Chapitre 2: HISTORIQUE DES UNITES MATPARA

 

L'atelier de Calvi.

 
À l'origine, l'atelier dépendait de l'ERGM ALAT & Aéro de Montauban. Le 1er août 1994, une compagnie de maintenance est créée au 2ème REP : c’est la 5ème compagnie. L’atelier de réparation ne sera plus subordonné à Montauban. Il intègre, avec la section de pliage, la 5ème compagnie pour former la SREPP (Section Réparation Entretien Pliage de Parachutes).
 
  • Les chefs d'atelier de l'atelier de réparation de Calvi.
ADC CORNU MCH PATINET ADC SENIL
ADC PIAZZON ADC MOLINES ADJ MONTSARRAT ADJ TISSOT DUPONT
 
  • Témoignage d'Augusta MAROT.
J’ai été affectée à l’ERGM ALAT et Aéro de Monatauban en août 1959, pour emploi à l’atelier de Calvi qui soutenait le 1er Bataillon de Choc. Nous étions trois filles en poste et l’atelier se trouvait au fond du régiment. Notre chef d’atelier était un masculin, c’était l’ACH CORNU. Je pense que nous étions les premiers occupants de cet atelier. Nous logions en bordure de route dans « la villa », qui a été pendant longtemps le cantonnement des réparatrices.
 
  • Témoignage de Pierrette CAILA (Coin's 40).
J’ai servi à Calvi, de 1965 à 1970, sous les ordres du MCH PATINET, puis de l’ACH SENIL. Nous étions trois réparatrices, mais je ne me rappelle plus très bien les noms des deux autres (peut-être POUECH et REGNAULT ?). L’atelier se trouvait dans le bâtiment de la SEP. Il y avait quatre machines à coudre et une visiteuse. J’étais à la visiteuse, au plans et devis. J’effectuais les contrôles et je réparais les sacs à voile. Il m’arrivait aussi de faire quelques travaux de sellerie.
 
  • Témoignage de Georgette WILK (Coin's 42).
Quelques années plus tard, ils ont construit un atelier tout neuf, à côté de l’ancien. Dans ce dernier, la Légion avait installé le BMC. Ce qui nous procurait quelques désagréments.
 
  • Témoignage d'Héliette MONTSARRAT (Coin's 160).
J’ ai été affectée, à l'atelier de CALVI, de 1987 à 1990.
L'atelier de CALVI était un atelier détaché de l'ERGM de Montauban. L'effectif était de quatre sous-officiers féminins et il n’y avait pas de PCO (personnel civil ouvrier de la défense).
Avec moi, il y avait : 
  • ADJ JOLY Marie Paule.
  • ADJ CHARRIER Geneviève.
  • MCH LASSERRE CAPDEVILLE Isabelle.
J’ai remplacé l'ACH MOLINES Cély, qui elle même avait remplacé l'ACH PIAZZON Jacqueline. Avant il y avait aussi l'ACH SENIL.
Je dois dire que, pour un régiment comme le 2ème REP, la présence féminine était très bien acceptée au sein du régiment. Trois filles sont d'ailleurs mariées avec des légionnaires.
Dans les années 1968 - 1969, je travaillais avec Rose - Marie IZARD dans un atelier de confection de pantalon, a côté de Carcassonne. Suite à une rencontre avec une fille qui était déjà en service (Edith PADRENY), nous avons décidé d'aller nous renseigner au centre de recrutement. Nous ne pensions pas être prise rapidement. Le directeur de l’ERGM ALAT Aéro, de l’époque, était le colonel ESTABLI. Il y avait fait un remaniement en profondeur. De ce fait, nous avons été convoquées très rapidement. Nous nous sommes donc présentées un beau matin à MONTAUBAN, puis nous avons été dirigées sur l’Ecole des Personnels Militaire Féminin de DIEPPE pour y effectuer nos classes. Ce fut le début de notre carrière au sein de l’armée.
 
  • Témoignage et hommage d'un légionnaire du 2ème REP, aux réparatrices de l'atelier de Calvi.
Infirmières de parachutes : les méconnues du 2ème REP.
Chaque matin, silencieusement, presque furtivement, elles traversent le camp selon un horaire pratiquement immuable. Leur démarche est si rituelle qu’elles passent inaperçues : d’aucuns ignorent leur rôle et pourtant il est essentiel. Quand les légionnaires arborent fièrement leur brevet et comptabilisent leurs sauts, savent-ils la dette qu’ils ont à l’égard de nos fidèles réparatrices ?
Trente cinq mille parachutes chaque année sont dépliés. Le maquis, les épineux les attendent et souvent les égratignent ; parfois mêmes les dérives, les plans des avions largueurs les brûlent. Il arrive aussi que l’homme, si peu reconnaissant, par excès de précipitation les blesse. 
Alors, les douces mains féminines s’emparent des voiles meurtries et ces bonnes âmes dispensent leurs soins attentifs. Mais pour mieux connaître leur action, suivons un grand malade qui vient d’entrer dans la clinique du parachute qu’est l’annexe de l’Atelier du Matériel Aéroporté, située dans les locaux de la Section d’Entretien et de Pliage des Parachutes. 
Il repose, exténué au milieu des autres gisants quand il est extrait de la salle de visite, sorte de centre de triage d’un hôpital. Vu la qualité du malade, il conviendrait de l’opérer tout de suite. 
Une propreté remarquable et un ordre presque parfait règnent dans la salle. L’éclairage naturel, la douce température ambiante, les couleurs reposantes, la présence de quelques plantes luxuriantes lui confère l’allure d’un havre de paix.   
Doucement, une réparatrice allonge le blessé sur la table et l’installe pour l’observer sous toutes les coutures. Ses suspentes sont étirée et la voile étendue.   
Commence alors une auscultation minutieuse, à laquelle succède la radioscopie. Vêtue de sa blouse blanche, « l’infirmière » » regarde, fouille et repère les coupures, égratignures et autres blessures de ce fameux patient, « l’Olympic 687 Papillon ».   
Le diagnostic bien établi, le calmant administré, le « chirurgien » opère ; il découpe, replace, recoud, ajuste… Les dégâts ne sont pas si importants et dans quelques minutes, il recoudra les plaies…   
Ce serait trop facile ; si la voile a été déchirée, les suspentes ont peut-être souffert ? on vérifie donc le suspentage, le sérieux étant la première qualité de toute réparatrice. Nous pouvons donc lui accorder une confiance absolue.   
Une nouvelle série de soins commence ; ligature, couture, les suspentes malades font place à de nouvelles, saines, vigoureuses, souples. Au nombre de vingt quatre au moins, elles mesurent chacune plus de vingt mètres. Le travail ne manque pas!   
Notre illustre patient maintenant subit une série de contrôles. Son rétablissement est-il total ? peut-on délivrer un nouveau certificat d’aptitude ? Oui, sa robustesse légendaire et la qualité des soins dispensés ont produit d’heureux résultats : il est apte. De rudes mains calleuses s’en emparent, il est vite plié dans tous les sens et jeté dans cette prison à parachute qui a nom : hangar de stockage. Un légionnaire viendra le délivrer pour le grand, air son élément… 
Ce matin là, notre « Olympic Papillon » se sentira immensément heureux si son copain pense un tout petit peu… à sa réparatrice qui lui a rendu la joie de planer dans les airs. 
Merci, MESDAMES, si souvent oubliées et cependant toujours présentes… au saut, au sport et même aux cérémonies de Camerone.  
Texte 2ème R.E.P.
 
  • Photos de l'atelier transmises par Georgette WILK.
G. WILK, E. TORT, G. RANNOU
 



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