Chapitre 5: LES OPÉRATIONS

 

La spécialité des matériels de parachutage et de largage pendant l'opération Bonite à Kolwezi.

 
  • La bataille de Kolwezi.
Rappel des faits ici>>.
Une vidéo, réalisée par Denis JACQUES.
  • Témoignage de Jean-Claude BOENIGEN (Coin's 151).

Je suis parti, en novembre 1977, avec 5 officiers et 18 sous-officiers au Zaïre à Kinshasa , pour participer à la création du 311ème Bataillon Parachutistes Zaïrois (BPZ). Ce détachement, aux ordres du colonel BALLADE, se composait uniquement de cadres des troupes de marineJ’ étais le seul « métro ».
La SEPP avait été construite par les Israéliens. Des Coréens l’avaient aussi occupé quelques années auparavant. Pour l’époque, elle était très fonctionnelle et en très bon état, bien qu’elle n’était quasiment pas utilisé. Les matériels de parachutage et de largage étaient américains pour la plupart. Le parachute à ouverture automatique de base était le T10 américain. Il y en avait environ 1800. Naturellement les notices techniques étaient en anglais, et je n’avais jamais pliés ce type de parachute. J’ai donc appris à plier avec l’aide des plieurs zaïrois.
La SEPP était commandée par un officier, le lieutenant KABANDANY, et il y avait environ une trentaine de plieurs quand tout allait bien ! On ne peut pas dire que j’ai été accueilli à bras ouverts par cet officier. Il m’a fallu un peu plus de trois semaines pour être autorisé à pénétrer dans les locaux de la SEPP et cela grâce à l’intervention du patron du bataillon, le commandant MAHELE!
Et puis "Kolwezi" est arrivé. Plus exactement, l’opération Bonite déclenchée le 19 mai 1978 dans le but de sauver des otages européens et zaïrois qui se trouvaient aux mains de formations rebelles fortement armées. Le 2ème REP et le 311ème BPZ ont été largués sur Kolwezi. J’ai rejoint deux jours plus tard pour récupérer les parachutes qui avaient été utilisés et qui étaient regroupés en trois points. Je n’ai pas vu grand chose de l’opération, hormis des tas de cadavres dans les rues de la ville. Sur les 400 jeux utilisés, je n’en ai récupéré qu’une centaine qui se trouvait à l’ hippodrome ! Ma mission, qui était prévue durer 48h, a duré 1 semaine, car je n’étais pas prioritaire pour rentrer en avion à Kinshasa avec les parachutes. Le retour du bataillon zaïrois s’est effectué en camions et s’est échelonné sur 3 mois! Beaucoup de parachutistes se sont « évaporés » dans la brousse !
La reprise de l’activité normale n’a pas été simple. La méfiance s’était installée entre français et zaïrois et l’atmosphère était plutôt tendue. Il a fallu de nouveau recruter des personnels pour boucher les trous des fuyards.
Mon séjour s’est achevé en décembre 1979.

  • Photos transmises par Jean-Claude BOENIGEN.
L'aéroport de Kolwezi et le bâtiment de la SEPP, à Kinshasa.
  • Témoignage de René HOZETTE, à l'époque en AMT à la cellule instruction TAP, à lire ici>>.
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Les Opérations



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