Chapitre 2: HISTORIQUE DES UNITES MATPARA

 

La SEPP des Éléments Français d'Assistance Opérationnelle (EFAO).

 
Déployés en 1981, les EFAO ont compté jusqu’à 1.500 hommes. Ils ont quitté la RCA en avril 1998 dans le cadre du redéploiement des forces françaises en Afrique, après avoir assisté une force multinationale africaine, la MISAB, à l’issue des mutineries militaires de 1996-1997 à Bangui.
  • Quelques photos de la SEPP.
  • Photos transmises par Thierry ACURCIO (Coin's 116): période 1991- 1992.

Entrée principale de la SEPP

La salle de pliage

Séance de pliage mixte: FACA – 3ème RPIMa.

Nouveau magasin pour le stockge des EPI

Séance de saut FACA : l’embarquement.

Retour de la zone de saut de Mpoko.
 
  • Photos transmises par Patrick LEFEBVRE (Coin's 391): période 1990 - 1991.
Période 1981 - 1982.
 
  • Témoignage de Thierry ACURCIO.
  • La petite histoire du C47 des FACA.
Initialement, cet avion était en service dans l’armée de l’Air américaine (USAAF). Il a été livré le 29 août 1945 à l’armée de l’Air française et sera affecté au secteur Orient d’Air France où il effectuera 578 heures de vol. Le 25 avril 1946, il est transféré à Air France. Il sera ensuite affecté au secteur continental le 01 juin 1946, puis au CFPN (centre de formation du personnel navigant) le 1er décembre 1946. Il est reparti en exploitation le 13 juin 1948 au secteur AOF puis au secteur AEF en novembre 1950. Il termine sa carrière à Air France au SFP (secteur de formation des pilotes) à compter du 1er septembre 1959.
Il a été vendu à la Centrafrique le 20 mai 1966 avec 23377 heures et a été immatriculé TL-KAD.
C’est à partir de cet avion que se déroulaient les séances de saut FACA, quand j’étais aux EFAO.
F-BAIJ C 47-A sn 25547 n° 43.48286

 
  • Opération BAUMIER.
Pendant mon séjour aux EFAO, du 15 septembre 1991 au 16 janvier 1992 en tant que chef de la SEPP, j’ai participé à l’opération BAUMIER au Zaïre avec une compagnie du 3ème RPIMa.
Le  23 septembre 1991 , j’étais en séance de sauts au profit d’une compagnie du 8° RPIMA basée à la sous-préfecture de BOUAR, distante de 400 km de BANGUI. Le soir, le commandant de bord du Transall (qui appartenait à la 61ème  escadre de Transport), m’avertit que nous devions revenir, de toute urgence, à M’POKO (aéroport de BANGUI) pour récupérer et mettre en oeuvre le lot opérationnel de parachutes afin de procéder à l’évacuation de ressortissants français au Zaïre.
De retour avec tout le matériel de la séance de sauts de BOUAR, j’ai fait préparer les parachutes et nous l’avons chargé dans un DC8 du COTAM qui nous attendait. Une relève des unités EFAO avait eu lieu ce même jour. Nous avons perçu l’armement, les munitions, les documents et « papiers de valeur ». Nous avons juste eu le temps de nous préparer pour le départ.
Notre détachement s’envola pour le CONGO et nous posâmes à BRAZZAVILLE, où des Transall nous attendaient. Le lot de parachutes fut déposé sur le tarmac et les personnels du 3ème RPIMa s’équipèrent.
Alors que nous étions en vol, la décision fut prise de poser les avions sur l’aérodrome de KINSHASA. Ce « voyage » n’a pas duré longtemps,  car la distance qui sépare BRAZZAVILLE de KINSHASA est faible, de l’ordre de quelques kilomètres. Les deux villes se font faces et ne sont séparées que par le fleuve Congo qui fait office de frontière.
Les avions se posèrent tout près de l’aérogare où il régnait une ambiance d’émeute. Des « manifestants » étaient tenus en respect par une section. Les parachutes furent entreposés dans le hall du bâtiment sous la garde d’éléments du 3ème RPIMa. A côté, je réquisitionnais un bureau pour loger pour mes personnels. Le poste de commandement était, installé sur la terrasse. Durant l’ attente, nous aidions à l’évacuation des personnes, qui étaient aérotransporté sur BRAZZAVILLE. Les parachutistes belges nous aidèrent à la protection du site. Pour eux, l’ opération était baptisé « BLUE BEAM » (rayon bleu).
Une anecdote me revient à l’esprit: Durant l’évacuation, le deuxième jour, un homme se présenta à moi, comme le directeur technique  d’Air France. Il me tendit des clés et me dit: « voilà les clés des congélateurs de ravitaillement des avions AIR FRANCE et avant que toute la nourriture ne soit avariée, je préfère vous en faire profiter»Les plateaux-repas furent amenés au PC et aux autres personnels, qui accueillirent avec plaisir ces repas ! J’ai aussi trouvé, au sous-sol, une douche en état de fonctionnement.
Une fois les évacuations terminées, nous repartîmes vers le Congo avec le lot de parachutes. J’en ai profité pour visiter le centre de pliage de parachutes congolais. Le responsable était un sergent qui avait fait le stage de Montauban. Puis ce fut le retour sur Bangui en Transall.
  • Petit rappel sur le pourquoi de cette opération.
En septembre 1991, l’économie du pays s’effondre et l’Etat zaïrois aujourd’hui République Démocratique du Congo, est en faillite. L’inflation atteint 3000% et réduit la valeur des salaires à trois dollars. A partir du 22 septembre, le Zaïre connaît une vague de violences et de pillages sans précédents qui embrasent l’ensemble du pays. Le 23 septembre, cette folie destructrice s’étend à Kinshasa. Très rapidement, les quartiers résidentiels de la Gombé, de Binza et de Macampagne sont menacés. Rien n’arrête les pillards qui se déchaînent suivis par la population. Les expatriés, surpris par la brutalité des évènements, ont des difficultés à rejoindre les points de regroupement. Les communautés françaises et étrangères sont menacées, l’opération Baumier est déclenchée par la France. 
Ce même jour 23 septembre 1991, une compagnie du 3ème régiment de parachutistes d’infanterie de marine est en transit aérien entre la France et la République centrafricaine. Elle reçoit l’ordre, avant même le poser de l’appareil à Bangui, de se mettre en condition pour une intervention en urgence au Zaïre.
 
 
Chant du 3ème RPIMa: "Rien ne saurait t'émouvoir"
 



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