Coincée entre le Maroc au nord et le Sénégal au sud, la Mauritanie a eu jusqu’en 1990 un poste de sous officier Mat Para au titre de la coopération militaire. Particularité étonnante, alors que le seul régiment parachutiste du pays, le B.C.P. (Bataillon Commando Parachutiste), est perdu dans la ville d’Atar en plein désert, la SERP (Section Entretien et Réparation des Parachutes) se trouvait à Nouakchott, la capitale, à 400 km de là ! Routes inexistantes, seulement des pistes tracées au milieu du sable et des reliefs rocailleux : je vous laisse imaginer le transport des parachutes et les conditions d’entreposage avec les températures caniculaires du désert mauritanien. J’ai eu la chance d’y faire mon premier séjour entre décembre 1985 et mai 1988. Tables CH 37 venant de Montauban, TAP 661-12, 501 et 656-11D cédés par la France, la SERP, commandée par un lieutenant mauritanien formé à l’instruction (actuellement GFI), comptait environ une douzaine de personnels. Assez pour les quelques séances avec le trop rare C 160 de Dakar ou un des avions locaux, quand les innombrables pannes ou les tempêtes de sable voulaient bien nous laisser tranquilles … Je me souviens même qu’une fois, alors que nous faisions Nouakchott - Attar en avion, le pilote s’est perdu et a du rebrousser chemin et voler vers l’ouest jusqu’à voir la mer pour retrouver la capitale … Nous étions 4 parachutistes français en assistance militaire technique sur le territoire. Parmi les officiers que j’ai vu passer en Mauritanie, le jeune Lieutenant BOSSER, actuellement général et commandant de la brigade parachutiste. Depuis, je n’ai pris qu’un grade, lui cinq ! La vie est mal faite ! | - Photos transmises par Patrick LEFEBVRE.
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