Chapitre 8: TÉMOIGNAGES D'APPELÉS DU CONTINGENT |
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Ils ont effectué leur service militaire à la Base Opérationnelle Mobile Aéroportée (BOMAP). |
- Témoignage d’un appelé du contingent 75/10, BP numéro 379 303, plieur de parachutes.
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"Après l'obtention de mon brevet de parachutiste militaire, numéro 379 303, en décembre 1975, j'ai été détaché du 420ème BCS de Toulouse à la Compagnie Technique de la BOMAP. Après l'instruction et la validation au pliage, j'ai travaillé au rendement de 45 parachutes dorsaux ou 70 parachutes ventraux pliés par journée "standard". J'ai encore, plus de quarante ans après, les gestes de la table de pliage présents en mémoire... Me reviennent en tête, aussi, les tubes passés à la radio de l'époque puisque nous travaillions en musique. La matinée de travail était coupée par la pause casse-croûte obligatoire (sandwich pâté de campagne et lait). Les conditions d'hébergement de l'époque, à la caserne Niel de Toulouse, obligeaient le personnel aux trajets, matin et soir, en GMC entre Toulouse et la BOMAP non encore bâtie de logements pour le personnel. Le midi, il n'était pas possible de manger chaud, les cuisines de l'ordinaire étant située à la base aérienne 101. Le rata avait largement le temps de refroidir entre la susdite BA et la baraque FILLOD qui nous servait de salle de restauration! Curieusement, la BOMAP disposait tout de même ...d'une piscine (très appréciée en été). Lorsque les pépins venaient à manquer à la table de pliage, nous partions former un stick pour en "craquer" quelques-uns stockés depuis trop longtemps. Ce fut toujours un plaisir pour moi et particulièrement lors de mon unique saut d’un Nord Atlas particulièrement bruyant (les portes de largages latérales étaient enlevées avant le décollage)! Je me rappelle parfaitement les lieutenants HIRTZIG et PECO, et leur transmets mon tardif mais respectueux et amical souvenir. Je me souviens, entre autres, de la visite de la basilique Saint-Sernin et du pèlerinage militaire à Lourdes en mai 1976, je crois. La BOMAP, en 1975-76 était commandée par le colonel TIGNERES, succédé par le Lieutenant-colonel PRESTAT. La Compagnie Technique était, elle, aux ordres du Capitaine PINSARD puis du Capitaine CHAPOULEAU." | |
- Témoignage et contribution photographique du MDL Guy SUCKER, appelé du contingent 81-12, BP numéro 462 654, chef d'équipe pliage
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"J’ai de super souvenirs de mon service militaire à la compagnie technique (CT) de la BOMAP ainsi que de l’encadrement: MDL (puis MCH) LAVIE, MCH LEFEBVRE, ADJ MONNIER, ADJ BACHELARD, ACH TEILLET etc. Voici les anecdotes qui m'ont le plus marqué. J’ai été envoyé en mission avec un lieutenant qui nous encadrait à trois jours de la fin de mon service militaire à PAU pour organiser un posé d’assaut de six Transall avec le ministre des armées Charles HERNU à bord. Nous faisions du sport tous les jours. En été, nous le pratiquions après le pliage. La CT devait aussi monter la garde à la caserne PERIGNON de Toulouse: c'était des gardes de nuit. On y allait le soir après le pliage pendant une semaine. Nous montions des gardes d’une semaine, au Palais Niel, la résidence du commandant de la 11ème division parachutiste. À l'époque c'était le GDI SCHMITT. Je l’ai monté en tant que caporal avec le MDL PAINCHAUD. C’était une garde très dure. J’étais d’encadrement PEG-PSO sous les ordres de l’adjudant Bachelard et du sergent OULDAMI (ELA je crois). Nous étions trois sergents appelés. J’ai vraiment apprécié la réaction de l’adjudant à la fin du stage. Pas mal d’élèves n’ont pas eu leur galon car ils nous en ont fait baver: refus d’obéir, bordel etc. Comme nous étions des appelés, ils étaient persuadés qu’ils auraient quand même le galon, sous prétexte que nous avions besoin de caporaux. D’autres ont été nommés d’office. Je suis passé sergent suite à la garde à la caserne Niel. Un commandant voulait garer sa voiture devant la grille alors que c’était interdit. De poste à ce moment je lui ai dit de l’enlever, à trois reprises. Il m’a montré son galon et je lui ai répondu que ça m’était égal que s’il la laissait je le signale à l’officier de permanence. Il a enlevé la voiture, est monté à son bureau et appelé le colonel OSPITAL pour lui dire que je faisais bien mon boulot. Je pense que j’ai eu de la chance car il aurait pu me sacquer. Le rendement de pliage était à respecter même lorsqu’on était de piquet d’alerte ce qui veut dire que pendant une semaine on dormait très peu et avant et après le pliage on avait du travail. La partie qui m’a un peu déçu est que je n’ai pas pu partir à Calvi au 2ème REP faire du pliage car avec le peloton PSO j’aurais été bloqué trop longtemps, j’aurais bien aimé savoir comment c’était chez eux. J'ai effectué une mission à LANDSBERG (Allemagne). Au cours de cette mission les Français, les Allemands et les Américains devaient sauter ensemble. J’ai passé toute la mission avec l’encadrement en tant que traducteur car les traducteurs officiels restaient avec le gratin. Vers la fin de mon service militaire j’étais sergent et les copains de mon contingent étaient de piquet d'alerte. Le dernier jour, de ce service, vers 15h, ils étaient très fatigués et n’arrivaient pas au rendement. Ils ont donc décidé d’arrêter. Ils ont nettoyé et sont retournés en chambre. Personne n’a été puni. Il y a quand même une sacrée responsabilité au pliage. Etre sous-officier appelé, ce n’était pas facile. Le respect n’était pas de mise, surtout quand on avait toute la compagnie à déplacer. J’ai aussi un super souvenir. Le soir où je devais partir en permission longue durée; le sergent LAVIE, le chef LEFEBVRE et un autre sous-officier fêtaient leurs nouveaux galons. Ils voulaient absolument que je sois de la partie. Moules frites au-dessus de la salle de pliage puis on est parti chez l’adjudant-chef de compagnie. J’ai pris le train le lendemain. En tant qu’appelé c’était vraiment sympa. Je pense que j’étais bien intégré avec l’encadrement. Pour résumer, voici quelques photos de mon séjour à la BOMAP." | Cliquez sur la photo ci-dessus pour consulter l'album photos. | |
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