Chapitre 6: LES FÉMININES DE LA SPÉCIALITÉ DES MATÉRIELS DE PARACHUTAGE ET DE LARGAGE

 

Rallye au féminin.

extrait d'un article du TAM n°297 d'octobre 1975.
 
Les correspondants locaux des journaux « Sud-Ouest » et la « Dépêche » ainsi qu’un représentant de la télévision régionale ont suivi en totalité cette marche rallye qui rassemblait, dans une tenue militaire impeccable, cent sous-officiers féminins. Le capitaine ESPOSTI, et le sergent-chef MOLINES n’ont pas oublié la rubrique des « Informations féminines » de « TAM ».
On en parlait depuis quelques temps de ce fameux rallye « des filles au béret amarante » ! On en parlait d’autant plus que celui des sous-officiers masculins, très éprouvant, s’était déroulé le 11 avril sous une pluie battante. Les dames seraient-elles capables de réussir aussi bien ?
Le jour J fut enfin fixé : vendredi 13 juin ….
Source photo: Georges MORET
La fièvre montait. Des transactions mystérieuses, liées à des conciliabules secrets se devinaient au sein des spécialistes du parachute : qui, à la recherche « d’une paire de rangers à la bonne pointure » ou déjà « cassée », qui, « d’une tenue plus seyante ». Elégance et confort faisant loi, même sous la tenue de combat ! Les chefs d’équipe étaient perplexes devant la carte au 1/50 000ème  et regardaient avec méfiance l’aiguille aimantée de la boussole modèle 22. On pouvait entendre quelques
bribes de conversations où il était question de « démontage d’armes », de « pont de singe », de « pansement à la tête » et… de « poêle à frire » (pas le détecteur de mines modèle SCR 625 !).
Vendredi 13 juin : 5h du matin. C’est le départ sous un ciel brumeux après présentation des équipes au colonel JOB, directeur de l’E.R.G.M. ALAT/Aéro de Montauban.
Source photo: Georges MORET
6h30. après tirage au sort pour l’ordre de départ, les équipes, qui, chacune porte le nom d’une province de France, s’élancent échelonnées toutes les quinze minutes. Un brouillard épais et persistant rend plus encore mystérieuse la forêt de Grésigne. Carte à la main, boussole autour du cou, le chef d’équipe ouvre la marche. En avant ! Qui fera le meilleur temps ? Midi-Pyrénées ? Bretagne ? Anjou ? Guyenne ? etc..
Source photo: Georges MORET
Contrôle IV : « armement ». démontage, remontage, deux coups de sécurité. Pas plus que les parachutes, les deux pistolets automatiques qui attendent pour être disséqués n’ont de secret pour les filles aux doigts agiles. 
« Le pont de singe ». après avoir traversé la route, prendre à gauche le sentier : chaque équipe retrouve en contre-bas, en plein fouillis de verdure, après la source, le lieutenant KERMEL et l’adjudant-chef IBOS, qui, « chrono » en main et large sourire, surveillent le franchissement du pont de singe : vingt mètres sur une branche grosse « comme le bras ». c’est haut, six mètres au-dessus d’un ruisseau qui n’est pas à sec ! Ça glisse ! Les mains s’agrippent ! Ouf ! On continue en remontant le talweg. Coup d’œil sur la carte et la boussole, descente vers un petit bois : c’est la dernière épreuve  « secourisme ». Encore quelques mètres, et c’est l’arrivée au hameau de Font Blanque.

Alors messieurs, qu’en pensez-vous ? Toutes les équipes sont arrivées… un unique abandon… et encore sur ordre du colonel. Taisons les noms.

Source photo: Georges MORET
Le bilan est fait. Rassemblement par équipes, envoi des couleurs et remise des récompenses : un insigne pour l’équipe gagnante que le lieutenant-colonel JOB admire entre les mains de l’adjudant Suzanne DAUBANNES : équipe Midi-Pyrénées classée première. Des médailles, comme aux jeux olympiques, sont passées autour du coup de l’adjudant Aimée BOUTET : équipe jeunes engagées, classée deuxième et des sergents-chefs Denise BERGEAULT et Yvette POULAIN : équipe outre-mer-A.F.N. et Guyenne-Gascogne, troisième ex æquo.
Mais la gloire a ses revers ! Tout n’est pas fini pour autant ! Il faut restaurer tous ceux qui ont participé à « l’aventure » : le toubib, la presse, la « télé » régionale, les trois sapeurs du 17ème R.G.A.P., les contrôleurs, etc.. Commençons par la corvée de « pluches », resurgie du passé, queue de la poêle en main, la camaraderie et l’esprit de corps y trouvent leur compte.
16 heures : rassemblement, descente des couleurs, rangement du matériel, remise en état des lieux, embarquement. C’est terminé !.. jusqu’en 1976 ! A qui l’insigne ?
Source photo: Georges MORET
  • Note:
Georges MORET a servi à l'ERGM ALAT & Aéro de Montauban de 1971 à 1978. Il a occupé successivement les postes suivants:
  • régisseur d'avances et de recettes,
  • chef du bureau Personnels civils et militaires,
  • officier adjoint.
Pour le rallye il était responsable de l'atelier démontage et remontage d'armes de petit calibre.
Georges est adhérent à l'ASMPL avec le "coin's" numéro 215.
 
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