Une première nationale pour le "8" sur le Causse



Article de la dépêche du midi du 26/06/2012

Pour la 1ère fois, le lundi 25 juin 2012, un régiment a testé « grandeur nature » l'ensemble des équipements du « para » du XXIe siècle, à savoir : le nouveau parachute EPC (Ensemble de parachutage du combattant) avec les équipements FELIN (Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés). L'exercice Panthère a validé les matériels et les savoir-faire.
 

La phase équipement se fait avec minutie ; le poids total peut aller jusqu'à 60 kg, mais heureusement avec l'EPC une partie peut attendre au sol.
 
Pour la 1ère fois, le lundi 25 juin 2012, un régiment a testé « grandeur nature » l'ensemble des équipements du « para » du XXIe siècle, à savoir : le nouveau parachute EPC (Ensemble de parachutage du combattant) avec les équipements FELIN (Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés). L'exercice Panthère a validé les matériels et les savoir-faire.
 
La 2ème compagnie du 8e RPIMa a réalisé hier matin un exercice aéroporté nommé Panthère sur les installations de l'aéroport du Causse. D'un point de vue tactique, il s'agissait de mettre à terre une centaine de parachutistes afin de permettre la saisie de l'aéroport. Mais, l'essentiel n'était pas là : au-delà d'un entraînement tactique, l'objectif de cet exercice était de tester, pour la première en France dans les conditions réelles (!), l'utilisation du nouveau parachute EPC (Ensemble de parachutage du combattant) avec les équipements FELIN (ceux du nouveau combattant). EPC est en effet le nouveau parachute qui va remplacer l'actuel EPI (Ensemble de parachutage individuel) utilisé
au « 8 » depuis 1985.
 
Pour réaliser cet exercice, fait rare, deux Transall C-160 avaient été mobilisés. L'un a embarqué puis largué 48 « paras », et l'autre 44… tout cela sous le regard vigilant et intransigeant du chef de corps, bien entendu, mais aussi du capitaine Étienne CURIE, directeur de séance. « Je suis effectivement chargé de la sécurité des sauts, précise-t-il. D'autant que c'est la toute première fois en France qu'une compagnie entière saute toute équipée, nouvelle voile et nouvel équipement du soldat. Comme dans la réalité. » Et d'ajouter : « Cet EPC, de 74 m², permet de prendre plus de vent sous la voile, jusqu'à 11 m/s en opération : 8 m/s pour les entraînements. Orientable, le poser se fait vent dans le dos sans augmenter la vitesse d'arrivée au sol. Cette voile a la particularité d'être très efficace à pleine charge. »
 
« D'un point de vue tactique, nous pouvoir en tirer plein d'enseignements, souligne le colonel Eric CHASBOEUF. Nous travaillons sur un point clé militaire: saisir et maintenir une plate-forme aéroportuaire n'importe où dans le monde. En résumé : ouvrir une porte et la maintenir ouverte. Nous serons donc aussi le premier régiment à prendre l'alerte Guépard avec le nouvel équipement, en mars 2013. Entre-temps, nous allons continuer à travailler et valider les concepts.
 
Aujourd'hui, je vais donc regarder quatre choses :
  • Avant le saut, notamment les délais d'équipement et d'embarquement.
  • Le déroulement du saut, dont le cadencement des sorties.
  • L'arrivée au sol : dois-je repenser le mode d'action ?
  • La mise en action effective. »
Dix minutes plus tard, le patron du « 8 » avait les yeux plantés dans les cieux : à 300 m du sol, le Transall larguait ses premiers hommes avec leur 35 à 40 kg de matériels sur le devant. « On pourrait descendre à 165 m en opération. L'hôpital des armées de Bordeaux nous a délégué des experts pour nous conseiller sur la préparation physique, qui devait évoluer elle aussi », signale le colonel.
 
Panthère fut visiblement une parfaite réussite. Mais, avant que de sortir les griffes, le « 8 » a encore quelques FELIN à transporter !

En bonus, la vidéo du saut


 
Chant du "8"

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