Visite de l'usine roumaine qui fabrique l'EPC

1 commentaire

Les troupes aéroportées françaises des 3 armées s’équipent depuis peu de l’Ensemble de Parachutage du Combattant (EPC) dont le marché de production a été attribué à la société britannique AIRBORNE SYSTEMS EUROPE (ASE) alors que le développement avait été confié à AERAZUR...
 
La filiale européenne d'AIRBORNE sous-traite la fabrication des parachutes et des équipements annexes (gaines et matériels d’instruction au sol) à la société roumaine CONDOR.
 
En avril 2013, ASE a proposé aux sous-officiers traitants de la section technique de marque para-largage de MONTAUBAN (STM PL) de visiter cette usine en compagnie des membres de la DGA impliqués dans le dossier. AIRBORNE avait quant à lui délégué, pour "chapeauter" cette visite, 2 personnels en provenance du Royaume Uni, 1 en provenance des Etats Unis mais également Thierry LEBRETON, ex Mat Para, aujourd'hui membre d'AIRBORNE SYSTEME FRANCE.

 
 
Ainsi, les ADC LEFEBVRE et BOUCHS ont pu se rendre dans la capitale roumaine et  tirer certains enseignements de cette visite.
 
Crée en 1937 et située en banlieue de Bucarest, l’usine Condor s’est spécialisée dans la conception et la fabrication des parachutes et équipements associés. Polyvalente, cette société compte, en plus du secteur "parachute", un département "textiles techniques" chargé de la fabrication de vêtements militaires.


L'atelier de fabrication
 
Cette optique de polyvalence ne nuit pas à la qualité obtenue dans chacun des secteurs d’activité. Dirigé par une équipe dynamique, le personnel est très spécialisé et soumis à un rendement élevé. Le faible coût de la main d’œuvre roumaine permet de multiplier les contrôles lors du processus de fabrication: dans cet optique axé sur la qualité, l’usine Condor est en cours de certification ISO 9001.  
 
Par le biais d’un accord et avec le partenariat d'ASE qui détache à mi-temps un de ses personnels, elle devrait continuer de se développer dans les domaines de l’infrastructure, de l’informatique et des procédés de fabrication.
 
Cette société travaille aussi bien pour le gouvernement roumain qu’au profit de "parachutiers" étrangers. Environ 250 personnes y sont employées dont 170 se consacrent à la fabrication de parachutes.
 
Cette visite particulièrement enrichissante a permis d’obtenir des réponses positives à toutes les interrogations de la STM PL de MONTAUBAN en matière de procédures qualité tout au long du processus de fabrication de l’EPC :
  • les prix très compétitifs d’ASE n’étaient-ils pas obtenus au détriment de la qualité et de la fréquence de contrôle et de vérifications en cours de fabrication ?
  • quel était le degré d’implication d’ASE dans les procédés de fabrication et dans les procédures de contrôle qualité ?

Elle a également permis de découvrir quelques techniques de fabrication intéressantes qui ont été prises en compte dans quelques modes opératoires de réparation rédigés par la STMPL.
 
Les joncs de la gaine EL110 Montage du harnais dorsal

On peut évoquer, en exemple, la technique de montage des commandes de manœuvre ou du filet de fenêtre et l’utilisation d’outils spécifiques (peignes, passes drisse coniques) pour le suspentage de la voilure.
 
Préparation du filet de fenêtre Suspentage
 
La société roumaine CONDOR nous a replongé dans l’ambiance industrielle française des années soixante: une nuée de couturières spécialisées se consacrant pleinement et sérieusement à leur travail et des contrôleuses vérifiant chaque étape de l'assemblage. AIRBORNE SYSTEME contrôle et fournit les matières premières, élabore et surveille les processus tout en aidant CONDOR à se développer et contrôle par sondage les produits finis.

Contrôle de la voile

Les parachutistes français peuvent être rassurés: la fabrication de leur nouveau parachute est entre de bonnes mains.
Source texte et photos: ADC BOUCHS et LEFEBVRE

Partagez sur les réseaux sociaux

Commentaires :

Laisser un commentaire
  • DCF 007 dit :
    19/2/2014 à 19h 39min

    Article intéressant certes et remerciements à ceux qui ont fait le choix d'acheter l'EPC à l'étranger sans se soucier du devenir de leur compatriotes français qui travaillent dans les usines d'AERAZUR. Vive la France et l'esprit de corps !