Chapitre 8: TÉMOIGNAGES D'APPELÉS DU CONTINGENT

 
Ils ont effectué leur service militaire, pour emploi, au CERMAP, CEMAP et GAP de la Section Technique de l'Armée de Terre.
  • Témoignage et album photos de Gérard GASTON appelé de la 69/2B.
" J’ai fait mon service militaire en 1969-70 au Centre d’Essais et de Recette des Matériels AéroPortés à Toulouse (CERMAP) qui dépendait de la Section Technique de l’Armée de Terre située à Satory.
Incorporé à l'ETAP  le 02 septembre 1969, j’y ai effectué les classes et passé le stage du brevet parachutiste. Le 02 octobre 1969 j’ai obtenu le brevet numéro 291 328. La formation purement militaire continua jusqu’à l’affectation le 1er Mars 1970, au CERMAP à Toulouse.
Le CERMAP était la première appellation du groupement aéroporté de la section technique de l’armée de terre. Dans les années 72 – 73 il a changé d’appellation pour devenir CEMAP, puis GAP – STAT dans les années 80.
Là les choses se compliquèrent, car à cette époque nous logions dans la caserne CAFFARELLI, aujourd’hui démolie, avec la 5ème compagnie des Services, des bérets noirs qui n’avaient rien de paras et qui tuaient le temps à tirer au flanc. J’ai un assez mauvais souvenir de cette période, car les tensions avec les « biffins », comme nous les appelions alors, étaient permanentes et les brimades inutiles, nombreuses.
Cette caserne avait dû abriter un régiment de cavalerie, car toutes les structures spécifiques, manège, écurie, etc., étaient encore en place. Cette compagnie pratiquait encore l’escrime, le soir après le service, dans  une ancienne salle d’arme. Mais l’ensemble était très vétuste. L’hiver avait été difficile car le charbon pour le poêle de la chambre manquait. Nous faisions des « coups de commando » nocturnes pour aller chercher le précieux minerai dans des fonds de caves des parties désaffectées de la caserne. Inutile de préciser que les punitions pleuvaient. La jeep était trop bruyante et visible pour passer vraiment  inaperçue.
À l’époque, le CERMAP était commandé par le Capitaine RIELH.
Une fois arrivée au CERMAP à Toulouse, et à défaut d’autres instructions, nous avons continué à arborer la pucelle de l’ETAP. Ce n’est que quelques mois plus tard, qu’il nous a été demandé de porter dorénavant la pucelle de la STAT, que d’ailleurs nous avons dû acheter avec notre maigre solde. Je m’en souviens bien car, nous étions encore en tenue d’hiver.
En 1969, à l’ETAP, les Caporaux portaient deux chevrons de couleur jaune. Au CERMAP de Toulouse, comme nous étions tous appelés issus de l’ETAP nous avons continué naturellement à porter les grades dans cette couleur.
Caporal-Chef, je portais trois chevrons, deux jaunes et un doré sur un losange à la grenade, mais il y avait tellement peu de différence entre le jaune et le doré, que les appelés me prenant pour un sergent-chef y allaient de leurs saluts à tout va. En particulier dans les gares. Ce n’est que vers le début de l’année 1970 que nous avons eu l’autorisation de sortir en civil, mettant fin à ce quiproquo avantageux.
À Niel, au 9ème RCP, les caporaux portaient, quant à eux, les galons de couleur rouge sur un losange 9ème. Ce détail, peut paraître minime, mais nous distinguait vraiment et marquait notre séparation totale par rapport  à ce régiment.
Chaque jour, nous partions avec un camion et une jeep pour être à 8h à la Cartoucherie (GIAT), où nous conditionnions les charges à larguer. Le travail était assez important. Nous ne faisions pas de pliage, lequel était réalisé par des ouvriers civils dans un bâtiment contigu et avec lesquels nous n’avions aucun contact.
Le CERMAP était divisé en plusieurs groupes. Les arrimeurs-largueurs sous les ordres de l’adjudant-chef KERENEUR et d’un autre adjudant. Le service auto sous les ordres d’un adjudant-chef qui comprenait camions Jeeps et grue automotrice, un secrétaire pour l’administration et enfin un appelé sous l’ordre d’une PFAT qui s’occupait des voiles.
Cette PFAT que j'ai très peu connue, Mme CARAY, avait une particularité physique...Généralement chez la majorité des gens, les dents de la mâchoire inférieure viennent frotter contre les dents supérieures légèrement en retrait. Chez cette dame la mâchoire inférieure venaient en avant des dents supérieures. Ce menton en avant, lui donnait un drôle d'aspect extrêmement "volontaire".
Les fardeaux étaient chargés à l’aérodrome de Francazal et largués sur la DZ de Fonsorbes. Des équipes tournantes étaient divisées en deux groupes ; une équipe chargement, les plus chanceux, car ils sautaient généralement à la suite des fardeaux et une seconde équipe dite de récupération qui se positionnait sur la DZ.
Notre emploi du temps consistait en conditionnement de fardeaux suivant spécifications, transport à Francazal, chargement dans l’avion, largage, récupération sur la DZ et transport retour vers la cartoucherie. En général, nous réalisions environ 5 à 6 largages mensuels.  En mai nous en avons réalisé 9 et en juillet 13, ce qui représentait un travail assez considérable pour la trentaine d’appelés que nous étions.
Vers le mois d’avril 70, nous avons quitté le quartier CAFFARELLI pour loger à la caserne NIEL avec le 9ème RCP. Là, ce fut la fin des problèmes de cohabitation avec les biffins. Étant tous paras nous n’avons jamais eu le moindre incident et même, je dois dire, nous étions en parfaite osmose avec ce régiment, malgré une complète séparation.
J’ai terminé mon service militaire avec le grade de caporal-chef, et suis parti en permission libérable le 30/09/1970. "

Cliquer sur la photo pour ouvrir l'album.
En 1971 le CERMAP change d'appellation et devient CEMAP (Centre d'Expérimentation des Matériels Aéroportés). Les appelés font alors les classes au 9ème RCP et dépendent administrativement de ce régiment. Lorsque ce dernier déménagea sur Pamiers en 1981, la relève fut assurée par le 14ème RPCS jusqu'en 1999 puis par le 1er RTP.
  • Album souvenir de Thierry FAUCARD (76/06).
Appelé du contingent 76/06, brevet numéro 387 546, affecté au 9ème RCP et détaché au CEMAP (ancienne appellation du groupement aéroportée).
J'ai fait dix mois et demi comme appelé dans la section du major CARAY au pliage et à l’entretien des matériels en cours d’homologation. C’était une super femme, rigide au travail mais tellement sympa après le boulot. Nous la considérions comme notre patronne.

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  • Photos d'Yvonne CARAY transmises par Thierry FAUCARD.

 
  • Archives photos du CEMAP et de la STAT.
  • 1973.
  • 1974.
  • 1975.
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  • 1976.
  • 1977.
  • 1979.
  • 1981.
  • 1983.
  • 1984.
  • 1985.
  • 1986.
 
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