L'histoire des monuments aux morts


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Des stèles ont été érigées entre 1871 et 1914 pour rendre hommage aux victimes de la guerre franco-prussienne, mais c'est après 1918 que quelque 36 000 monuments aux morts sont élevés dans toutes les communes.
 
L'idée d'édifier des monuments aux morts naît pendant la guerre même : l'affichage dans les mairies de simples listes de noms de soldats tombés au combat apparaît, en effet, comme un hommage trop médiocre. La génération perdue doit être célébrée dans une « scénographie » tragique, où l'on note une unité de temps - le 11 novembre, devenu fête nationale en 1922 -, de lieu - le monument aux morts - et d'action - la cérémonie commémorative. Dans la plupart des cas, on choisit pour ce cénotaphe la forme d'une pyramide ou d'un obélisque.
 
L'expression " monuments aux morts " s'applique ici aux édifices érigés par les collectivités territoriales - le plus souvent les communes - pour honorer la mémoire de leurs concitoyens " morts pour la France ", sauf dans les départements d'Alsace et de Moselle où, pour des motifs historiques, cette notion est remplacée pour la guerre de 1914-1918 par celle de " morts à la guerre ".
 
S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s'est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention "Mort pour la France", et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée. Certaines municipalités ont parfois étendu cette possibilité aux victimes dont le décès est consécutif à un fait de guerre, dès lors que les deux conditions susvisées (octroi de la mention "Mort pour la France" et lien direct avec la commune) sont respectées. Le 11 novembre 2011, le président de la République a annoncé lors de la cérémonie commémorative organisée à l'Arc de Triomphe, que le gouvernement allait apporter son soutien à la proposition de loi déposée à l'Assemblée nationale le 18 octobre 2011, visant à rendre obligatoire l'inscription sur les monuments aux morts, des noms de tous les Morts pour la France, en particulier lors d'opérations extérieures.
 
Juridiquement, les monuments aux morts sont pour la plupart des biens communaux et relèvent comme tels de la compétence des municipalités. A l'origine, la fonction de ces édifices a été de rassembler la population autour du souvenir de ceux qui ne reviendront plus vivre dans la cité, faisant ainsi participer la commune au travail de deuil des familles. Par ailleurs, graver les noms des morts revenait à donner à ceux-ci un peu de cette gloire dont étaient alors parés ceux qui s'étaient sacrifiés pour la victoire des armées françaises.

Ces monuments sont de nos jours souvent méconnus. Ils demeurent pourtant à plusieurs titres des témoins historiques, qu'il s'agisse de l'histoire des mentalités, de l'histoire de l'art, de l'histoire de la commune tout simplement : les noms gravés traduisent le poids des guerres sur la vie locale quand ils ne sont pas aujourd'hui la seule trace de certaines familles. Leur emplacement, leurs dimensions et leur ornementation sont très variés.
 

Mort pour la France

La mention « Mort pour la France » fut créée par la loi du 2 juillet 1915 modifiée par la loi du 28 février 1922. La loi du 29 décembre 1915 donne droit à la sépulture perpétuelle aux frais de l'Etat aux militaires « Morts pour la France » pendant la guerre.
 

LOI n° 2012-273 du 28 février 2012 fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France 
 
Article 1er
 
Le 11 novembre, jour anniversaire de l’armistice de 1918 et de commémoration annuelle de la victoire et de la Paix, il est rendu hommage à tous les morts pour la France.

Cet hommage ne se substitue pas aux autres journées de commémoration nationales.

Article 2

Lorsque la mention « Mort pour la France » a été portée sur son acte de décès dans les conditions prévues à l’article L. 488 du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre, l’inscription du nom du défunt sur le monument aux morts de sa commune de naissance ou de dernière domiciliation ou sur une stèle placée dans l’environnement immédiat de ce monument est obligatoire.
 
La demande d’inscription est adressée au maire de la commune choisie par la famille ou, à défaut, par les autorités militaires, les élus nationaux, les élus locaux, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre par l’intermédiaire de ses services départementaux ou les associations d’anciens combattants et patriotiques ayant intérêt à agir.
 
Article 3
 
La présente loi est applicable sur l’ensemble du territoire de la République.
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.

Dans le cadre des commémorations du 11 novembre, à lire aussi:
 
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"La Strasbourgeoise"

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