béninoise, opèrent sous commandement sénégalais à San.
Au cours de la présentation du dispositif sénégalais, le CEMGA a relevé les conditions rustiques dans lesquelles évoluaient ses troupes. Le général SOW a d’ailleurs insisté sur l’environnement désertique dans lequel les Sénégalais auraient l’honneur de combattre avec « leurs frères d’armes maliens et les camarades français ». Le CEMGA a ajouté que « tous travaillaient pour un même objectif et qu’il fallait cultiver cette solidarité, pilier de la réussite de la mission. »
Source: Mali-cikan


10 mars

De violents combats ont eu lieu, ce dimanche, dans le massif des Ifoghas entre l’armée française et des djihadistes.
Dans le massif des Ifoghas, au Nord-Mali, un groupe du 2ème REP poursuit son offensive contre les djihadistes. Dès 9h30, les premiers tirs retentissent. La température atteint déjà 45°C et les sacs des militaires pèsent près de 50 kg.
De violents combats s’ensuivent entre les légionnaires et les combattants islamistes retranchés dans les failles du relief. En quelques secondes, les islamistes sont réduits au silence. Bilan : quatre morts côté djihadistes. Aucune victime n’est à déplorer parmi les soldats français.


Parmi les corps se trouve un survivant, un adolescent. Terrorisé, il avance vers les militaires et finit par trébucher sur le corps de l’un de ses compagnons d'armes. Il est blessé au bras gauche. 
Sur ordre du sergent, l’enfant-soldat enlève ses vêtements pour montrer qu’il n’est pas ceinturé d’explosifs. Puis, le militaire lui offre à boire, et finit par lui faire la morale.
Escorté, le prisonnier est transféré sur la base du commando avant d'être évacué vers l'état-major basé à Tessalit. « C'est une source précieuse pour le renseignement », avance un légionnaire.
Source: france24


11 mars

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le DRIAN, a rendu hommage au caporal-chef Cédric CHARENTON, mort au combat le 03 mars, lors d'une cérémonie d'hommage national sur la place d'armes du quartier Capitaine BEAUMONT à Pamiers.
Eloge funèbre ici>>


Crédit photo : lyonne.fr
 

Le caporal-chef CHARENTON a été fait chevalier de la Légion d’honneur. Vendredi, lors d’une cérémonie intime, le général RACT MADOUX, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT) avait remis à notre camarade, promu au grade supérieur à titre posthume, la croix de la valeur militaire à l’ordre de l’armée et la médaille militaire.
 

Point de situation du jeudi 7 mars 17h00 jusqu’à ce jour 17h00

Dans la région de l’Adrar des Ifoghas, les opérations de fouilles sont désormais terminées pour le GTIA 3 et le GTIA TAP qui poursuivent néanmoins leurs investigations pour localiser d’éventuelles zones refuge. Depuis le 7 mars, plusieurs positions ennemies aménagées pour durer mais désertées par les combattants terroristes ont été reconnues et nettoyées dans la vallée de l’Ametettaï et plus au sud. Ces opérations de ratissage ont donné lieu à la neutralisation d’une dizaine d’ennemis et permis de mettre la main sur d’importants stocks d’armes et de munitions qui sont progressivement détruits sur place ou acheminés jusqu’à Tessalit.


Parallèlement, une opération est conduite depuis le 7 mars dans le nord-est du massif des Ifoghas. Engageant un escadron blindé sur AMX 10RC appuyé par des avions de chasse, elle vise à déstabiliser les sanctuaires terroristes qui auraient pu s’implanter plus au nord-est vers la frontière algérienne par une action de reconnaissance offensive jusqu’aux localités de Boughessa et Tin Zaouatene. C’est au cours de cette mission de reconnaissance  qu’un blindé AMX 10RC a été endommagé par une mine ancienne abandonnée, sans causer de blessés parmi les militaires. Après avoir établi le contact avec la population de Tin Zaouatene le 10 mars et y avoir rencontré les responsables locaux d’ONG, le détachement poursuit sa mission dans le nord-est du massif.

Dans la région de Gao, les patrouilles conjointes des forces françaises, maliennes et nigériennes se poursuivent pour contribuer à sécuriser cette ville et ses alentours. Ces patrouilles ont permis la découverte puis la destruction d’un IED et de roquettes de 122mm pouvant constituer une menace pour la ville.



Plus à l’est, à Ménaka et à Kidal, les patrouilles de sécurité se poursuivent dans les villes et leurs abords afin de renforcer le contrôle de zone.

Enfin, à Tombouctou, une opération de reconnaissance offensive en coordination avec les forces maliennes a été conduite le long de la rive nord du fleuve Niger jusqu’à la localité de Gourma Rharous pour localiser et détruire d’éventuels groupes terroristes. Après avoir contrôlé méthodiquement les villages et points de franchissement sur le fleuve, l’escadron a rejoint Tombouctou et repris ses missions de contrôle de zone.

Les opérations aériennes se sont poursuivies principalement dans la région de l’Adrar avec près de 120 sorties. Une trentaine d’entre elles a été dédiée aux frappes et à l’appui des troupes au sol. Un pick-up a notamment été détruit par un Tigre.
12 mars

De violents combats ont eu lieu, dans le massif des Ifoghas, situé dans le nord du Mali, faisant un mort du côté de l'armée tchadienne et six du côté des jihadistes.
« Les forces tchadiennes en intervention au Mali au cours de leur ratissage ont eu un accrochage avec des jihadistes, dans le massif des Ifoghas. L'armée tchadienne déplore un mort et un blessé. Six jihadistes ont été tués et cinq capturés », a annoncé l'état-major tchadien dans un communiqué. Ce nouveau décès porte officiellement à trente le nombre de soldats tchadiens tués dans cette région du Mali.
Source Le Monde & AFP

14 mars

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le DRIAN, a rendu hommage au maréchal des logis Wilfried PINGAUD, mort au combat le 06 mars, lors d'une cérémonie d'hommage national sur la place d'armes du 68° RAA au camp de La Valbonne.

Eloge funèbre ici>>


Crédit photo : Dicod
 

Le marechal des logis PINGAUD a été fait chevalier de la Légion d’honneur. Vendredi, lors d’une cérémonie intime, le général RACT MADOUX, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT) avait remis à notre camarade, promu au grade supérieur à titre posthume, la croix de la valeur militaire à l’ordre de l’armée et la médaille militaire.
 
 
 
Point de situation du lundi 11 mars 17h00 au jeudi 14 mars 2013 à 17h00.

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 80 sorties, principalement dans la région de l’Adrar des Ifoghas et le long de la boucle du Niger de Gao à Tombouctou. Environ 25 sorties ont été dédiées à l’appui CAS des opérations terrestres, 25 au transport de nos forces et de nos matériels, les autres sorties étant consacrées au soutien des opérations.

Au sol, à Ménaka comme à Kidal, les patrouilles de sécurité continuent d’être menées pour renforcer le contrôle de zone.

 

Crédit photo: ECPAD

Sur la boucle du Niger, une opération conjointe menée par l’escadron déployé à Tombouctou et les forces maliennes stationnées à Gossi a débuté le 7 mars dernier. 150 militaires français de l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) ont ainsi conduit une reconnaissance offensive les 7 et 8 mars sur la rive nord du fleuve Niger jusqu’à Gourma Rharous. Sans toutefois prendre le contact avec l’ennemi, cette reconnaissance a permis de collecter des informations au gré des observations réalisées et des rencontres avec les autorités locales. Une fois le retour de l’EAE effectué et les points de franchissement possibles sur le fleuve reconnus, un bataillon malien s’est élancé de Gossi le 11 mars dans une opération de fouille en direction du Nord. Leur entrée à Gourma Rharous a été saluée par des mouvements de liesse de la population et constitue un pas supplémentaire dans la reconquête du territoire malien. Les opérations de fouille de la zone se poursuivent à ce jour.
 

Crédit photo: ECPAD

Dans la région de l’Adrar des Ifoghas, les GTIA 3 et TAP consolident la conquête de la vallée de l’Ametettaï et poursuivent leurs investigations, découvrant et neutralisant de nouveaux IED. A tour de rôle, les unités engagées dans les dernières opérations se remettent en condition.
 

Crédit photo: ECPAD

Dans la région de Gao, le GTIA 2 conduit des patrouilles régulières et a découvert de nouvelles munitions de 122 mm qui ont été détruites par les spécialistes du Génie.

15 mars

Au centre, sur la boucle du Niger, l’opération conjointe menée par l’escadron d’éclairage et d’appui (EAE) et les forces armées maliennes s’est poursuivie avec un effort dans la région de Gourma-Rharous.  A cette occasion, le détachement de liaison français auprès des maliens a assuré une mission de « mentoring » auprès des troupes déployées. Cette opération n’a pas donné lieu à des contacts avec les groupes insurgés mais, elle a permis aux forces armées maliennes de se réapproprier le terrain et de mener leurs opérations en toute autonomie.  


16 mars

Dans la nuit du 15 au 16 mars 2013, des éléments français des GTIA 4 et GTIA TAP ont été engagés dans une opération de recherche et de destruction dans le massif de l’Adrar au sud de l’Ametettaï, à une soixantaine de kilomètres au Sud de Tessalit.

Dans l’après-midi, au cours de la progression en direction du Sud, un char AMX 10 RC a été touché par une explosion, tuant le pilote et blessant les trois autres membres de l’équipage, dont deux sérieusement. Ces derniers, rapidement évacués par hélicoptère médicalisé, ont été pris en charge par l’antenne chirurgicale aérotransportable stationnée à Tessalit. Aucun élément terroriste n’a été décelé dans cette zone au cours de l’action. Deux caches d'armes et de nourriture avaient été localisées et détruites auparavant dans la journée. Cette opération, comme toutes celles menées depuis le 18 février dans l’Adrar des Ifoghas, vise à rechercher et détruire les groupes terroristes et à démanteler leurs sanctuaires.

Le soldat français tué au cours de cette opération est un caporal du 1er
 RIMa.

R I P

CPL Alexandre Van DOOREN

1er RIMa
mort pour la France
le 16 mars 2013.

In memoriam
 ici>>

 
 
18 mars

A Tombouctou, l’EAE a regagné sa zone de déploiement à proximité de l’aéroport et poursuit ses patrouilles de reconnaissance.  Des éléments de la MISMA et de l’ONU sont arrivés ces derniers jours afin de préparer la relève des éléments français par un bataillon de la MISMA.

Dans la région de Gao et plus particulièrement dans la zone de Djebok, les éléments du GTIA 2 engagés depuis le 12 mars dans l’opération Doro, ont fait face au harcèlement des groupes terroristes le long de leur axe de progression. Pris à partie sporadiquement par des tirs à courte et moyenne portée, le GTIA 2 a neutralisé une quinzaine de terroristes et 8 pick up avec l’appui combiné des moyens terrestres et aéroterrestres (GAM et VBCI). Il a également décelé et neutralisé plusieurs IED et a saisi une quantité importante d’armes (2 affûts de 14,5mm et PKM notamment) ainsi que des munitions.

 

Cette nuit, plusieurs détonations ont été entendues au nord de Gao. Le GTIA 2 a mené une mission de reconnaissance qui lui a permis de détruire 4 tubes de lancement de roquettes 122mm.

Au Nord, dans le massif de l’Adrar, les GTIA 3 et GTIA TAP sont toujours engagés en coordination avec les forces tchadiennes et poursuivent leurs opérations dans la région située au sud de Tessalit.
Un effort logistique considérable a été mené en amont afin de permettre ce nouvel engagement des GTIA. Une dizaine de mécaniciens venus spécialement de Bamako en renfort et œuvrant de jour comme de nuit aux côtés du personnel de maintenance et des unités de combat, ont permis de rétablir une disponibilité de près de 100% des matériels majeurs réengagés pour l’opération.
A Ménaka, les patrouilles se sont poursuivies sans incident. Des munitions ont été détruites lors de la reconnaissance d’une ancienne caserne des forces armées maliennes.
20 mars

Du 12 au 17 mars 2013, près de 460 militaires du GTIA 2 ont mené l’opération Doro 3 dans la région de Gao. Cette opération visait à neutraliser les groupes terroristes qui sévissent dans le secteur centre du Mali.

 

Les éléments français étaient répartis en deux SGTIA VBCI et appuyés par des éléments du génie, de l’artillerie et du groupement aéromobile (GAM). Ils se sont déployés dans la région de Goram, à 30 Km au Nord-Est de Djebok. A plusieurs reprises au cours de leur progression, ils ont essuyé des actions de harcèlement  (pièges et prises à partie à courte et moyenne portée) de la part des groupes terroristes.
 

L’action combinée des éléments déployés, des canons CAESAR et des hélicoptères d’attaque du GAM a permis de réduire les résistances et de poursuivre la mission. Ainsi, ce sont près d’une quinzaine de terroristes qui ont été neutralisés et 8 Pick Up et 1 motocyclette détruits. Au cours des fouilles dans les villages d’In Zekouan, Teurteli et Temuy, les soldats français et maliens ont trouvé de l’armement lourd (2 affûts de 14,5mm et 1 PKM) ainsi que des munitions.
 

L’opération Doro, menée régulièrement par les forces françaises, maliennes et africaines, dans la région de Gao, a pour objectif de sécuriser le terrain, de rechercher et de détruire les groupes terroristes qui continuent cherchent à instaurer un climat d’insécurité.

Le CEMAT, le général d’armée RACT MADOUX, s’est rendu auprès des militaires engagés dans l’opération Serval au Mali.

 

A Bamako, il a été accueilli par le général de Saint-Quentin, commandant des forces françaises de l’opération Serval, au poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT). Il a d’abord présidé la cérémonie de lever de corps du caporal-chef Van Dooren, mort au combat le 16 mars 2013, au côté de l’ambassadeur de France au Mali, du ministre de la défense malien, du chef d’état-major général des armées et du chef d’état-major de l’armée de Terre maliens, des commandants de la mission EUTM Mali et de la MISMA. A l’issue de la cérémonie, le CEMAT s’est entretenu avec le chef d’état-major général des armées (CEMGA) malien et s’est ensuite rendu à l’état-major de l’EUTM.
21 mars

La nuit a été agitée à Tombouctou. Depuis minuit (et les tirs continuaient ce matin vers 8h), des combats ont lieu au sud-est de la ville. Selon certaines sources, cinq soldats maliens auraient été tués (RFI parle de trois blessés) et les forces françaises sont entrées en action. Ce type d'attaque ressemble à celles qui ont eu lieu à Gao à 2 ou 3 reprises.
L'EMA confirme "une tentative d'infiltration sur l'aéroport", tentative "repoussée par les forces françaises et maliennes.

L'intensité des opérations à l'est de Gao ne faiblit pas. Un canon Caesar y a été déployé et travaille désormais en soutien du GTIA2 et de ses VBCI .
Ces canons d’abord déployés à Tessalit, pour soutenir les opérations dans l'Adrar des Ifoghas, sont servis par des bigors du 11ème RAMa (Adrar) et les artilleurs du 68ème RAA (Gao).
Le premier obus de 155mm tiré lors de Serval l'a d'ailleurs été par un Caesar et des soldats du 11ème RAMa. C'est cette unité qui a participé à une action audacieuse à partir de Niamey pour se projeter très vite vers le nord du Mali, en appui d’un SGTIA renforcé du 1er RIMa et dans le sillage de la colonne tchadienne. Parallèlement, la BRB (renseignement) du 11e RAMa a renforcé celle de la 3e BM avec une équipe guerre électronique.
Source : Lignes de Défense
 
Les 160 soldats du contingent guinéen au sein de la Misma sont désormais à Gao et s’apprêtent à prendre part aux opérations de sécurisation de la zone, selon le ministre des Affaires étrangères guinéen.
Source : RFI
 
Les honneurs militaires  seront rendus au caporal Alexandre Van DOOREN le vendredi 22 mars 2013 en l’Hôtel national des Invalides, Paris 7ème. Une cérémonie intime d’honneurs militaires réservée à la famille et aux compagnons d’armes sera présidée par le général d’armée Bertrand RACT-MADOUX, chef d’état-major de l’armée de terre, à l’Hôtel national des Invalides à partir de 10h30.
Auparavant, le cortège funèbre passera sur le pont Alexandre III entre 10h15 et 10h30.
En cette circonstance, le général de corps d’armée Hervé CHARPENTIER, gouverneur militaire de Paris invite le plus grand nombre de citoyens à manifester leur hommage et leur solidarité avec notre héros mort pour la France dans une présence digne, silencieuse et fraternelle sur le pont Alexandre III, à partir de 10h00.
Source : securitedefense.nicematin.com
 
Les Forces armées françaises viennent de mettre en ligne une courte vidéo d'un vol de reconnaissance au Mali d'un hélicoptère Puma de l'ALAT : intéressant pour observer à quoi ressemble, vu du haut, l'Adrar des Ifoghas, le massif désertique, rocailleux et montagneux de l'extrême nord-est du Mali...
Source : defense.blogs.lavoixdunord
 

 

Le 19 mars, le détachement de coopération civilo-militaires de la force serval s’est rendu à l’hôpital de Gao. Entre les véhicules blindés de l’opération Serval se trouvait une ambulance et un container de médicaments. Les militaires français ont retrouvé sur place le représentant de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et ont procédé à la remise symbolique de la clé du container au personnel hospitalier.


123 cartons de divers médicaments ont été déchargés et sont passés des mains des soldats français à celles du personnel de l’hôpital afin d’être stockés dans le magasin de l’hôpital.
Une ambulance neuve a également été offerte à l’hôpital afin d’accélérer l’arrivée des patients et ainsi améliorer la prise en charge.
Ces dons ont été accueillis avec joie par le personnel hospitalier et les patients sont sortis de leur chambre pour l’occasion. Les radios locales se sont déplacées pour couvrir l’évènement.
Source : mali-cikan

22 mars
 

Point de situation du lundi 18 mars 18h00 jusqu’au jeudi 21 mars 18h00

Au centre, sur la boucle du Niger, les unités de la force Serval, depuis Gao, Tombouctou et Ménaka poursuivent leurs opérations pour rechercher et détruire les groupes terroristes présents dans leur zone. Ces unités mènent des actions sur des objectifs ciblés.

Le 18 mars, dans la région de Djebok, le GTIA 2 a conduit une opération consistant à déceler les terroristes qui s’approvisionnent habituellement sur le marché local. Les 20 et 21 mars, une autre mission a été conduite dans la même zone afin de désorganiser le réseau de fabrication et de poseurs d’IED à l’Est de Gao.

Le 19 mars, le détachement génie d’aide à l’engagement (DGAE) est intervenu pour analyser un IED qui avait explosé contre un camion civil au Sud de Bourem quelques jours auparavant. Cette action vise à réduire la menace IED contre la population et les forces armées.

 

A Ménaka, la situation est restée calme. Le maire est intervenu sur les radios pour inviter la population à revenir en ville et se faire recenser, les enfants, à retourner à l’école.

A Tombouctou, une attaque d’une cinquantaine de terroristes s’est produite dans la nuit du 20 au 21 mars. Elle visait dans un premier temps les forces armées maliennes puis les forces françaises en appui, présentes sur l’APOD.  La riposte a été immédiate et le dispositif de défense de l’EAE (Escadron d’appui à l’engagement) a permis de tenir la position, en coordination avec les FAM, sans perte du côté français. Une patrouille constituée de 2 Mirage 2000D est intervenue en appui des troupes au sol. Le bilan actuel fait état de plus d’une dizaine de terroristes tués. On déplore 1 soldat FAMA tué dans une attaque de type «suicide bomber», et 4 soldats FAMA auraient été blessés. Depuis, la situation est redevenue calme.

 

Au Nord, dans le massif de l’Adrar, les GTIA 3 et GTIA TAP sont toujours engagés en coordination avec les forces tchadiennes, et poursuivent leurs opérations dans la vallée de Terz, au sud de la vallée d’Ametettaï. Les soldats français ont atteint les objectifs fixés et assurent désormais une mission de contrôle de zone dans cette vallée considérée comme un possible refuge pour des groupes islamistes armés. Les éboulis, naturels ou réalisés par les terroristes, les passes très étroites, ont pu parfois ralentir leur progression. Durant cette action, une partie des forces Tchadiennes, commandée par le général DEBY, s’est positionnée pour interdire toute exfiltration de la zone fouillée, et empêcher ainsi tout renfort de terroristes depuis la région de Kidal. Le 20 mars, les forces tchadiennes ont réalisé la jonction avec le GTIA 3.
 

Cette opération a permis aux EOD de détruire un Pick-up qui contenait un stock important de munitions et d’obus. Une cache contenant aussi des munitions a été trouvée, de l’armement : une mitrailleuse de 14,5mm, un canon anti-char SPG9, des mortiers et un poste de tir missile 107 type 85.

Le 21 mars, le général d'armées RACT-MADOUX, chef d’état-major de l’armée de terre, s’est rendu à Bamako, Tessalit puis Gao pour rencontrer les soldats de la force Serval.


Les « forbans » de la 1ère compagnie du 3ème RIMa de la force Serval ont affronté leurs camarades de la gendarmerie malienne à l’occasion d’un match amical de football.
Français et maliens assurent conjointement depuis deux mois la protection de l’aéroport de Bamako. Entre les patrouilles jour et nuit et les contrôles aux check point, rare sont les moments de détentes, même si la cohésion entre les deux unités est excellente. Cette rencontre sportive amicale a donc été l’occasion de se retrouver dans un esprit de franche camaraderie.  Sous la chaleur et dans la poussière, les « forbans » et les gendarmes de la compagnie de transport aérien se sont affrontés pour au final voir les marsouins arracher la victoire avec 3 buts contre 2.


Suite à cette première rencontre marquée par l’esprit d’équipe et la solidarité dans l’effort, rendez-vous est déjà pris pour de nouveaux matchs dans quelques semaines.
Source : mali-cikan

Depuis ce soir, le bataillon nigérien aux ordres du lieutenant-colonel GABRIEL a rejoint Ménaka dans le cadre du déploiement de la MISMA au Mali. Deux compagnies pour un volume de 280 hommes se sont vu transférer la responsabilité de la sécurité par les militaires français de la brigade Serval présents sur zone depuis le 9 février.
La mission des éléments français à Ménaka était de maintenir dans la durée un dispositif de sécurité en coordination avec les forces maliennes. De nombreuses patrouilles diurnes et nocturnes ont eu lieu dans la zone pour marquer la présence des forces armées, faire du renseignement sur la menace des groupes armés et neutraliser les terroristes localisés.

 
 
Avec l’arrivée du bataillon nigérien, une période de quelques jours de consignes a débuté. Des patrouilles mixtes (français, maliens et nigériens) ont permis de reconnaître les points stratégiques de la zone dans le centre de la ville et ses environs. L’installation logistique du bataillon nigérien est en cours et devrait s’étendre sur deux sites.

23 mars


Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le DRIAN, a rendu hommage au caporal-chef Alexandre Van DOOREN, mort au combat le 16 mars, lors d'une cérémonie d'hommage national sur la place d'armes du 1° RIMa au quartier FAYOLLE à Angoulème.

Eloge funèbre ici>>


Crédit photo : Dicod
 

Le caporal-chef Van DOOREN a été fait chevalier de la Légion d’honneur. Vendredi, lors d’une cérémonie intime, le général RACT MADOUX, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT) avait remis à notre camarade, promu au grade supérieur à titre posthume, la croix de la valeur militaire à l’ordre de l’armée et la médaille militaire.
 


Une petite vidéo, pour mettre à l'honneur les personnels du Soutien

 

Au nord de Gao, le GTIA 2, a appuyé les forces armées maliennes qui ont mené une opération de fouille sur l’île de BERA. Une dizaine de suspects a été arrêtée par les forces armées maliennes. Bien que cette opération n’ait donné lieu a aucun contact avec les éléments terroristes, elle aura permis de marquer la présence et la détermination des forces dans cette zone.
Dans la nuit, une dizaine de terroristes a lancé une attaque sur un poste de police dans le centre ville de Gao. Une section sur VBCI du GTIA2, qui était en patrouille, a été engagée afin d’appuyer les forces armées maliennes. La brigade Serval a déclenché sa QRF (2 sections sur VBCI) à partir de la plate-forme aéroportuaire de la ville.
À Gao, la situation sécuritaire reste sensible. Les éléments français du GTIA 2, du GAM et les soldats maliens poursuivent donc leur patrouilles de sécurité, notamment dans la région de Djebock.

 
24 mars

Au matin, les FAM ont de nouveau été prise à partie dans la zone de l’hôpital. La QRF de la brigade a été de nouveau déclenchée. En fin de journée, la situation était redevenue calme dans la ville. Cette action a permis de neutraliser une demie douzaine de terroristes. Un soldat des FAM a été tué et 4 autres blessés.

« Un militaire malien, quatre islamistes et deux civils ont été tués aujourd’hui au cours des échanges de coups de feu entre l’armée malienne et les islamistes », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire africaine présente à Gao. Ce bilan a été confirmé par une source militaire malienne.
Sur place, des témoins l’assurent, ils ont bien vu des jihadistes armés infiltrer la ville de Gao ce dimanche 24 mars. Ils ont vu ces jihadistes, plus précisément au nord-est de Gao, dans le quatrième quartier. L’armée malienne, de son côté, a confié : « Nous procédons actuellement à des tirs de ratissage face à une possible infiltration des islamistes ».
Les tirs sont entendus par plusieurs autres témoins. Dans un premier temps, ce sont des tirs nourris de l’armée malienne qui interviennent dans le secteur censé abriter les jihadistes. Mais ensuite, les tirs ont baissé d’intensité. Les combattants d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mujao et d’Ansar Dine semblent poursuivre leur infiltration dans la ville. En tout cas, hier dans la nuit, le responsable du Mujao a affirmé que ces combattants étaient arrivés à ouvrir le feu vers un camp militaire de Gao tenu par l’armée malienne. L’armée malienne a confirmé, ajoutant qu’elle a immédiatement riposté.
Mais ce dimanche, il est fort possible que les jihadistes armés se trouvent toujours à l’intérieur de la ville de Gao et que leur objectif est d’attaquer les positions de l’adversaire. 
Pour l'heure, la situation est désormais « calme » à Gao, où l'armée malienne, appuyée par les militaires français et africains, « contrôle la situation », a affirmé une source sécuritaire africaine.
Source: RFI
 

Suite au départ précipité des islamistes de la ville de Tombouctou fin janvier, plusieurs installations et engins ont  été sabotés. Le bac reliant les deux rives du Niger compte parmi celles-ci.


Cette navette n’a cessé, pendant tout le temps de l’occupation, d’assurer la traversée des véhicules de transport venant de Douentza et de permettre ainsi le ravitaillement de la ville.
Le lendemain de la libération de Tombouctou, le 28 janvier 2013, par les forces maliennes et françaises de l’opération Serval, un officier du génie de l’armée française a effectué une étude sur la remise en état du bac. Suite à son rapport auprès des autorités maliennes, le gouvernement a acheminé deux moteurs qui ont été installés dès le 13 mars 2013.
Timide dans un premier temps, l’affluence du retour des déplacés est aujourd’hui plus conséquente grâce au rétablissement du bac. Transporteurs comme passagers ont exprimé leur satisfaction de le voir de nouveau flotter sur le fleuve Niger.
Source : mali-cikan

Le colonel Mistral, adjoint du général Barrera commandant la brigade Serval, s’est rendu à Ménaka dans le cadre de la relève entre les éléments français et la MISMA. Une rencontre avec le lieutenant-colonel Gabriel, le préfet et le sous-préfet a eu lieu ainsi qu’une patrouille mixte sur les points clés identifiés par les forces françaises et maliennes quelques semaines plus tôt.
 

Ménaka, située à 300 km de Gao et à 1500 km de Bamako,  représente un nœud routier important entre Gao, Kidal, l’Algérie et le Niger, et donc un point de passage stratégique. De nombreux signes traduisent le retour « à la vie normale » : la réouverture du marché local, bien achalandé; la réouverture des écoles avec le retour des élèves plus nombreux chaque jour; la reprise d’activité de la mairie et le rétablissement des administrations locales. Même si l’électricité n’est pas revenue à 100% et que le réseau GSM ne fonctionne pas encore, la population reste résolument optimiste. 
L’arrivée de la MISMA à Ménaka a été facilitée par l’action menée par la brigade Serval depuis le 11 janvier, en étroite coordination avec les FAMA et la MISMA. Cette première relève des troupes françaises est un symbole fort de la reconquête du territoire malien et, qui traduira, à terme une reprise de la vie économique dans cette ville du nord-est du pays.

 
25 mars
 
Point de situation du jeudi 21 mars 18h00 jusqu'au 25 mars 18h00

Au centre, les unités de la force Serval, depuis Gao, Tombouctou et Ménaka poursuivent leurs opérations.
 

A Tombouctou, dans la nuit du 20 au 21 mars, un véhicule piégé a explosé contre un check point de l’armée malienne à l’entrée sud de l’aéroport. Plusieurs échanges de tirs ont eu lieu avec des groupes terroristes tentant de s’infiltrer dans la zone de l’aéroport.
Les éléments de l’EAE sont intervenus afin d’appuyer les forces armées maliennes et de neutraliser les infiltrations des groupes terroristes. Parallèlement, une patrouille de Mirage 2000D a appuyé l’action des troupes au sol.  Bien que les échanges se soient poursuivis une bonne partie de la nuit, cette action combinée des forces a permis de neutraliser plus d’une dizaine de terroristes. Un soldat malien a été tué et plusieurs autres blessés.

 

Non loin de la frontière burkinabé, l’opération GOMOU 2 menée par les FAM, dont l’état major basé à Gossi est soutenu par le détachement de liaison français, s’est déroulée sans incident. Au bilan, les FAM ont découvert un dépôt logistique, 7 fûts, dont 3 remplis de carburant, 3 motos, une foreuse et d’importantes quantités de vivres.
 

Opérations dans la vallée de Terz

Au Nord, dans le massif de l’Adrar, les GTIA 3 et GTIA TAP ont terminé leurs opérations offensives sans rencontrer d’opposition, mais avec un bilan de saisi de matériels de logistique ennemi conséquent. Le GTIA TAP a regagné Tessalit. Le GTIA 3, appuyé par les GCP (groupe de commandos parachutistes), a rejoint l’Est du massif des ADRAR, pour continuer la fouille de positions identifiées comme ayant été occupées par les terroristes. Cette action a permis de découvrir des obus de 122 et de 120mm, 4 caisses de fusées PG9, des mortiers de 60mm et quelques mines.
26 mars

La grande offensive dans le massif du Tigharghar, qui a duré un mois, touche désormais à sa fin. Le fief d’Aqmi, c’est une chaîne de montagnes, une succession de quatre grandes vallées encaissées, une zone de 60 kilomètres sur 30 environ.
L’opération s’est déroulée du nord vers le sud, en plusieurs phases, vallée après vallée. Il y a eu la grande bataille de l’Ametettaï, il y a plus de deux semaines. Dix jours de combats intenses, parfois à moins de dix mètres. Une opération complexe, face à un ennemi très bien organisé.

Quelques RETEX (retour d’expérience)
  • Ils ont les mêmes méthodes que nous, c’est une armée préparée. 
  • Ce sont de très bons combattants au sol. À l’arme automatique, de très bons tireurs. L’ennemi avait en plus la maîtrise du terrain ».
  • C'est un adversaire fanatisé, prêt à aller jusqu'au bout. « Sur leurs radios, pour parler des Français, ils disaient : " les chiens sont là, il faut les attaquer " »,
  • Un adversaire parfois drogué. Témoignage d’un soldat : « Certains ont pris des balles et pourtant, c’est comme s’ils ne sentaient rien, ils continuaient à combattre ».
  • Ils n’ont, en revanche, pas la maîtrise des armes lourdes, notamment des missiles sol-air pour viser les hélicoptères.
Au final, d’après le général BARRERA, plus de 200 jihadistes ont été tués lors des combats. Depuis, les forces françaises et tchadiennes ont fouillé, « nettoyé » les autres secteurs, notamment la grande vallée de Terz. Lors de ces opérations, l’ennemi n’a jamais été vu, n’a jamais tenté de prendre à partie les forces françaises.

 
Le massif de Tigharghar, c’est le bout du monde, un isolement complet, un endroit invivable si l’on n’a pas accès aux points d’eau. « C’est en prenant les puits que nous avons gagné la bataille », explique un capitaine.
La première journée, les 130 légionnaires ont parcouru 15 kilomètres entre 6 h du matin et 18 h. Une longue marche, difficile, à un rythme soutenu, avec la crainte systématique d'être repérés.


Les contreforts du massif du Tigharghar

Une succession de collines de rocaille noire qui s’étend à perte de vue et qu'il faut franchir; celles-ci sont entrecoupées d’oueds où l’on s’enfonce dans le sable. Partout, des pierres tranchantes, bouillantes. Les chaussures rangers attachées avec de la ficelle, un soldat raconte : « C’est pourtant solide. Nos chaussures résistaient en Afghanistan mais ici…ça ne tient pas. On a jamais vu ça ».


Désert du Tigharghar

Les phases d’attente, lorsque le dispositif se met en place, sont également interminables. Soixante degrés au plus fort de la journée et des « sorcières », ces vents de sable tourbillonnants qui brûlent la peau. Malgré ces conditions, les soldats doivent avancer car toutes les capacités militaires sont en action en même temps. Il faut imaginer près de 2 000 soldats qui progressent en simultané : dans les airs, avions de chasse, drones et hélicoptères de combats, prêts à frapper ; au sol, des centaines de tanks, de blindés, des camions radios. Des mortiers prêts à faire feu. L’avancée se fait ensuite au sol, mètre par mètre, avec des soldats sur toutes les lignes de crêtes qui sécurisent ceux qui avancent au fond des oueds, notamment les hommes du génie chargés de trouver les mines et les caches.


Un oued dans le Tigharghar
 
Dans un oued, les soldats du génie ont mis la main sur des ceintures de kamikazes, des obus de mortier, 100 kilos de nitrate, un engrais utilisé dans la confection de bombes artisanales. Ces munitions ont été soit détruites, car trop dangereuses à transporter, soit remises à l’armée malienne.
Les fouilles ont aussi été très précieuses pour les services de renseignements. Des documents, des passeports par dizaines, des listes de combattants, des disques durs et des ordinateurs ont été découverts et immédiatement analysés.
 
La fuite des jihadistes a permis aux habitants de réintégrer petit à petit Tessalit. Mais l’activité économique est extrêmement réduite car dans cette zone, toutes les denrées viennent d’Algérie, la fermeture de la frontière a cassé le commerce. Second problème : Tessalit n’est pas sécurisée. Les Français et les Tchadiens n’y vont pas et attendent que l’armée malienne reprenne possession de la ville.
Source : RFI, Texte et photos Guillaume THIBAULT

27 mars

Depuis le début de l'offensive militaire lancée le 11 janvier 2013 contre les islamistes, le bilan humain est de 63 soldats maliens tués et nos adversaires ont perdu environ 600 combattants, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Souleymane MAÏGA, porte-parole de l'armée malienne.
Pour les morts dans les rangs islamistes, c'est une estimation, parce que généralement ils emportent leurs morts pour les enterrer, a-t-il précisé.
Le lieutenant-colonel MAÏGA a par ailleurs indiqué que deux soldats togolais et un burkinabé étaient morts accidentellement au Mali.
Fin février, le Tchad avait annoncé avoir perdu 26 soldats au combat au Mali, bilan qui n'a pas été actualisé depuis.
L'armée française a elle enregistré la mort de cinq soldats depuis le début de son intervention le 11 janvier .
La transformation de la MISMA en force des Nations unies est actuellement en préparation.
L'ONU envisage de déployer au Mali une mission de maintien de la paix forte de 11.200 hommes au maximum, accompagnée d'une force parallèle pour combattre les islamistes, selon un rapport du secrétaire général de l'ONU Ban KI-MOON présenté mardi à New York.
Source : romandie.com

Après la vidéo d'un reporter de la BBC intégré dans une unité du 2e REP (à visionner ici>>), voici celle de François RIHOUAY, correspondant de Ouest-France au Mali, avec les marsouins du 2ème RIMa. Il a accompagné les soldats du GTIA3 lors d'une mission de surveillance dans cette vallée, au sud de Tessalit. Bivouac, progression en blindé puis marche d'approche avant de se positionner sur une crête pour de longues et brûlantes heures.
Source: lignededefense.com
 

Ouverture d'itinéraire dans la vallée de Terz


Depuis bien longtemps, les radios à Tombouctou avaient cessé d’émettre. Cette situation est maintenant révolue, en effet depuis deux semaines, les radios sont de retour en modulation de fréquence (FM). Des messages de sécurité sont diffusés pour informer la population locale.
Depuis plus d’un an de nombreux animateurs avaient quitté la ville pour raison de sécurité, aujourd’hui, de retour, ils animent des émissions de sensibilisation et sécurisation en lien avec la force SERVAL et les forces maliennes.
Les émissions interactives tentent de répondre aux questions et aux préoccupations des auditeurs. Les sujets reposent aussi sur des témoignages d’officiers de l’armée malienne qui informent entre autre sur le passage des convois militaires et donnent des consignes pour le passage des  différents check-points.
Source: mali-cikan
28 mars

La brigade Serval, c’est 3 400 hommes qui se battent au Mali depuis la mi-janvier. Quatre soldats de cette brigade ont perdu la vie au combat (le 5ème tué français, un pilote du 4ème RHFS, appartenait au dispositif Sabre[1]) et 199 ont été blessés.

  • 62 au combat,
  • 111 en-dehors des actions de combat,
  • 26 ont été victimes de troubles d'ordre psychologique (22 rapatriés).
  • 97 d'entre eux ont été rapatriés en France, 70 ont rejoint leur unité et 32 étaient alors en attente de soins.
Au total 120 hommes ont été blessés dans le nord-est:
  • GTIA4 (1er RCP, 2e REP): 78 blessés
  • GTIA3 (2e RiMa, RICM, 126e RI): 42 blessés

[1] Déploiement de personnel du COS au Sahel
 
29 mars

La qualité des rangers et des treillis laisse dramatiquement à désirer. Le pire, visiblement, ce sont les rangers dont les semelles se décollent et les coutures cèdent. Lu sur RFI par exemple: "Les chaussures rangers attachées avec de la ficelle, un soldat raconte : « C’est pourtant solide. Nos chaussures résistaient en Afghanistan mais ici…ça ne tient pas. On a jamais vu ça ». Ou dans Le Monde: « Au "potager" cultivé par les djihadistes dans leur base et où a été réunie une partie des prises, des rangers sont alignés par pointures. Discrètement, des soldats sont venus se servir, chaussés par AQMI (qui avait pillé ces chaussures dans les stocks de l'armée malienne) pour éviter d'être contraints à marcher pieds nus dans les rochers ».


Les rafistolages de fortune ont été constatés par les journalistes qui ont suivi les troupes des GTIA3 et 4. La variété des chaussures aux pieds de nos soldats témoigne aussi de l'usure et de la rusticité ambiante: chaussures de marche, chaussures de sports, brodequins etc.
Il a même fallu organiser une collecte à Bamako et demander aux troupes stationnées dans la capitale de donner leurs rangers pour les pauvres "va nus pieds" des Ifoghas!
Source : lignesdedefense

De source EMA, des conteneurs de chaussures tactiques sont partis pour le Mali par voie aérienne, il y a quelques semaines, via la base aérienne d'Istres.
La chaleur locale semble en effet avoir dégradé assez rapidement les modèles portés par les soldats, explique-t-on à Paris où on semble exclure une quelconque malfaçon. Les marches dans la caillasse n'ayant sans doute rien arrangé. Chacun y est donc allé de son adaptation réactive pour faire tenir l'ensemble chaussure-semelle : bandes élastoplastes, suspente de parachutes... avant de recevoir les renforts de chaussures neuves.

Source: lemamouth


Une cérémonie a eu lieu au ministère de la Défense et des Anciens combattants à Bamako. Devant de nombreuses personnalités, elle avait pour but d’officialiser la remise par la France d’équipements militaires aux forces maliennes.


Au cours de la cérémonie, l’Ambassadeur de France au Mali, Monsieur Christian ROUYER, prit la parole afin de souligner que « la France a décidé d’apporter un appui visible avec un don de matériel ».
Une grande première depuis le début de l’opération Serval, au regard de l’importance du matériel offert : 16 véhicules tout terrain Land Rover spécialisés (ambulances, Postes de commandement et dépannage) mais aussi 2 000 tenues complètes permettant de vêtir de la tête aux pieds un nombre équivalent de combattants, ainsi que 2 000 tentes biplaces. Ce matériel et ces effets ont avant tout vocation à équiper les forces armées maliennes (FAMA) qui seront prochainement instruites et entraînées par l’European Union Training Mission Mali (EUTM) mais pourront bien sûr être employés pour d’autres missions.
Le général Yamoussa CAMARA, Ministre de la Défense et des Anciens combattants, remercia chaleureusement la Force SERVAL et la France pour ce partenariat bilatéral afin de contribuer à la remise à niveau des FAMA.
D’autres cessions auront lieu au cours des prochains mois.
Source:mali-cikan
30 mars
 
Point de situation du lundi 25 mars 18h00 jusqu'au jeudi 28 mars 18h00.
 
Au Nord, le 27 mars 2013, le GTIA TAP a conduit l’opération TIGRE dans la ville de Tessalit et sur ses abords. Cette opération de contrôle de zone et de fouilles de points spécifiques visait à s’assurer de l’absence de toute présence de groupes terroristes dans la ville et ses abords. L’opération n’a donné lieu à aucun contact avec les terroristes. 


Ouverture d'itinéraire par le 6ème RG dans le massif de l'Adrar
 

Au centre, sur la boucle du Niger, les unités de la force Serval en coordination avec les FAM et les forces africaines de la MISMA, depuis Gao, Tombouctou et Ménaka poursuivent les opérations de contrôle de zone.
 
Les événements de Tombouctou de la semaine dernière a conduit à un renforcement des dispositifs de sécurité des emprises militaires françaises dans cette zone.
 
À Gao, le GTIA 2 a poursuivi ses patrouilles de jour et de nuit dans le centre ville et a mené des opérations de fouille en appui des FAM. Au Sud de la ville, les forces armées maliennes, dont l’état-major est basé à Gossi, avec la participation du détachement de liaison français, ont terminé l’opération GOMOU. Elle visait à confirmer les renseignements recueillis auprès de la population et à fouiller d’anciens camps occupés par des groupes terroristes. Cette action a permis aux forces de sécurité maliennes d’interpeller une demie-dizaine de personnes armées et de découvrir de l’armement (AK47 et chargeurs).
 
À Ménaka, les 280 soldats du bataillon nigérien arrivés depuis le 24 mars ont effectivement repris la responsabilité de cette zone à la place des soldats français. Après quatre jours de consignes, les éléments français ont progressivement quitté la zone. Un détachement de liaison français devrait y être déployé prochainement afin de faciliter la coordination de nos actions dans la zone. Le Génie nigérien a d’ores et déjà procédé à la destruction d’une roquette PG2 sur place, encadré par la section génie du GTIA 2 qui était encore présente sur zone. Les éléments français ont quitté Ménaka pour rejoindre Gao.
 
Le transfert progressif de responsabilité entre les forces françaises et les forces de la MISMA est un signe fort. Les forces africaines poursuivent leur montée en puissance. Elles sont près de 6300 présentes sur le sol malien aux côtés de 4800 soldats des forces armées maliennes.
 
Parallèlement, la mission EUTM Mali termine la mise en place de ces éléments avec un peu plus de 400 militaires déjà présents. La force protection, à laquelle la France participe pleinement avec l’aide des tchèques est aujourd’hui déployée auprès de l’état-major de la mission à Bamako et au camp d’entraînement de Koulikoro. Un module de chirurgie vitale (rôle 2) assuré par les militaires allemands est également opérationnel. Enfin, les premiers formateurs, dont une trentaine de Français, sont déployés depuis le début de la semaine. La première formation infanterie des éléments maliens doit débuter dans les jours qui viennent.


Enfin, l’amiral Edouard GUILLAUD, chef d’état major des armées, s’est rendu le 28 mars auprès des éléments français du GTIA 2 et du groupement aéromobile à Gao afin de féliciter les militaires du travail accompli. Cette visite lui a également permis de faire un point de situation avec le général de Saint Quentin, COMANFOR de l’opération Serval, le CEMGA malien, le CEMGA nigérien et un représentant de la MISMA.
On voit à nouveau dans les rues de Bamako des militaires, bérets rouges vissés sur la tête. Le Premier ministre Diango CISSOKO, médiateur dans la crise qui a opposé dans le passé bérets rouges, parachutistes, et bérets verts de l’armée malienne, a plutôt réussi sa mission. « Nous nous sommes compris. L’armée malienne est soudée plus que jamais », reconnaît le lieutenant-colonel Souleymane MAÏGA, porte-parole de l’armée malienne.
Et dès ce dimanche 31 mars, 400 militaires bérets rouges prendront la direction du nord du Mali. Ils seront déployés avec d’autres unités maliennes, notamment à Gao et ailleurs si nécessaire, explique le ministère malien de la Défense.
Au moins 200 millions de francs CFA ont été débloqués par l’Etat pour assurer leurs premiers besoins en équipements. Le corps des parachutistes ne disparaît donc pas, mais il est restructuré. Une compagnie d’instruction de ces parachutistes sera installée à Bamako et deux autres compagnies seront respectivement basées à Tombouctou et à Gao, dans le Septentrion. C’est donc la fin de la brouille entre bérets rouges et bérets verts.
Source: RFI
 
31 mars

Deux soldats maliens ont été tués samedi par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans la région de Gao, entre Ansongo et Ménaka. La ville d’Ansongo est à 90 km au sud-est de Gao, et celle de Ménaka, plus à l’est, à environ 270 km de Gao. Cette zone reste encore à sécuriser, des éléments du Mujoa y opérant toujours.
L’explosion et le bilan a été confirmée par le ministère malien de la Défense dans un communiqué publié samedi soir. Selon le lieutenant-colonel Diarran KONÉ, responsable de la communication du ministère, « ce détachement et une unité du contingent nigérien » avaient quitté Ménaka pour Ansongo. L’explosion n’a pas fait de blessé.


Ménaka représente un nœud routier important entre Gao, Kidal, l’Algérie et le Niger, et donc un point de passage stratégique. Ce secteur est passé, récemment, sous contrôle de la Misma (photo EMA ci-dessus), deux compagnies du Niger ayant succédé aux troupes de Serval.
Tombouctou.
Source: lignesdedefense 

Un Jihadiste a fait exploser la charge qu’il portait sur lui, le 30 mars au soir, après avoir vainement tenté de forcer un poste tenu par les forces armées maliennes (FAM) à l’une des entrées de Tombouctou. Un soldat malien a été blessé.
Il s’agit de la seconde attaque suicide commise en 10 jours à Tombouctou, qui passait jusqu’à présent pour un secteur calme. Le 21 mars, des Jihadistes tentèrent de s’infiltrer dans l’aéroport de la ville.
L’un d’eux avait fait exploser le véhicule piégé qu’il conduisait. Au total, une dizaine de terroristes furent tués dans les combats qui suivirent et au cours desquels deux Mirage 2000D avaient effectués des frappes.
Depuis, des mesures de protection supplémentaires ont été prises pour les militaires français déployés à Tombouctou, en l’occurrence ceux de l’Escadron d’appui à l’engagement (EAE) du 1er RIMa.
Source: opex360 

Si les hommes souffrent, le matériel est également soumis à rude épreuve. La faute au climat (sable, chaleur), aux énormes distances à franchir, au terrain accidenté, au rythme soutenu des opérations... et à l'âge des véhicules.
Les VBCI du 92ème RI ont consommé plus de potentiel en deux mois au Mali qu’en 3 ans en métropole. Leur disponibilité approche toutefois les 80%, alors que les AMX-10 RC tournent à un peu plus de 60%.


Sur le terrain, beaucoup de casse. Déjà lors de la montée vers Tombouctou, les pannes (et les ensablements) avaient retardé la colonne. A Tessalit et Gao, la maintenance tourne désormais à plein, avec des lots de pièces très réduits. Les lots AIP (autonomie initiale de projection) couvrent à peine la moitié des besoins et ce ne sont pas les achats récents qui vont permettre de rectifier la pénurie, même s'ils ont été passés en urgence impérieuse résultant d'événements imprévisibles pour le pouvoir adjudicateur et dont les circonstances sont rigoureusement conformes aux conditions énoncées dans la directive. Acquisition destinée à la constitution de lot d'autonomie initiale de projection des matériels dans le cadre de l'opération SERVAL.
Les véhicules manquent ainsi gravement de courroies, qui lâchent avec la chaleur. Alors le système D se met en branle.
Source: lignesdedefense 

C’est à la faveur du retour à la paix que des déplacés commencent timidement à regagner leur terre natale : Tombouctou. La plupart des habitants qui avaient fui les terroristes islamistes en cherchant refuge vers le sud du Mali, à Bamako, Ségou ou Mopti, regagnent aujourd’hui leurs foyers.
Tous sont unanimes sur le constat d’une liberté qui souffle aujourd’hui sur la ville après des mois de privation et d’occupation par les terroristes. L’espoir d’une vie meilleure est désormais à portée de main même si les premiers temps risquent d’être compliqués en raison des stigmates laissés : destruction des bâtiments gouvernementaux, absence d’électricité et d’eau courante, approvisionnement irrégulier en matière première.


Pour les tombouctiens, tous les moyens sont bons pour regagner la ville : par la route, à bord des bus de la compagnie GDF (Gallérie Doucoure et Frères) ou par le fleuve, dans des pinasses (pirogues) qu’ils empruntent à partir de Mopti. Les patrouilles sur l’axe de Douentza sont un gage de sécurité pour de nombreux voyageurs, alors que l’obstacle que représentait la traversé du Niger est désormais oublié grâce à la reprise des navettes sur le fleuve.
Les étals du marché de Tombouctou gagnent progressivement en consistance même si le coût des produits est toujours élevé. Sur les grandes artères de la ville, des mouvements se font sentir, les points de rencontre de certains notables sont animés et la circulation des motocyclistes ou engins de transport sont visibles.
Tombouctou renaît aujourd’hui de ses cendres grâce à la volonté de sa population habitée par l’espoir d’un avenir meilleur.
 
Au petit matin du mardi 26 mars 2013, des soldats français se sont rendus à Tessalit afin d’aller à la rencontre des habitants qui les ont accueillis chaleureusement, heureux de pouvoir échanger quelques mots.
Le général Barrera, commandant de la brigade Serval, a d’ailleurs longuement discuté avec le chef traditionnel de cette ville. Après lui avoir fait part des difficultés et des vexations subies durant des mois par ses concitoyens, ce dernier lui a exprimé sa grande satisfaction de voir les soldats français être parvenus jusqu’au Nord du Mali et d’avoir ainsi chassé les terroristes. 
Le départ précipité des terroristes a dès lors enclenché le retour des habitants qui avaient pour une bonne partie dû fuir et la reprise des activités économiques de la cité, poumon essentiel de cette partie septentrionale du Mali.
Ce retour progressif à la vie normale de Tessalit a notamment pu être constaté par la réouverture des commerces et du marché, preuve du dynamisme et du volontarisme de sa population.
Source: mali-cikan
 
Dans la nuit du 30 au 31 mars 2013, dans le centre ville de Tombouctou, des groupes terroristes se sont infiltrés dans la ville, en particulier à proximité d'une caserne des forces armées maliennes (FAM).
Au matin du 31 mars, les unités maliennes étaient toujours au contact avec les terroristes, mais après les avoir localisés et fixés. Vers 09h00, un détachement de la force Serval constitué d'un peloton et d'une section d’infanterie appartenant à l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) stationnés sur l’aéroport, est venu appuyer l’action des militaires maliens. Une patrouille constituée de deux Mirage 2000, puis une seconde de deux Rafale, ont également été engagées en appui de cette intervention mais sans toutefois délivrer d’armement.

 

Cette opération coordonnée entre militaires français et maliens à permis de neutraliser plus d'une demie douzaine de terroristes. Les autres, qui tentaient de s’exfiltrer vers le nord-ouest de la ville, ont été repérés et pourchassés par la population. Un militaire français a été blessé au cours de cette action. Il a été transféré par hélicoptère vers l’hôpital militaire français de Gao ; ses jours ne sont pas en danger.
 


Afficher la suite de cette page



Créer un site
Créer un site