Juillet 2014
 
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02 au 07 juillet

Le sous-groupement infanterie du groupement tactique DIO (GT- DIO) de la force Serval a conduit une mission de reconnaissance et de contrôle de zone sur la rive Est du fleuve Niger au nord de Gao. Le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) était composé de 3 sections de la compagnie d’infanterie du GT- DIO, de la section d’aide à l’engagement débarqué, d’un groupe génie et de la section environnement opérationnel. Dans un premier temps, la mission du SGTIA était de reconnaître des itinéraires et de trouver un accès jusqu’à la ville d’El Farat au nord de Gao. Appuyé par un élément du génie, la compagnie d’infanterie a aussi pu déterminer les accès à différents villages, entre Kokorum au sud et Forgho Sonrhai au nord. Précédé de la section environnement opérationnel dont la mission était d’évaluer et de favoriser l’acceptation de la force par la population, le sous-groupement s’est ensuite rendu au contact de celle-ci afin d’évaluer la situation sécuritaire dans la zone et de réaffirmer sa présence dans le nord de la région de Gao.
 
03 au 07 juillet
 
Parallèlement, les DLAO des forces françaises continuent d’accompagner les formations de l’armée malienne et de la MINUSMA.
Le DLAO5 a appuyé une section du bataillon tchadien de la MINUSMA dans une mission de reconnaissance à l’ouest de Tessalit.
Le DLAO4 a effectué des missions de reconnaissance en appui du bataillon burkinabé dans la région de Tombouctou.
Le DLAO 1 a réalisé une mission d’assistance médicale aux populations à Amache, à proximité de Tessalit.

11 juillet
 
Le sous-groupement aéromobile (SGAM) de la force Serval à Gao a réceptionné un hélicoptère PUMA en provenance du Tchad.
Dans le cadre de la réorganisation des moyens aéromobiles dans la bande sahélo-saharienne, le sous-groupement aéromobile de Gao s’est vu affecter un cinquième hélicoptère PUMA désengagé de la mission Epervier au Tchad.
Transporté en Transall, le PUMA doit être remonté et subir une série de tests techniques de vérification avant de pouvoir être inséré dans la flotte aéromobile du SGAM de Serval à Gao.
La flotte aéromobile de la force Serval est désormais composée de 3 hélicoptères d’appui-protection TIGRE et de 3 hélicoptères d’attaque GAZELLE, de 5 hélicoptères PUMA, de deux hélicoptères COUGAR et d’un avion PILATUS.


14 juillet 

À 16h22 locale (18h22 à Paris), un pick-up a été détecté sur une piste passant au sud de la position où stationnait le détachement, piste sur laquelle passe un trafic routier régulier. Ce pick-up arrivant du sud-est a brusquement quitté la piste en effectuant un virage à 90 degrés tout en accélérant vers la position française. Il a explosé moins de dix secondes après, laissant à peine le temps aux militaires français d’adopter une posture défensive. Aujourd’hui, les premières investigations permettent d’estimer que le pick-up transportait une charge de 40kg d’explosif et qu’un seul terroriste se trouvait à son bord.
Le médecin du DLAO a très rapidement pris en charge les blessés afin d’évaluer leur état, leur prodiguer les premiers soins et les stabiliser. Ces blessés, au nombre de sept, ont ensuite été transportés par deux hélicoptères médicalisés à Gao pour être pris en charge à l’hôpital militaire de campagne où l’un d’entre eux, l’ADC NIKOLIC, est décédé des suites de ses blessures.
 


In memoriam en cliquant sur la photo

L’adjudant-chef Dejvid NIKOLIC est le 9ème soldat français mort au combat depuis le lancement de l’opération Serval au Mali.

15 juillet
 
Deux blessés ont été évacués à 03h35 (heure locale) par « CASA Nurse » vers Bamako où ils ont été transférés dans un Falcon médicalisé pour être rapatriés et hospitalisés en France. Les quatre autres blessés ont également été évacués vers la France, par précaution, en fin de journée.
 
16 juillet
 
La mission du SGTIA près d’Almoustarat s’est poursuivie jusqu’au désengagement des éléments le 16 dans la soirée.
 
Un accident de la route survenu à l’ouest de Bourem, blessant gravement un militaire français. Ce dernier a été évacué vers la France le lendemain.
 
Transfert d’autorité du sous-groupement aéromobile (SGAM) de la plate-forme opérationnelle Désert (PfOD) à Gao entre le lieutenant-colonel Philippe GOISNARD et le lieutenant-colonel Denis THIEBAUT.
Intégré au groupement tactique interarmes (GTIA) Désert « Vercors » puis « Dio » de la force Serval, le SGAM effectue des missions d’appui feu, de transport de troupes, de fret et d’évacuation sanitaire.
Au cours de ses trois mois de mandat, le SGAM a effectué quelques 950 heures de vol pour des missions de combat.
 
17 juillet
 
À l’occasion de son déplacement à Bamako où il a rencontré les autorités politiques maliennes, le ministre de la Défense, Monsieur Jean-Yves Le DRIAN, s’est rendu sur la plate-forme opérationnelle Désert (PfOD) de Gao afin de rendre hommage à l’adjudant-chef NIKOLIC, mort au combat le 14 juillet dernier.
Il a ensuite rencontré les compagnons d’armes de l’adjudant-chef présents au moment de l’attaque avant de se rendre à l’hôpital militaire de campagne pour s’entretenir avec le personnel médical.
Le ministre de la Défense a terminé sa visite par une allocution adressée à l’ensemble des militaires de la PfOD de Gao. Après avoir rendu hommage à l’adjudant-chef NIKOLIC ainsi qu’à la Légion Etrangère dont l’adjudant-chef était issu, Jean-Yves Le DRIAN a salué le professionnalisme du personnel médical des armées dont l’action, a-t-il affirmé, est l’un des piliers de la capacité opérationnelle des nos armées.
Après avoir souligné que les soldats français remplissaient leur mission de façon exemplaire, le ministre a rappelé qu’avec l’opération Barkhane, cette mission allait évoluer vers une approche régionale.

L’opération Serval, débutée en janvier 2013 et achevée en juillet 2014, a permis de remplir les objectifs de la mission en trois temps : arrêt des groupes terroristes qui descendaient vers la capitale du pays, destruction des sanctuaires terroristes et rétablissement de la souveraineté de l’Etat malien (phase conclue par les élections présidentielles puis législatives), et enfin transfert de la sécurisation du Mali aux forces armées maliennes.
Cela ne veut pas dire qu’elle a mis fin au terrorisme dans la région. L’attaque suicide du 14 juillet en est l’illustration. C’est pour cela que le président de la République a décidé le lancement de l’opération Barkhane, qui traduit une nouvelle stratégie régionale, et qui est conduite en partenariat et en appui des pays du « G5 Sahel » (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), avec lesquels la France est résolue à coopérer étroitement. Cette opération s’appuie sur un effectif de 3 000 hommes, sur six avions de chasse, une dizaine d’avions de transport, trois drones, une vingtaine d’hélicoptères, deux cents véhicules blindés et autant de véhicules logistiques. La force opérera depuis deux points d’appui permanents (Gao et N’Djamena) et des bases avancées temporaires (Tessalit par exemple).
Source: Mindef

19 au 21 juillet
 
Le détachement de liaison et d’appui opérationnel 5 (DLAO 5) de Tessalit a appuyé une section du bataillon tchadien de la MINUSMA dans une mission de reconnaissance entre Tessalit et Aguelhok. Au cours de cette mission, le 20 juillet, deux sites de lancement de roquettes ont été découverts ainsi que sept roquettes. Le lendemain, lors d’une vérification de non-pollution, les EOD (Explosive Ordnance Disposal) ont également découvert et neutralisé une mine anti-char. Les sept roquettes ainsi que la mine ont été sécurisées et ramenées à Tessalit pour une destruction ultérieure.
 
24 juillet
 
Suite à l’annonce du crash du vol AH5017 d’Air Algérie au sud-ouest de Gao dans la région de Gossi au Nord-Mali., la force Serval a mobilisé l’ensemble de ses moyens déployés dans la région pour la recherche de l’appareil. Une fois l’épave retrouvée, les forces françaises ont immédiatement lancé une mission de sécurisation de la zone. Près de 170 militaires français ont rejoint le secteur le 25 juillet et participent à sa sécurisation en appui des forces maliennes et de la MINUSMA. Cette sécurisation a ensuite été accompagnée d’une mission de soutien logistique des équipes d’enquêteurs français et étrangers. En coordination avec la MINUSMA, tout le fret nécessaire aux bonnes conditions de travail des enquêteurs ainsi que des vivres pour plusieurs jours (23000 litres d’eau et 2500 rations) ont été acheminés par convoi logistique depuis Gao. L’ensemble de ces actions conduites par les forces françaises a permis d’appuyer durant huit jours le bon déroulement du travail des enquêteurs sur le site de l’épave.

31 juillet

Fin de l’opération Serval

 
Bilan de l’opération en chiffres
 
Les opérations effectuées conjointement avec les forces armées maliennes ou en coordination avec les forces africaines de la MISMA, puis de la MINUSMA, ont permis de neutraliser plusieurs centaines de terroristes.

  • Ces opérations ont permis la découverte d’environ 200 tonnes d’armement et de munitions ainsi qu’une vingtaine de tonnes de nitrate d’ammonium destinée à la fabrication de mines artisanales.
  • Les avions engagés dans l’opération, avions de chasse, ravitailleurs, avions de transport tactiques et stratégiques, ont effectué plus de 13 000 heures de vol lors de 7 500 sorties. Au cours de ces missions aériennes, près de 300 bombes ont été délivrées (GBU 12, GBU 49, AASM, MK82) par les avions français.
  • Un défi logistique : 2 000 km séparent Bamako de Tessalit, soit à peu près 2 fois la longueur de la France. Les différents bataillons logistiques qui se sont succédés ont ainsi été amenés à parcourir en moyenne 400 000 km/mois, soit l’équivalent de 10 fois le tour de la Terre chaque mois.
  • La force Serval a pu compter sur le soutien de huit pays pour les missions de transport aérien ou de ravitaillement en vol : Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Grande-Bretagne, Espagne, Etats-Unis et Pays-Bas.

La menace terroriste régionale n’a cependant pas disparu. Son caractère transfrontalier, notamment lié à la nature désertique de la zone sahélienne, requiert une nouvelle approche de notre stratégie de lutte contre les groupes armés terroristes. Afin de maintenir la pression exercée sur ces groupes armés au-delà des frontières maliennes, la France a décidé, en partenariat avec les Etats de la région, de réorganiser son dispositif et de repenser la conduite de ses opérations dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne (BSS).
 
Nouveau dispositif : opération Barkhane
 
L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport.
Ces 3000 militaires sont répartis sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad). Ce dispositif n’est pas figé et le commandant de la force pourra faire basculer ses efforts (troupes et moyens) en fonction de la menace à laquelle il sera confronté.

L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport.
Ces 3000 militaires sont répartis sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad). Ce dispositif n’est pas figé et le commandant de la force pourra faire basculer ses efforts (troupes et moyens) en fonction de la menace à laquelle il sera confronté.

Depuis ces deux points d’appui permanent, des détachements seront déployés sur des bases avancées temporaires (BAT). Ces bases constituent des « plates-formes relais » à partir desquels seront conduites les missions, aux côtés des soldats des pays dans lesquels se situent ces bases.
L’emploi de l’ensemble des moyens aériens (hormis les moyens des détachements de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT), ainsi que les aéronefs des forces spéciales) est planifié depuis Lyon par le JFACC AFCO (Joint Force Air Component Command – Commandement de la composante air de la force interarmées de l’Afrique centrale et de l’ouest).

 



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