J’ai servi en tant qu’assistant militaire technique au Togo du 20 juin 1982 à 30 juin 1984. J'ai remplacé l'adjudant-chef SARTORI et mon successeur était l'adjudant BERTRAND, qui a été le dernier assistant militaire technique de la spécialité au Togo. C’était ma première et unique expérience en tant qu'assistant technique militaire. L'unité s'appelait le C.I.P.C (centre d’instruction para commando) et était basée à Lomé, la capitale du Togo.
Auparavant, j’avais fait un séjour à la Réunion au sein du 2ème RPIMa en tant que patron de la réparation et du pliage. La mission était de superviser l'entretien, le pliage et la réparation des parachutes. Mais ma mission principale a été la réparation et les approvisionnements. En effet, il fallait passer par l'état-major pour commander en France, directement chez le constructeur.
En arrivant, j'ai été très surpris par l'infrastructure existante: grand hall de réintégration , tour de séchage avec cordes pour 150 parachutes, salle de pliage de 4 tables, atelier de réparation et magasin de stockage. Toute l’infrastructure était climatisée.
Sur le plan de l’encadrement local, il y avait: - un officier et quatre ou cinq sous-officiers brevetés moniteurs de l’ETAP,
- un sous-officier en salle de pliage (CT2 MATPARA),
- un sous-officier et deux caporaux-chef (CT1 MATPARA) pour l'atelier de réparation.
Sur le plan des matériels de parachutage, il y avait: - 800 parachutes dorsaux du type TAP 661-12 ,
- 400 parachutes ventraux de type TAP 501 ,
- 15 parachutes du type 656A15,
- 50 parachutes à ouverture commandée du type 656-11D et olympique,
- 10 parachutes de type aile,
- des gréments à usage multiple du type AMR car de temps en temps nous faisions des séances de largage de petit colis.
Pour le déroulement des séances de saut, nous disposions d’un avion du type BUFFALO (DHC-5). Les sorties s’effectuaient uniquement par tranche arrière. L’activité aérienne était assez intense.
Trois fois par mois, il y avait une séance de sauts d 'entretien, variant de 150 à 180 parachutes.
Au nord du Togo, à KARA à peu près 400 km de Lomé , était cantonné le Régiment Parachutiste Commando (RPC) à l’intérieur duquel étaient stockés 200 jeux de parachutes pliés saut. C’était le stock d'intervention. Tous les deux mois, nous partions y faire une séance de saut pour déplier ces parachutes et en remettre 200 jeux bons pour le saut. Deux fois par an, il y avait des sauts de brevet (entre 100 et 120 brevets). Après chaque séance il y avait les sauts des moniteurs, ce qui représentait une quinzaine de parachutes à ouverture commandée.
Une à deux fois par mois, nous disposions d’un hélicoptère du type PUMA pour dérouler des séances pour les chuteurs. Cela représentait trente à quarante parachutes à ouverture commandée.
Sur le plan du logement nous disposions d’un agréable F4 : trois chambres, grand salon salle à manger, deux WC, deux balcons. Nous logions dans le quartier européen de Lomé à trois cents mètres de la mer.
Sur le plan de la famille, les enfants ont suivi leur scolarité à l'école française. Les relations avec les autres coopérants étaient très bonnes. Avec les Togolais il n’ y avait aucun problème dès l’instant où on les respectait.
À la fin du séjour, un mois avant le retour, avec cinq collègues de l’AMT nous avons été convoqués, à 6h du matin en grande tenue, à l'état-major pour se voir décerner la médaille du Mérite Militaire Togolais par le colonel chef d'état-major des armées (le numéro deux du Togo).
Pour résumer, je dirais que ce séjour fut très agréable que ce soit sur le plan du travail ou familial. |
