Chapitre 4: L'ASSISTANCE MILITAIRE TECHNIQUE (AMT) |
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| AMT GABON. | |
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- Ils ont servi en AMT à la SEPP gabonaise.
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| | | | | ADC PERRAUD 1971 - 1974 | ADC VERDIER 1980 - 1982 | ADC MATHIEU 1982 - 1984 | ADC TEILLET 1984 - 1986 | ADC VILLARD 1986 - 1988 | | | | | | ADJ PETRO 1988 - 1990 | ADC BELMUDES 1990 - 1992 | ADC CONGOST 1995 - 1997 | ADC LEBRETON 1997 - 1999 | | |
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Le poste AMT de la SEPP a été mis en «sommeil» de 1992 à 1995, puis définitivement fermé en 1999. |
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- Témoignage de Jean-Louis PERRAUD (Coin's 115).
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Les personnels de la SERP de Libreville de 1971 à 1974. - ADC PERRAUD : chef de section, détenteur dépositaire des matériels.
- SCH MAMBARI Emile : adjoint au chef de section
| | SGT N’GOKILA Luc : chef de salle pliage CPL N’KOGUE Daniel : contrôleur chef de table CPL AMBOUDZE Jérôme : contrôleur chef de table, magasinier 1Cl. AKOMO François : contrôleur chef de table 1Cl. M’BIMBA Léon : plieur 1Cl. M’BINI Daniel : plieur 2ème Cl. MIKINDI Ernest : plieur 2ème Cl. ONKASSA Jean-Félix : plieur 2ème Cl. N’GAMBALI Jacques : plieur 2ème Cl. OKOGHO Justin : plieur | - Personnels de l'atelier de réparation.
| SGT MANDJI Jean-Paul : chef d’atelier réparation AFAG – Sergent MENGUE Clémentine CT1 réparatrice de voile AFAG – Sergent MASSEOU Alphonsine CT1 réparatrice sellerie | - Matériels de parachutage en dotation.
| Ventraux TAP 501: 104 Dorsaux TAP 661-12 : 105 Dorsaux TAP 691 : 3 Dorsaux TAP 656-11D : 6 Dorsaux TAP 683-12A : 2 Ventraux TAP 506 : 2 | Cliquez sur la photo ci-dessous pour feuilleter l'album photos. | | |
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- Témoignage de Jean-Pierre TEILLET (Coin's 227).
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J’ai été affecté à LIBREVILLE au GABON, en juin 1984, en tant qu’assistant militaire technique (AMT) auprès du sous-lieutenant Michel MATHIEU responsable de la SEP. Le sous-lieutenant MATHIEU était le précédent AMT à ce poste, avant de prendre sa retraite sur place et de s'engager dans les forces gabonaises. Le bataillon parachutiste gabonais était situé pratiquement en bordure de plage, face à l'aéroport et tout proche de l'antenne AIR de l'armée Française. Deux autres AMT étaient également en mission au bataillon parachutiste. Le commandant PERRET conseiller du commandant de bataillon, l’adjudant-chef LARMINY, puis l’adjudant-chef MANTE, en tant que chef largueur, responsable des moniteurs. Le bataillon disposait approximativement de 250 hommes. Les effectifs de la SEP se répartissaient en deux groupes. La réparation avec un major féminin et quatre réparatrices. L'entretien et le pliage avec un adjudant-chef, deux sous-officiers subalternes et quinze plieurs. | - L'infrastructure et les matériels de parachutage.
| L’infrastructure de la SEP n’avait rien à envier aux SEP métropolitaines. Elle se composait: - d’une pièce réception des matériels retour du saut avec tour d'aération,
- d’une salle de visite, d’une salle de pliage, d’un atelier de réparation, d’une salle de pliage pour les parachutes de type aile
- des magasins de stockages fermés à clés. L'ensemble était climatisé.
Le parc des parachutes se composait d’environ 150 jeux de dorsaux 696-26 et de ventraux 511, de six parachutes type aile destinés aux moniteurs gabonais (breveté en France). À noter que le Bataillon d’Infanterie de Marine français, co-localisé dans notre infrastructure, possédait ses propres parachutes, son propre magasin dans nos locaux où ils utilisaient nos équipements sans que notre travail en soit affecté. | | Notre mission consistait à maintenir le maximum du parc parachutes opérationnel pour permettre aux personnels d'effectuer leur mission par tout temps en tous lieux. En réalité, 15 à 20 pour 100 du parc des parachutes dorsaux étaient indisponibles. Il arrivait souvent que des séances de sauts étaient annulées en raison de l'indisponibilité de l'équipage ou d’une absence d'avion. Mais, quand tout était réuni, les séances se déroulaient avec limpidité (de la récupération des matériels en passant par le retour exceptionnel en barge vers le port de Libreville). La plupart des sauts avaient lieu sur une langue de terre en plein océan appelée «Pointe Denis». Ces sauts, l'océan de part et d'autre, procuraient aux personnels un intense plaisir surtout quand depuis l'aéronef nous distinguions un troupeau d'éléphants. Une fois l'an, au minimum, le bataillon parachutiste gabonais participait à des manœuvres conjointes avec les forces françaises du BIMA auxquelles se joignaient les avions jaguars de l'armée de l'air. Des sauts se déroulaient également sur des zones à l'intérieur des terres telles que LAMBARENE, village rendu célèbre par le pasteur et médecin, prix Nobel de la paix, Albert SCHWEITZER. | - Les relations avec les personnels gabonais.
| Elles étaient très bonnes. Les officiers et sous-officiers du bataillon étaient pour nous de bons camarades au sens propre du terme. Ils acceptaient les conseils, les remarques, mais parfois pour ménager leur sensibilité, pour ne pas dire leur susceptibilité, il était de bon sens "de tempérer", "d'enrober", des observations pouvant s'avérer blessantes. Après tout, nos cultures sont différentes. Pour nous français notre conception du commandement fait abstraction des différences ethniques avec lesquelles eux doivent composer. Aussi il serait prétentieux de dire que les effets de nos interventions étaient immédiats et si oui durables. Les AMT étaient considérés comme des membres intégrés à leur unité et à ce titre nous étions invités régulièrement dans les manifestations officielles et même dans des réceptions privées. | - Les relations avec les forces françaises.
| Comme je l'ai noté antérieurement, l'équipe des plieurs du BIMA avait un accès sans réserve aux locaux de la SEP gabonaise, y compris hors des heures de travail du bataillon (je peux en attester, car j’ai connu les deux fonctions). Fréquemment le Bataillon gabonais invitait des personnels du BIMA à participer aux séances de sauts et réciproquement. La présence de détachement gabonais dans l'enceinte du BIMA lors de cérémonies officielles, des rencontres sportives étaient la preuve d'une relation cordiale entre les deux armées. Quant aux AMT, ils étaient admis sans réserve dans l'enceinte du BIMA lors des fêtes (portes ouvertes, Noël) et cérémonies nationales, consultations médicales et surtout accès au mess et économats. Même les épouses pouvaient participer aux activités associatives. | |
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- Témoignage de Jacques VILLARD (Coin's 73).
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J’ai servi en tant qu’assistant militaire technique au GABON de juin 1986 à juin 1988. J'ai remplacé l'adjudant-chef TEILLER Jean Pierre et mon successeur était l'adjudant PETRO. C’était ma première expérience en tant qu'assistant technique militaire. Ma mission était de conseiller les cadres gabonais qui étaient tous BMP1 ou BMP2 Mat-para, formés à l’ERGM ALAT & Aéro de Montauban: un major et deux sergents-chefs pour la salle de pliage et un major féminin responsable de l'atelier de réparation: elle est passée lieutenant pendant mon séjour. La SEP est implantée dans le bataillon parachutiste Gabonais (BPG). Nous la partagions avec les plieurs du 6ème BIMA. En ce qui concerne les matériels d’infrastructure, il y avait pour les Gabonais quatre tables de pliage type CH37 et une table pliage pour les ailes et pour le 6ème BIMA, deux tables ch37. Sur le plan des effectifs: environ 20 à 25 plieurs du BPG et de la GP (Garde Présidentielle), 2 à 3 réparatrices pour l'atelier de réparation. Cet atelier était bien équipé mais peu productif . Il y avait un manque chronique de réparatrices. Le chef d’atelier était souvent seul et donnait la priorité à la réparation des parachutes à ouverture retardée. Sur le plan des matériels il y avait des parachutes à personnel (dorsaux 696-26 et ventraux 511) environ 500 jeux et des parachutes à ouverture retardée (15 jeux) de type aile Magnum et du type hémisphérique. Tous ces parachutes étaient civils. En ce qui concerne le logement des familles, il était très précaire mais près du centre-ville. Il y avait une très bonne ambiance de travail. Les plieurs gabonais étaient charmants et très professionnels . Il y avait une excellente ambiance avec les cadres gabonais : d’ailleurs nous étions très appréciés par le chef de corps le commandant N'TORRI. Avec les autres coopérants, il y avait aussi une bonne ambiance. Le seul gros problème que nous rencontrions, dans l’exercice de nos missions, c’était la réalisation des séances de saut. En effet la zone de saut se trouvait de l'autre côté de l'estuaire. Cela nécessitait de gros moyens pas qui n’étaient pas toujours disponibles : la barge pour le retour du saut, l’hélicoptère pour les évacuations sanitaires et surtout le C130 de l’armée de l'air gabonaise qui n’était pas toujours disponible... Par contre, lorsque nous allions à FRANCEVILLE faire sauter les commandos de l'air et à PORT GENTIL pour les commandos marine, c’était un réel plaisir. Nous emportions 200 à 300 parachutes pliés saut dans la soute. et au retour le soir ils étaient tous dépliés et en plus les commandos gabonais étaient heureux. | En résumé, je qualifierai mon séjour de très bon et surtout de très enrichissant. Le fait de vivre dans un milieu autre que celui habituel, aussi bien pour moi que pour la famille, a été un véritable enchantement. | |
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- Hommages à l'adjudant-chef MANTÉ.
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" un vibrant hommage soit rendu ici à l'adjudant-chef MANTE pour sa bravoure, son efficacité et pour l'ensemble des services rendus aux différentes promotions parachutistes lors de son séjour AMT au GABON. " | " un grand merci à l'ADC MANTE (TDM) pour tout ce qu'il a pu faire pour l'organisation des séances de sauts qui étaient parfois annulées le matin du saut après avoir passé plus d'une semaine pour avoir tous les moyens (hélico, bateau, avion etc.) | |
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