Chapitre 13: BIOGRAPHIES

 
  • Général PARLANTI.

Né le 21 mars 1919 à Cassis sur Mer, il entreprend des études de droit, avant d’être incorporé en novembre 1939. il suit le peloton des élèves officiers de réserve de l’Ecole d’Application de l’Artillerie de Fontainebleau et en sort comme aspirant en 1940. il est affecté dans un chantier de jeunesse à Benac dans l’Ariège, au titre de l’éducation nationale. Il le quitte en juillet 1944 pour rejoindre les F.F.I.Il s’engage au 34ème R.I. comme lieutenant F.F.I. il est ensuite chargé de mettre sur pied le 169ème R.A., pour participer aux combats de la pointe de Grave et de la libération de Soulac. Le 18 avril 1945, officier de liaison et de reconnaissance, il détermine la position exacte de l’ennemi en vue d’un tir d’artillerie. Il est grièvement blessé aux jambes. Avec une énergie farouche, il continue sa mission, déclenche et observe les tirs de 105 qui ont permis à l’infanterie de poursuivre avec succès sa progression. Son courage et son remarquable sang froid lui valent une citation à l’ordre de l’armée, l’attribution de la croix de guerre avec palme et la « Distinguished Silver Cross » qui récompense un acte héroïque ayant mis en péril sa vie au profit de l’intérêt général.En 1945, nommé lieutenant d’active, il est affecté en Allemagne au 10, 13 puis 12ème R.A. sa tenue, son allant et ses qualités de chef en font un instructeur très apprécié.
En 1947, mis à la disposition du général directeur du Matériel des Troupes d’Occupation en Allemagne. Il est admis dans le corps des ingénieurs du Matériel. Il s’adapte avec aisance à ses nouvelles fonctions.
En 1952, il est nommé capitaine et affecté au Matériel des forces terrestres d’Extrême Orient. Il embarque pour l’Indochine. Son allant, son courage et son énergie pour entreprendre des missions dangereuses, pour assurer le soutien du corps expéditionnaire au centre Vietnam et au Laos, ont été reconnus par l’attribution d’une citation avec des T.O.E. étoile d’argent et médaille d’honneur du mérite vietnamien.
Dès son retour d’Extrême Orient en 1954, il est affecté à la direction du Matériel pour les territoires d’A.F.N. les résultats obtenus, dans ses fonctions de responsable des approvisionnements, lui valent un témoignage de satisfaction.
En 1957, il suit les cours de l’école d’Etat-Major.
En 1959, il est promu au grade de commandant et devient inspecteur central des approvisionnements, poste normalement réservé à un officier du grade de colonel. Il y domine d’emblée les questions les plus vastes. 
En 1962, il est chargé d’organiser le bureau organisation méthode de la Direction Centrale du Matériel, qu’il dirige jusqu’en 1970. 
En 1970, il prend pour deux ans le commandement de l’ERGM ALAT Aéro de Montauban, y apportant des améliorations constantes pour la gestion des matériels ALAT et aéroportés. 
Enfin, il termine sa carrière comme Directeur Régional du Matériel à Metz, en tant qu’Ingénieur Général de 2ème Classe. 
Au terme de 39 années de carrière, il quitte le service actif en 1978 pour se consacrer à la vie associative.
Président départemental de la Croix Rouge,
Président départemental de l’A.O.R. 82,
Président départemental de l’A.N.O.C.R. 82,
Vice président de la S.N.L.H. 82.
L’Ingénieur Général Louis PARLANTI était officier de la Légion d’Honneur et commandeur dans l’Ordre National du Mérite.


  • Lieutenant-colonel SENARD.

Saint-Cyrien de la promotion maréchal BUGEAUD, il a fait choix de l’arme du Matériel. De sous-lieutenant à commandant, il sert essentiellement dans les unités opérationnelles du matériel, en Algérie, en métropole, en Allemagne. Il se fait remarquer par son enthousiasme et son dynamisme, son sens de la troupe.
Il acquiert une compétence remarquable dans les techniques aéronautiques, dans l’emploi et la logistique de l’ALAT, mais ne se limite pas à ce seul domaine. Il sera capable de maîtriser d’autres techniques, notamment celle des matériels blindés qu’il aura à connaître comme commandant de GRDB (Groupement de Réparation de Division Blindée).
Officier, ingénieur, le lieutenant-colonel SENARD se veut aussi un homme d’une grande culture. Son ouverture d’esprit le conduit à s’intéresser aux sciences humaines. Le BTEMS, une maîtrise de sociologie, le diplôme de l’institut d’études politiques, témoignent de sa réussite.
Il est, dès lors, tout naturellement désigné pour servir à l’EMAT pour prendre en main la gestion des personnels appelés qu’il traite avec méthode et une connaissance approfondie des textes.
Le 19 juillet 1983 il prenait le commandement de l’ERGM ALAT et Aéro de Montauban. En juin 1984, il se tuait dans un terrible accident de la circulation.

Extrait de l’éloge funèbre prononcé par le général MOUTON, directeur du Matériel de la 4ème région militaire.
 
  • Lieutenant-colonel TARRIDE.
Commandeur de la légion d’Honneur, grand officier dans l’ordre du Mérite et médaillé militaire, le lieutenant-colonel TARRIDE a servi, dès 1949, dans le matériel pendant la guerre d’Indochine avec le grade de capitaine. Pilote, parachutiste et breveté « entretien et réparation des parachutes », il est également le réalisateur d’une échelle de sauvetage pour équipages d'avions, tombés en mer ou en brousse, plus connue sous le nom d’ « échelle TARRIDE ». Là-bas, le capitaine était entre autres, enquêteur sur les problèmes de parachutes.
  • Citation à l’ordre de la Brigade.
Ordre général N° 212 du 31.3.1951 : le Général d’Armée DE LATTRE de TASSIGNY, Haut Commissaire de France en Indochine et Commandant en Chef en EXTREME-ORIENT cite :
 
« Officier inspecteur technique des matériels aéroportés qui s’est dépensé sans compter au profit des Troupes aéroportées, tant dans la récupération des parachutes sur les zones de saut les plus isolées qu’au cours des missions de ravitaillement par air comme simple « largueur », dans le but de se rendre compte personnellement du comportement des matériels en service.
A accompli en particulier 13 missions de guerre dont 9 effectuées au dessus de la zone opérationnelle du Tonkin, au cours du repli de la colonne de LAOKAY avec les ravitaillements de SINMAKAY le 24.09.1950, THAN-NGUYEN et TAPA les 10 et 11 novembre 1950. »
Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des TOE avec étoile de bronze.
  • Citation à l’ordre de la Division.
Ordre général N° 986 du 21.5.1952 :
 
« Officier breveté parachutiste de grande expérience et de grand courage, cumulant les fonctions de chef de section des Matériels aéroportés de la Direction du Matériel en EXTREME-ORIENT et celle d’inspecteur de ces matériels depuis le 25 octobre 1949, a fait preuve au cours de son séjour sur le théâtre d’opérations d’Indochine d’une activité exceptionnelle et particulièrement efficace, totalisant 240 heurs de vol dont 80 de missions de guerre et 38 sauts en parachute pour l’expérimentation des matériels.
Prêchant d’exemple a, avec une pleine conscience de sa mission et d’un complet mépris du danger, participé à 41 missions de combat dont 19 pour le ravitaillement des troupes en opération, notamment à NGHIA-LO le 2.11.51, à BENCAT le 17.11.51, à THAN-YEN le 24.11.51 à HOA-BINH du 9 au 17 janvier 52 où il est intervenu à 8 reprises dans des conditions très dangereuses. Ardent, compétent, courageux, s’est attiré la reconnaissante estime des bataillons aéroportés d’EXTREME-ORIENT.»
Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des TOE avec étoile d’argent.
  • Médailles attribuées.

Plaque de la dignité de Grand Officier dans l'Ordre National du Mérite.
Cravate de commandeur de la Légion D'honneur pour faits de guerre (1961).
Médaille Militaire (1940).
Crois de guerre 1939/45 (7 citations): 2 Palmes, 4 Etoiles de Vermeil, 1 Etoile d'Argent.
Croix de Guerre T.O.E. (3 citations): 1 Etoile de Vermeil, 1 Etoile d'Argent, 1 Etoile de Bronze.
Croix de la valeur militaire (1 citation): 1 Etoile de Vermeil.
Médaille de l'Aéronautique (Pilote & Parachutiste)
Médaille commémorative de la bataille de la Somme de juin 1940
Croix du combattant 39/45
Médaille coloniale: agrafes Tunisie (42/43) et Extrême Orient 1949/1955
Médaille commémorative 39/45 avec agrafes Allemagne et Libération de la France
Médaille du Corps expéditionnaire en Extrême Orient
Médaille du Mérite Vietnamien (1949/1955).

Médaille d'Officier du Mérite Saharien (1959/1961).

  • Quelques photos, transmises par Denis COURAU.
 
 
  • Adjudant-Chef (er) Bernard CHAMOUX.
« Mon cher Bernard, tous ici te connaissaient bien et pour tous tu symbolisais le courage, la force, la puissance et tu t’es battu comme tu savais le faire, jusqu’au bout, admirablement soutenu par ta chère épouse. 
Tu t’engages au GLA1, à Metz, le 1er septembre 1962 et tu es breveté parachutiste le 6 décembre. Quelques mois plus tard, en avril 1963, tu te portes volontaire pour l’Algérie et tu rejoins la Base Aéroportée de Blida au sein de laquelle tu participes à de nombreuses opérations de maintien de l’ordre. Tu sers notamment sous les ordres du lieutenant BOISEL ici présent qui te nomme brigadier. 
De retour en métropole, en avril 1964, tu es affecté au GLA3 à Toulouse et promu brigadier-chef. À la dissolution de cette unité en 1965, tu rejoins la Bomap, à Francazal, en tant que maréchal des logis. Tu obtiens par la suite tous les brevets de qualification de la livraison par air, ainsi que celui de moniteur parachutiste en 1970. 
Admis dans le corps des sous-officiers de carrière le 1er avril 1972, tu es nommé adjudant en 1975 et affecté à l’école des troupes aéroportées comme instructeur LPA. Tu y sers notamment sous les ordres du capitaine TRAVAILLOT, ici présent, patron de l’ITALA à l’époque et du lieutenant LAURIER, également présent, ton chef de peloton. C’est là que je fais ta connaissance, lors de la phase ITALA du stage instructeur parachutiste. Tu étais comme l’a rappelé Gilles LAURIER, lorsque nous sommes allés te voir à la maison funéraire, le spécialiste des petits colis. Ton gabarit, qui impressionnait les stagiaires que tu as formés, te permettait de les larguer, comme d’autres jetteraient un caillou dans la rivière. Mais tu n’étais pas que le spécialiste des petits colis. Tu avais toutes les qualifications de la livraison par air et de chef largueurs personnels. Mais en plus, tu étais 6664, c’est-à-dire le nec plus ultra de la chute. Ce stage n’était accessible, et il l’est toujours,  qu’aux parachutistes les plus doués et tu étais à l’époque avec le major BERNARD, l’un des deux premiers sous-officiers de l’arme du Train à le détenir. 
Tu reviens à la Bomap, en 1980 et tu sers sous les ordres du colonel RUFFAT, excusé, qui me confiait une anecdote te concernant. Quand le général BRETTE, commandant la 11ème Division Parachutiste, venait sauter et qui savait que tu étais le chef largueur, il disait : « Je suis tranquille car je vais être largué par les grandes paluches de CHAMOUX ». Ces paroles étaient très révélatrices de la confiance que tu inspirais et de la force tranquille que tu représentais. Bien évidemment, tu effectues de nombreuses missions en Afrique : au Gabon, au Cameroun en Côte d’Ivoire, Centre Afrique et Tchad. Tu es nommé adjudant-chef le 1er janvier 1985 et tu quittes le service actif le 30 novembre de cette même année. 
Un mois plus tard, tu entames une deuxième carrière à l’Aérospatiale comme agent de sécurité. À la retraite en 2006, tu rejoins l’amicale dont tu deviens le porte-drapeau et quel porte-drapeau ! J’étais très fier, en ce qui me concerne, en tant que président, de défiler à la tête de l’amicale avec derrière moi l’adjudant-chef CHAMOUX. 
Tous ceux qui t’ont connu, t’ont apprécié, notamment les chefs sous les ordres desquels tu as servi et que j’ai déjà cité et bien d’autres, tant tu faisais l’unanimité. Ta réputation dépassait largement la sphère des « tringlots parachutistes ». Tu étais connu comme le loup blanc dans toute la communauté parachutiste et je me souviens de toi quand tu venais à Albi larguer le Groupement Aéroporté. Quand la rampe du Transall s’abaissait et que tu apparaissais, tous les chefs d’avions étaient impressionnés. Alors que tu avais un physique hors norme, tu avais la réputation de quelqu’un de particulièrement affable, d’une humeur toujours égale, prêt à rendre service à tout moment, quelqu’un de fidèle en amitié et de fidèle à ses chefs. Tu étais, comme me l’a dit encore le colonel RUFFAT, un pilier que tout le monde va regretter. À l’annonce de ton départ, nous avons reçu une multitude de mails, venant de partout, y compris de l’étranger, témoignant de la peine ressentie par tous et de la surprise aussi, tant tu paraissais indestructible. 
Je voudrais rappeler que tu as effectué 2 500 heures de vol, 1 500 sauts et que tu es titulaire de nombreuses décorations, dont la Médaille Militaire et celle du combattant. 
Mon cher Bernard, après une telle carrière tu peux reposer en paix. Que Saint-Michel t’accueille et protège ta famille durement éprouvée par ta disparition.»
Extrait de l' Éloge funèbre prononcé par le Général (2S) René PETER, président de l'amicale du 1er RTP, au cours de ses obsèques le 7 janvier 2015.



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