Chapitre 4: L'ASSISTANCE MILITAIRE TECHNIQUE (AMT)

 

AMT TCHAD

 
  • Ils ont servi en AMT à la SLA Tchadienne.
ADC SEGURA
1972 - 1974
ADC GEORGES
1974 - 1977
ADC DONADIEU
1977 - 1979
  • Manière de servir de l’ADC  GEORGES par le LTT YACOUB chef de la SLA.
Exemplaire transmis par l’ADC(er) DONADIEU.
Arrivé sur le territoire le 31 août 1974, l’adjudant-chef GEORGES est affecté comme assistant technique auprès de la SLA.
Ce sous-officier est animé d’un esprit de coopération qui ne s’est jamais démenti. Ses compétences techniques ont permis de maintenir à un niveau optimum le parc en parachutes des forces armées tchadiennes (FAT).
Son sens aigu de l’organisation et son jugement sûr on fait de lui un aide précieux pour la SLA.
Signé : LTT YACOUB
 
  • Témoignage de Jean-Pierre DONADIEU (Coin's 572).

J’ai servi au titre de l’assistance militaire technique au Tchad de 1977 à 1979. j’étais affecté à la section de livraison par air (SLA) de l’armée nationale tchadienne, en remplacement de l’adjudant-chef GEORGES.
Après trois semaines de consignes, j’ai pris ma fonction de conseiller technique militaire à l’atelier de réparation des matériels aéroportés et à l’atelier de pliage des parachutes. Dans ces deux ateliers, il y avait des civils et des militaires tchadien.
Le responsable de la SLA était un lieutenant tchadien (LTN YACOUB) assisté du SLT DJIMHALBAYE (CT2 MATPARA de Montauban). Il y avait aussi deux conseillers techniques militaires soviétiques, un commandant et un lieutenant. Le commandant était chargé de la formation des plieurs sur le parachute américain à ouverture automatique du type T5 ! Le lieutenant servait d’interprète (russe – français).
L’armée tchadienne avait récupéré les matériels TAP laissés par l’armée française à son départ en 1975. Les parachutes du type 661-12, avaient tous plus de cent sauts ! Pour les parachutes à ouverture commandée retardée du type 691 et 683, il était très difficile d’avoir des rechanges pour les réparer : il fallait se débrouiller. Ce n’était guère pour les parachutes soviétiques. Il n’ y avait aucun soutien pour la réparation. En accord avec le lieutenant interprète, j’ai fabriqué une SOA, pour pouvoir utiliser les parachutes soviétiques à partir des avions C47 de l’armée tchadienne. Ceci m’a permis de sauter avec ce type de matériel à ouverture automatique retardée ! Par contre, les parachutistes tchadiens n’avaient pas confiance dans ce type de matériels.
Devant les problèmes récurrents d’entretien des machines à coudre, j’avais effectué une mission sur Libreville au Gabon : peine perdue, plus rien n’existait sur ce territoire.
Au sein de la SLA, il y avait de fortes tensions entre les différentes ethnies du nord et du sud du pays. Heureusement, j’avais déjà effectué un premier séjour en 1962 – 1964 à Faya-Largeau, au nord du Tchad (les plus guerriers), en tant que mécanicien auto et responsable approvisionnements. Cela m’a beaucoup aidé et surtout permis d’être très considéré et même protégé lors des conflits armés pendant lesquels il y a eu beaucoup de blessés et de morts parmi les personnels de la SLA, plieurs ou réparateurs.
J’ai effectué le séjour en famille. Nous étions logés en ville, dans N'djamena. Le climat était plutôt difficile, mais les conditions de vie, somme toute, très agréables. Il y avait quelques commerces, fruits et légumes du pays. Les relations entre assistants techniques étaient bonnes. Tous les mois, j’organisais un pot à la maison, qui regroupaient presque tous les cadres de l’AMT, quel que soient le grade et la spécialité : environ trente à quarante personnes.
Mais cette vision « idyllique » de cette mutation fut gâchée par les évènements de la fin de l’année 1978. Il y avait beaucoup de tensions entre l’armée nationale tchadienne du président en titre le général Félix MALLOUM et les forces armées du nord (FAN), sous la férule du Premier ministre Hissène HABRE. La situation au travail devint de plus en plus difficile. Beaucoup de vols de matériels TAP, ils étaient revendus pour se nourrir, sans parler des nombreuses absences des personnels sans motifs particuliers.
De violents combats ont éclaté au début du mois de février 1979 dans toute la ville. Nous étions bloqués à notre domicile. C’est pendant ces évènements que j’ai été blessé par des éclats d’obus. Profitant d’une accalmie (fin février 1979), j’ai été rapatrié sanitaire sur l’hôpital des armées du Val de Grâce à Paris. Nous avons tout abandonné sur place, le logement a été soumis au pillage et incendié.
En juillet 1979, à ma sortie d’hôpital, j’ai été classé inapte TAP définitif. J’ai demandé à changer de spécialité : j’ai passé le CT2 secrétariat – service général d’août à décembre 1979. Dans la foulée, j’ai été muté à l’ERM de Dijon où j’ y ai terminé ma carrière en 1988.

  • Lettre de l'ADC GEORGES à l'ADC DONADIEU évoquant les détails pratiques du séjour: à lire ici >>
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