17 décembre 2003

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IN MEMORIAM

C'est arrivé ce jour là.

Ce jour là, le CASA 235 N°43 s'abîmait avec sept membres d'équipage à proximité du Pic du Pioulou sur le territoire de la commune de Suc et Sentenac, au cours d'une mission d'entraînement aérien.
Au moment de l'accident, sept personnes étaient à bord de l'appareil : une de la base aérienne 101 de Toulouse, trois de la base aérienne 110 de Creil, tous membres de l'armée de l'air et trois de l'armée de terre du GAP de la STAT de Toulouse. L’avion avait décollé de la base aérienne de Toulouse pour effectuer un exercice de largage de parachutistes.
Ne les oublions pas !

Discours prononcé lors de l'inauguration de la stèle le 08 octobre à Suc et Sentenac.

Ces hommes et cette femme étaient animés des mêmes valeurs : le dévouement sans faille, la recherche de l'excellence au service d'une cause ancrée au plus profond d'eux-mêmes. Ils savaient que l'entraînement était nécessaire pour les préparer à l'engagement opérationnel.
Par leur motivation ils donnaient tout son sens à leur choix d'être militaire et de servir leur pays. Unis par la notion la plus extrême d'équipage, ils partageaient avec enthousiasme les missions aériennes qui fortifiaient en permanence leur vocation : être parachutiste ou aviateur. Leurs univers commun était le vol. Véritables compagnons unis dans une même mission, ils symbolisaient l'engagement permanent au service des autres pour servir une cause commune. Ils démontraient au quotidien la fraternité d'armes entre parachutistes et aviateurs.

Le monde aéronautique est un monde réel; il comporte des risques que tous les responsables, tous les acteurs de terrain cherchent en permanence à réduire. L'absolue réussite dans ce domaine n'a jamais existé et n'existera probablement jamais. La lucidité nous impose ce constat.
Les tragiques disparitions de nos camarades nous le rappellent cruellement. Il nous conforte dans notre devoir d'aller au bout de nous-même, unis dans une mission comprise et partagée. Leur sacrifice n'est pas vain. Ils ont vécu en donnant tout son sens à leur vie. Ils ont rejoint la cohorte de toutes celles et de tous ceux qui se sont sacrifiés au combat ou en entraînement au service de leur pays.

Nos pensées se tournent vers leurs familles, leurs amis qui les ont vu partir trop tôt.

En ce jour, nous les assurons de notre soutien. Que serait l'âme de nos unités, de nos armées sans cette volonté permanent d'épauler ceux qui restent, touchés par un funeste destin. Il s'agit d'un véritable devoir que nous ont confié nos compagnons disparus.

En ce jour, nous faisons devoir de mémoire envers cet équipage, envers ces camarades dont la chaleur, l'enthousiasme, l'amitié sont imprimés à jamais dans nos esprits.

Nous leur rendons hommage en érigeant une stèle qui rappellera qu'à proximité de ce lieu, ils ont donné leur vie pour nous tous. Les habitants de cette vallée, les autorités locales, départementales et régionales ont ainsi voulu marquer leur communion avec le monde militaire dont ils connaissent le dévouement permanent au service de nos concitoyens.
Leur sacrifice au service d'une cause commune ne sera pas oublié. Il doit servir de lumière pour éclairer la voie des générations qui nous suivent, mieux faire comprendre les enjeux et les risques, souligner les valeurs fondamentales tutrices de notre société.

Il nous appartient à tous de perpétuer désormais cet instant du souvenir, afin que le sens donné à leur existence ne s'arrête pas ce 17 décembre 2003.

Au cours de la sonnerie au morts pensons avec ferveur à ces sept membres d'équipage unis dans un même destin et à tous ceux qui ont donné leur vie au service des autres.

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Commentaires :

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  • Philippe LMX dit :
    17/12/2012 à 12h 12min

    Je remercie la communauté MATPARA pour ce très bel et émouvant hommage aux victimes de cette accident dont j'ai été le dernier à quitter l’aéronef au dessus de la Tour du Crieu ce jour là. St Michel les protèges à jamais. ACH Philippe LAMOUROUX 1° RTP