Chapitre 12: BIOGRAPHIE DES AMICALISTES DCD.

 
  • Jean-Paul DAYMA.
Le 2 avril, le lieutenant-colonel de réserve Jean-Paul DAYMA, en service au 9ème RSAM de Montauban, nous a quitté dans sa 64ème année à la suite d'une longue maladie.
Né le 14 juin 1956 à Albi, il s'engage le 1er octobre 1976 au titre de l'arme blindée et cavalerie, Jean-Paul DAYMA rejoint l'école d'application de l'arme blindée et cavalerie de Saumur. Après sa scolarité il est affecté au 1er régiment de hussards parachutistes à Tarbes en qualité de chef de char.
En septembre 1979, il rejoint l'école militaire de Strabourg afin de préparer le concours d'admission à l'école militaire interames qu'il réussit l'année suivante. Il est nommé sous-lieutenant le 1er aout 1981 et poursuit sa formation à l'école d'application de l'infanterie de Montpellier.
Il rejoint le 24ème groupement de chasseurs à Tübingen comme chef de peloton missile et fait un changement d'arme au profit de l'aviation légère de l'armée de terre.
Pilote de combat au 7ème régiment d'hélicoptères de combat à Essey-lès-Nancy, il est promu capitaine le 1er août 1986 et obtient le diplôme d'officier mécanicien.
En 1988, il prend le commandement de l'escadrille de soutien de ravitaillement au 3ème régiment d'hélicoptères de combat à Étain et en janvier 1991 il participe à l'opération « Daguet » à la tête de l'escadrille de soutien ravitaillement.
Il se voit confier les emplois de chef de conduite et de soutien, puis d'adjoint au chef des services techniques à compter du 1er juillet 1992, et tout particulèrement lors de son opération extérieure en Bosnie-Herzégovie du 17 octobre 1992 au 13 mai 1993.
Il prendra la fonction de chef des services techniques au 1er groupe d'hélicoptères légers aux Mureaux en 1995. Il est admis dans le corps technique et administratif au sein du matériel et rejoint en 1998 l'établissement du matériel de Montauban.
Il occupe le poste de chef de conduite de la maintenance en août 2000. À l'été 2001, il prend les fonctions de chef de la cellule prévention-infrastructure.
Il travaille sur la création de la cellule de maintenance automatisée des parachutes. Il est promu commandant le 1er avril 2004.
Il participe aux travaux de ré-organistion de la 11ème base de soutien du matériel de Montauban. À sa demande, il est radié des cadres de l'armée d'active le 30 décembre 2009.
Il s'engage alors au sein de la réserve opérationnelle de la 11ème base de soutien du matériel. Il pilote sur les aspects traditions la création du 9ème BSAM. Officier supérieur adjoint depuis l'été 2011, il est un conseillé avisé du chef de corps. Il est promu lieutenant-colonel de réserve le 1er décembre 2013. Convoqué sur court préavis, il prend le poste de commandant en second d'octobre 2015 à février 2016.
Historien passionné et officier traditions du bataillon, il organise avec brio, en mai 2016, la commémoration des 60 ans de la création du quartier.
Officier de tout premier ordre, il est chevalier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre national du mérite, titulaire de la croix de guerre et s'est vu décerné la médaille d'honneur du matériel. Un grand soldat nous aquitté.
 
  • Paul DAYMA (1924 - 2016) .
Paul DAYMA est l’aîné d’une famille de cinq enfants. Dans cette famille d’agriculteur, rien ne le prédestine à la carrière militaire.
En janvier 1942, à 18 ans, il prend la décision de s’engager. Il est incorporé dans une unité d’artillerie à Oran. Le conflit de la Seconde Guerre mondiale, s’est étendu à notre empire colonial et les ordres des chefs militaires sont, pour le moins, contradictoires. Les États-Unis voulant débarquer en Algérie ne sont pas les bienvenus. Après une courte altercation avec les troupes françaises, ils gagnent la partie.

Le jeune brigadier Paul DAYMA est fait prisonnier.
Suite à un revirement politique, nos alliés d’outre-atlantique libèrent les Français et leur fournissent un nouvel équipement.
Des bandes molletières au fusil Lebel, ils passent au treillis avec ceinturon et brêlage toile et aux carabines US. L’aventure de Paul ne s’arrête pas là. Il embarque à Bizerte et débarque à  Naples. Il participe, dans des conditions épouvantables, à la bataille de Monte Cassino. Sous un déluge de feu, par des conditions climatiques hivernales, les Allemands reculent.

Nommé maréchal des logis, il fait le débarquement en Provence. Blessé par éclats de grenade, il refuse de se faire évacuer et participe à la campagne de France. La bataille fait rage dans les Ardennes et son unité passe la frontière franco-allemande. Il est alors maréchal des logis chef et se retrouve aux portes de Stuttgart. 
Cette guerre finie, il part en Extrême-Orient. En Indochine, il est affecté à la protection des convois ferroviaires. Cette mission est particulièrement dangereuse, car le train se fait souvent attaqué. Au cours de son second séjour, il affecté auprès des unités d’infanterie pour établir le plan de protection artillerie, lors des arrêts et des reconnaissances. Au cours d’une mission, il est gravement blessé par une mine.
Sa convalescence terminée, il part en Tunisie. De retour en France en 1955, il est affecté au 35ème régiment d’artillerie légère parachutiste (35ème RALP) de Tarbes, avec le grade d’adjudant-chef. Il est muté ensuite aux FFA et part aux États-Unis pendant un an comme instructeur et chef de pièce HAWK. Il a fait un des premiers lancement de missile balistique dans le désert du Nouveau Mexique à Fort BEAST. 
Il prend alors sa retraite en 1962 et effectue une seconde carrière d’ouvrier d’état au sein de l’ERGM ALAT-Aéro. 
Toujours passionné et infatigable, il passe son brevet de pilote et continue à piloter jusqu’à 70 ans. 
En conclusion, je citerais la note de son capitaine en 1945 qui résume bien sa ligne de conduite exemplaire tout au long de sa vie. « Agé de 22 ans a toujours donné satisfaction. Sportif, actif, caractère enthousiaste et de très bonne tenue, au feu s’est toujours conduit avec courage et sang froid. Chevalier de la Légion d’Honneur depuis 2000, Médaillé Militaire en 1956, titulaire des Croix de Guerre 39-45 et des TOE avec étoiles d’argent, de la médaille des blessés, des médailles commémoratives 39-45, Indochine et Italie, l’adjudant-chef Paul DAYMA restera un exemple pour les générations futures.
Extrait de l'éloge funèbre prononcée par le CLN WIERZBINSKI président de SMLH 82



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