TRADITIONS PARAS

 

Le serment du plieur.

 
  • Le serment du plieur inspiré de l'école britannique.
J e n’ oublierai jamais que la vie d'un parachutiste,
C
' est le bien le plus précieux au monde.
A ussi,
J e n'accepterai jamais de plier un parachute, qui présente un défaut.
J e conserverai dans le meilleur état les parachutes, qui me sont confiés.
J e ne me contenterai jamais d'un pliage à peu près correct, la perfection sera mon éternel souci.
J e n'exécuterai jamais une phase de pliage incorrecte, car toute faute peut coûter une vie humaine.
J e vérifierai toujours chaque phase de pliage, avant de signer la fiche de contrôle.
J e garderai constamment à l'esprit, l'idée de ma lourde responsabilité.
J e sais bien que sans moi, il ne peut y avoir de Parachutistes.
 
  • La cérémonie de prestation du serment au CPE de la BOMAP: témoignage de Gérard COLOM (coin's 234).
En 1985, après l'accident de parachutage qui coûta la vie au parachutiste plieur HOUASSI Belkacem de la compagnie technique, une ambiance morose planait sur le CPE. Aussi, pour motiver et impliquer les jeunes plieurs, j'avais remis au goût du jour la cérémonie du "Serment du plieur" et créé le challenge de pliage HOUASSI Belkacem (à lire ici>>).
À l'issue de sa formation pliage et après avoir satisfait à l'examen de fin de stage, le contingent prêtait serment avant d'attaquer sa montée au rendement. Cette cérémonie se tenait sous la haute autorité du chef de corps en présence de tous les CDU et chefs de service de la BOMAP.
Le cérémonial se déroulait dans la salle de pliage du CPE. Un parachute en position « sapin » (première phase de pliage) étalé sur la table de pliage faisant face au bureau du chef de salle. D'un côté de la table, la section ayant satisfait à l’examen de pliage, était alligné sur deux rangs. Face à elle, de l'autre côté de la table se trouvaient les trois premiers du classement, au garde-à-vous, la main droite tendue au-dessus du parachute (sans le toucher): un plieur au niveau de la voile, un au niveau des suspentes et le troisième au niveau du sac dorsal.
Pour l'occasion, j'avais demandé au lieutenant BAH, responsable de l'instruction pliage, d'adapter  le serment pour que les trois postulants récitent chacun trois "versets". À la fin de chaque paragraphe la section reprenait d'une seule voix: « Oui , nous le ferons toujours! ». Et au final tout le monde reprenait en choeur: « Je veux être sûr toujours ».
Ainsi le jeune plieur intégrait la grande famille des plieurs de parachute et devenait un digne héritier de ses anciens.
 
Texte du serment du plieur, version 1985.
JE VEUX   avoir constamment présent à l’esprit que, jusqu’à ce qu’il leur pousse des ailes, les hommes doivent pouvoir compter absolument sur leurs parachutes.
JE VEUX   toujours me rappeler que la vie de tout homme lui est aussi précieuse que la mienne l’est à moi-même.
JE VEUX   ne jamais me laisser aller à des conjectures car je sais que la chance est le dieu des insensés, et moi, je ne peux pas compter sur elle.
JE VEUX   ne jamais négliger aucun défaut ou aucun travail de réparation, aussi insignifiants qu’ils puissent paraître, car je sais que les oublis et les erreurs dans la mise en état d’un parachute peuvent coûter une vie humaine.
 JE VEUX  plier et mettre en sac chaque parachute comme si je devais sauter moi-même avec ce parachute, et je dois me tenir prêt à sauter avec tout parachute dont j’ai certifié l’inspection et le pliage.
 JE VEUX  conserver dans le meilleur état possible tous les parachutes qui me sont confiés, me rappelant toujours que les petits détails négligés provoquent de gros accidents.
 JE VEUX  ne jamais apposer ma signature sur une feuille d’inspection ou un certificat de pliage et mise en sac, sans avoir exécuté ou surveillé personnellement chaque étape de l’opération, et être entièrement satisfait de tout le travail.
 JE VEUX  ne jamais accepter l’idée qu’un travail est « bien assez bon comme ça », car cette abdication peut faire de moi un assassin en puissance : il ne peut pas y avoir en effet de compromis avec la perfection.
 JE VEUX  garder toujours un respect sacré pour ma vocation, la considérant comme une haute profession plutôt que comme une tâche journalière, et avoir constamment présente à l’esprit l’idée de ma lourde responsabilité.
 JE VEUX  être sûr « TOUJOURS ». 
 



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