Chapitre 2: HISTORIQUE DES UNITES MATPARA

 

L'histoire de l'Arsenal.

 
L'atelier de réparation et de stockage des matériels de largage et de parachutage, est la pièce maîtresse du quartier de l'Arsenal. Au fil des restructurations de l'arme du Matériel, il a changé trois fois d'appellation. De détachement spécialisé largage et parachutage (DSLP) il est passé groupement des ateliers largage parachutage (GALP) pour devenir en 1999, 14ème compagnie de maintenance largage et parachutage (14°CMLP).
Voici son histoire...
  • Les origines de l'atelier de réparation.

    ( Extrait du livre de Jean-Paul DAYMA: Un des Fleurons des Etablissements du Matériel, l'ETAMAT de Montauban)

Après l’autorisation du ministère, fin 1946100 000 parachutes sont stockés à l’Entrepôt. Les colonels DEPAULE et ROBINET seront les « pères » de cette réalisation. 
L’infrastructure d’accueil doit être opérationnelle dans un délai de trois mois. C’est une condition impérative du commandement. L’adaptation doit être rapide, ainsi que l’étude de l’adéquation des moyens aux besoins. Les militaires du dépôt de poudre de MONTECH sont mutés à MONTAUBAN et le nombre d’ouvriers augmente. 
Concrètement, la réalisation d’une structure d’étagères permettant un rayonnage de 13000 mest nécessaire. Cette confection dépasse largement les possibilités de l’Entrepôt et le concours de tous les ERM de la 5ème région militaire est requis. 850 m3 de bois sont nécessaires pour tout constituer.

 
Les missions sont réparties de la façon suivante : 
  • Structure des étagères : ERM de TOULOUSE et de CASTRES,
  • Rayonnage : MONTAUBAN. 
Quant au bois, il faut aller le chercher dans les Landes. L’Arsenal dispose de quatre véhicules et chaque rotation ne permettant l’acheminement que de 24m3, la solution ferroviaire est adoptée pour atteindre rapidement l’objectif qui a été fixé. En quelque mois, les étagères sont montées dans le bâtiment côté ouest.
L’ entreprise PORTAL, aujourd’hui disparue, fabrique des tables pour étaler les voilures et les suspentes afin de les vérifier.
De gros stocks de parachutes et de matériels américains étaient entreposés à la caserne DOUMERC, dans des bâtiments particulièrement vétustes et délabrés qui ne permettent pas une conservation idéale.
Le directeur de l’Etablissement entrevoit un futur prometteur dans le soutien de ces matériels. Il fait venir de Paris les contrôleurs d’armée qui constatent au cours de leur visite à la caserne DOUMERC, les conditions déplorables d’entreposage des parachutes. Il les convainc d’envisager une action de remise en condition du quartier de l'Arsenal .
  • Procès-verbal de conférence, relatif à la réhabilitation de ce quartier.
Cliquez sur la photo ci-dessus pour lire le PV
La rénovation du bâtiment "A"
Les cinquante premières tables de l’entreprise PORTAL de Montauban sont assemblées par groupe de quatre pour obtenir la longueur de 12 mètres nécessaire pour étaler les parachutes, les vérifier et les plier. Ce nouveau savoir-faire s’apprend très rapidement car la motivation est évidente et chacun est persuadé de l’intérêt de sa participation.
Les premières couturières, mesdames BARDETRIBEYRONDEVAUTOUR, encadrées par l’adjudant-chef AYRAL, innovent dans tous les domaines. Un apprentissage particulier est nécessaire pour la couture des empiècements en nylon avec du fil de la même matière. Cette opération requière une grande habilité.
L’atelier de réparation des voiles de parachutes commence à s’organiser et de nouvelles couturières sont formées. Le professionnalisme, qui leur est demandé, est récompensé par la Direction Générale du Matériel à Paris qui élève ces ouvrières à un groupe supérieur à celui qui avait été initialement prévu. Déjà, en cette fin des années quarante, le travail des hommes et des femmes est rétribué sans ségrégation.
A cette époque, dans les années 50, la réparation des parachutes se fait dans le bâtiment, que la plupart d’entre nous avons connu comme bâtiment instruction pliage des parachutes.
L’aération des parachutes s’effectue dans le bâtiment A. La méthode peut sembler archaïque. Ils sont accrochés aux fermes métalliques de la charpente et les suspentes fixées par des crochets à de grands blocs en ciment permettant ainsi l’ étirement recherché. La toiture, détruite par les allemands, reconstruite par le service du Génie, donne tout l’espace nécessaire à cette manipulation ainsi que des conditions hygrométriques facilement contrôlables.
Avec toutes ces évolutions, l’ Etablissement de Montauban devient la vitrine de cette nouvelle technique. Le colonel, de l’époque, dans un but pédagogique et pour mettre en valeur ses présentations, fait construire une maquette très précise de l’ établissement par un menuisier particulièrement habile, monsieur ROUGES.
En soulevant les toitures de la maquettes on peut voir l’intérieur des ateliers, les différentes machines etc. Il présente ainsi, les grandes lignes de la mission de l’établissement, aux différentes autorités inspectrices ou en visites intéressées et toujours curieuses de connaître l’organisation d’un tel outil de soutien.
DSLP

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