Chapitre 8: TÉMOIGNAGES D'APPELÉS DU CONTINGENT

Ils ont effectué leur service militaire en Algérie:
191ème SEP ou 191ème CMRP.
  Marc LAVAL – 191ème SEP  
Marcel RODRIGUEZ Michel PEREZ Jean-Marie LOISON
  Roland TSCHAEN  
Pour accéder à un témoignage, cliquer sur le nom
 
  • Témoignage de Stéphane VOISEY sur son oncle Marc LAVAL.

Appelé au service national le 24/08/1955 à MARSEILLE, il a embarqué le lendemain pour PHILIPPEVILLE. Incorporé à la 191ème SEP (Section d’entretien des parachutes, unité administrative élémentaire de la Base Aéroportée d'Afrique du Nord) à compter du 1er novembre 1955.

Sur son livret militaire, il est fait mention : « en exécution des prescription de la DM n°2941/EM.IO du 31/05/1956 la 191ème SEP change de dénomination et devient 191ème CREP à compté du 01/07/1956 ».


Cliquer sur la photo pour voir l'abum photos.

Mon oncle a été détaché au DEPP (détachement d’entretien et de pliage des parachutes) de Blida le 16/03/1956.
Service comptant du 15/08/1955 il est passé dans la disponibilité le 15/02/1957 et maintenu au corps. Renvoyé dans ses foyers le 08/10/1957, il est rayé des cadres le 23/10/1957.

Soldat de 2ème classe, il a été décoré de la médaille commémorative du Maintien de l’Ordre avec agrafe"Algérie".

Il est décédé à l'age de 36 ans en 1971.
 
  • Témoignage de Roland TSCHAEN.
Appelé du contingent 62/A, numéro de brevet 189 231, J'étais bourrelier à la 191ème CMRP à Blida. 
Nous réparions les sacs à voile et nous changions les pontets qui fermaient le sac. Les suspentes et le frottement usaient les pontets au moment de l'ouverture du sac.
Nous réparions aussi les bâches de largage matériel en mettant des pièces cousues suivant les déchirures: 
découpage de la tresse de 5 cm de large avec un fer électrique pour empêcher l'effilochage du nylon et pour faire les nouveaux pontets.

Cliquez sur la photo ci-dessus pour voir les photos.
 
  • Témoignage de Marcel RODRIGUEZ.
Appelé du contingent 59/1B, numéro de brevet 164 884, j'ai fait mes classes au CISM numéro 1 de Montluçon. Comme mon frère, je voulais faire mon service militaire dans l'aviation. Je me suis retrouvé dans le service du Matériel de l'Armée de Terre.
À l’issue des classes, nous avons réintégré notre paquetage (calot, « longue capote » etc.) et avons perçu le béret rouge et le caban. J’ai été affecté à la 191ème CMRP à Alger. Mais avant de rejoindre ma future affectation, j’ai fait un petit détour par l’ERGM de Montauban pour apprendre à visiter et à plier des parachutes.
Nous étions hébergés au Centre d’Instruction du 9ème régiment de chasseurs parachutistes (9ème RCP) au quartier DOUMERC. L’instruction a duré jusqu’en juillet 1959. Puis ce fut le grand départ pour l’Algérie : Alger et le quartier du « Ruisseau ». Le « Ruisseau », ce grand quartier au sud-est du grand Alger. Je n’étais pas en terre inconnue puisque je suis natif d’Oran, où j’y ai passé une bonne partie de ma jeunesse.
  • BAP / AFN.
En septembre 1959, départ pour la BAP/AFN, pour y passer le brevet parachutiste. Dans cette base aéroportée, il y avait un centre de saut (annexe de l’ETAP de Pau), un centre de pliage des parachutes à personnel et la 2ème CLA (Compagnie de Livraison par Air) plus spécialement chargé, avec ses DLA (Détachement de Livraison par Air), du ravitaillement des unités en opérations ou en poste sur le territoire algérien. Au cours de mon service militaire j’ai eu la chance d’effectuer diverses missions toutes aussi variées les unes que les autres.
J’ai passé six mois au détachement d’Oran de la 191ème CMRP, commandé par le MDL SPITERI. Nous étions trois appelés avec le maréchal des logis. Notre mission consistait à faire le tri des matériels de parachutage et de largage qui revenaient des différentes OAP (opérations aéroportées) ou sauts d’entretien de la zone d’activités d’Oran. Les matériels nécessitant une réparation étaient conditionnés pour être convoyé à Alger où ils étaient réparés à la 191ème CMRP. Quelquefois, j’étais invité à participer à des largages de ravitaillement en produits frais, ou autres, au profit de détachements isolés: nous ne savions pas où nous allions.
Nous vivions et travaillions avec le DLA de la 2ème CLA dans un quartier d’Oran appelé Ekümul. Le logement était des plus rudimentaire, dans des baraquements en tôle (baraque FILLIOD). En journée c’était l’étuve et la nuit le frigo.
  • Oran La Sénia.
Peu de temps après mon départ, le détachement a déménagé sur la base aérienne 141 « CDT TULASNE » à Oran La Sénia.
Nous avions rejoint SIDI BEL ABBES en camion et embarqué avec la légion. Ce jour-là, le vent soufflait fort : les avions volaient en « crabe ». Nous avions quand même sauté sur La Sénia, mais il y a eu beaucoup de casse chez les légionnaires : j’ai eu de la chance !
En 1960, le 19 octobre, j’ai sauté dans un meeting aérien sur la BA 141 auquel participaient le cascadeur et acteur Gil DELAMARE et sa compagne, le mannequin vedette de chez DIOR et recordwoman en 1956 de saut en chute libre Colette DUVAL. 
  • Février 1960.
Sans le savoir, j’ai assisté au premier essai nucléaire français, Gerboise bleue, effectué le 13 février 1960 sur le pas de tir de Reggane. Le 10 février, nous avions sauté sur ADDRAR à environ 140 kilomètres de Reggane.
Nous avions été largués avec les jeeps et tout le matériel nécessaire pour une « nomadisation » de plusieurs jours dans le désert (nous sommes à 600 kilomètres de Bechar). Le but de cette mission (tout du moins ce qu’on nous en avait dit), c’était de montrer à la population locale qu’il n’ y avait pas que des nomades dans le désert. Et le samedi 13 février à 7h du matin, après nous avoir fait mettre les lunettes de soleil réglementaires, nous avons aperçu la boule de fumée et surtout entendu le « boum ». Le 14 févrierretour à l’unité en avion.
Extrait de mon carnet de saut.
  • Avril 1961.
C’était le « putsch ». Nous avions rejoint Philippeville, pour embarquer les régiments qui devaient sauter sur la métropole. En bout de piste des camions arrêtés empêchèrent les avions de décoller. Retour à la case départ !
  • Juillet 1961.
Le 19, ce fut Bizerte et l’opération « Charrue ». Le détachement de la 191ème CMRP était composé d’un lieutenant, chef de détachement, d’un MDL engagé et de quinze appelés. Notre mission initiale était d’assurer la récupération de tous les parachutes utilisés pour l’opération et de les ramener à Blida.
Nous avons sauté sur la base de Sidi Hamed à Bizerte.

Arrivé au sol, je voyais que la plupart restaient couchés à terre. Je pensais qu’ils s’étaient cassés et qu’ils avaient du mal à se relever. Ce n’était pas le cas. Je n’avais pas réalisé qu’on nous tirait dessus.
À 4h du matin des obus de mortiers sont tombés sur la base. Un obus a touché un avion sur le parking. Nous avons eu le droit à une belle explosion. Puis les « Corsair » de la marine sont intervenus pour dégager la base aérienne attaquée par l’armée tunisienne. Nous avons assisté à un véritable combat aérien !
Nous étions intégrés à une compagnie du 3ème RPIMa. Nous n’avons pas récupéré de parachutes, nous avons fait du combat de fantassin. Pour nous c’était une première, nous n’avions pas été formés à cela. Nous avons même contribué à la reddition du fort d’Espagne et à la récupération d’un nombre important d’armes de guerre.
Sur les trois semaines que nous avons passées sur le sol tunisien, nous avons vécu trois jours de fortes tensions.
Extrait de mon carnet de saut.
  • L'album photos souvenir de mon service à la 191 CMRP à découvrir ici>>.
 
  • Témoignage de Michel PERES.
Contingent 59/1B
BP : 178 798
Secrétaire comptable à la 191ème CMRP
Affecté de août 1959 à juillet 1961
  • Témoignage de Jean-Marie LOISON.
Contingent 60 1/B
Brevet: 188 849
Affecté à la 191ème CMRP après avoir effectué ses classes au C.I.S.M. n°1 de Montluçon.
Puis Metz, Blida, Oran
Retour en 1962.
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Témoignages d'appelés
 
" En passant par la portière"



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