Depuis 2016, le détachement technique de matériel parachutage largage (DTMPL) de Barkhane est installé de façon pérenne sur la base aérienne projetée de Niamey. La mission de ce détachement consiste au maintien en condition opérationnelle, à la gestion et à la mise à disposition du matériel de parachutage au profit de toutes les unités de livraison par air de la bande sahélo saharienne, dans le cadre des missions de ravitaillement par voie aérienne. Composé de sept militaires, tous issus du 1er régiment de train parachutiste (1er RTP), le DTMPL répond aux besoins des équipes de livraison par air des sites de Niamey, N’Djamena et Gao, qui doivent en permanence avoir la capacité de larguer jusqu’à 75 tonnes de fret. Cela représente l’équivalent de 750 voiles à passer entre les mains des plieurs, lorsque l’on sait qu’une voile soutient 100 kg. Un parachute de charge compte en général dix voiles. Afin de garantir la sécurité des aéronefs, du personnel navigant et des troupes au sol, la vigilance et la sécurité sont de mise lors des opérations de pliage. « Chaque geste du plieur est suivi et contrôlé par le chef d’équipe, et ce dernier est à son tour contrôlé par le chef de groupe. Nous travaillons selon les mêmes réglementations et critères de sécurité qu’en France » précise le lieutenant Mathieu, chef du détachement technique de matériel parachutage largage adapté au théâtre Barkhane. Chaque jour, le détachement peut plier au maximum 12 parachutes de charge, soit 12 tonnes de matériel largable. Une cadence théorique, car à cela viennent s’ajouter les missions de transit au profit du détachement de transit interarmées et les livraisons par air. En effet, les soldats du DTMPL sont doublement qualifiés et peuvent également être amené à réaliser des missions de transit et à opérer comme largueur depuis les aéronefs de l’armée de l’air. Une véritable fierté pour le jeune chef de détachement : « C’est ici ma première opération extérieure sur un poste particulier de spécialiste, ce qui me permet d’être totalement dans la technique. Au-delà de cet aspect, ce que je retiens, c’est la satisfaction de voir son métier concrétisé de bout en bout, surtout pour mes hommes qui plient, larguent et peuvent voir les effets de leur travail sur le terrain ». Sources : État-major des armées |