L'atelier a été créé en 1980 lors de la mise en place de la Section de Saut en Vol (SSV) transférée de Brétigny. La caserne était neuve, le quartier était à aménager. Il fallait tout créer. Le major ESPINASSIER, en plus de sa fonction de chef d’atelier, se transforme en menuisier, tapissier, électricien, mécanicien. Très vite, il constatera que ce poste était à féminiser. La première année, c’est le règne du rendement : il faut justifier l’implantation de cet atelier. À cette époque la SSV faisait deux liaisons par mois sur Montauban, avec ses semi-remorques, pour les échanges et les approvisionnements en matériels de pliage. Du fait de la création de cet atelier les liaisons ont été ramenées à 1 mois. | En 1983, l’atelier prend le soutien du Centre Parachutiste d’Entraînement Spécialisé (CPES) de CERCOTTES. À partir d’avril 1983, l’atelier fonctionne uniquement avec des féminines et indépendamment de la tutelle de la SSV. Ceci permet de mener à bien la mission dans l’esprit de l’ERGM ALAT et Aéro de Montauban et cela en toute indépendance. | En 1984, le Groupement Spécialisé d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GSIGN) sollicite le soutien de l’atelier. | En 1985, saut avec le GSIGN sur Bricy : nous côtoyons le fils du roi HUSSEIN de JORDANIE. Les premiers parachutes de type TAP 696-26 F1 arrivent. Seul les cadres ont le droit de sauter avec ce nouveaux matériel. | | Elle a varié au fur et à mesure de la maturité de l’atelier. Dans la période 1980-1986, nous effectuons des plans et devis sans faire de lot. Au fur et à mesure des réparations, des lots étaient constitués. Ils permettaient de sortir en urgence les matériels présentant des faibles détériorations. L’inconvénient, c’était que certains matériels restaient longtemps en étagères. Ils étaient traités pendant les périodes creuses. En 1986, les lots sont constitués. La moyenne horaire est régulière, mais il y a plus de matériels stockés indisponibles sans avoir effectué de devis. En 1993, les lots sont constitués en petite quantité (en fonction du nombre de personnels) pour une livraison rapide. Cette méthode de travail permettait de raccourcir les délais de livraison, d’évaluer les stocks, de chiffrer la charge de travail, tout en ayant des temps unitaires moyens réguliers. Fin 1998, les matériels étaient traités entièrement par une personne et à l’unité. | | 1986, c’est l’année de notre premier contrôle technique. Organiquement, l’atelier est une cellule des services techniques de l’ERGM. Les années s’égrènent sans variantes: travail technique, sport, saut, tir avec la compagnie technique du Centre National d’Instruction Parachutiste (CNIP). Nos chefs de corps viennent nous voir une fois l’an pour la notation. Nous allons très peu souvent nous ressourcer à Montauban. Heureusement qu’il y a le CT2 pour aller reprendre la rigueur de la bible Mat Para. | 1987, année d’un souvenir inoubliable: séance de saut sur plan d’eau dans la région de Dieuze avec le GSIGN et le 13ème RDP. Nous avons effectué 6 sauts d’hélicoptère PUMA, par un soleil de plomb en plein mois d’août. | 1992, l’atelier devient détachement rattaché au Groupement des Ateliers Largage et Parachutage (GALP) de l’ETAMAT de Montauban. Notre commandant d’unité est dorénavant celui du GALP. Nous éprouvons alors une sensation de reconnaissance et de renaissance. Nous pouvons suivre l’évolution des ateliers et surtout, fonctionner à la même vitesse et non avec deux années de décalage. | 1993 –1994, c’est la fin des parachutes dorsaux 672A12 et des ventraux 501 et l’arrivée des dorsaux 696-26F2, des ventraux 511, des parachutes à ouverture commandée 131-32, G9, les gaines EL32, 33, 34, bref toute une nouvelles collection de matériels à soutenir. Sans compter la mise en place de nouveaux approvisionnements et la reconfiguration de l’atelier. | En 1996, deux sous-officiers, BERTHELOT et DOLTER, sautent sur le Mont Saint-Michel. En 1997, BERTHELOT participe au championnat de France de cross. | Cette année là, commencent les travaux d’Hercule : 3000 parachutes visités en 4 mois à quatre avec le renfort de 4 parachutistes. C’est aussi l’arrivée des précurseurs du Centre Air de Saut en Vol (CASV). C’est le regroupement des unités commandos de l’air en un centre de pliage unique, dépendant de l’Armée de l’Air. | Depuis le 1er août 1980 l’atelier a fonctionné avec 4 à 6 personnels féminins suivant les années et les charges de travail. Toutes étaient sous-officiers, issues de l’ETAMAT de montauban. Plus de 25000 matériels, tous types, ont été traités de 1991 à 1998. Le CPES ne représentait que 10% de l’activité, tout le reste était dédié au CNIP. Aucune charge n’empiétait sur la mission. Comme tous les parachutistes, les personnels faisaient du sport, du tir et participaient aux séances de saut. | Tant qu’il y aura des parachutistes, au sein de l’armée française et de quelques armées qu’ils soient, il y aura des réparatrices. A nous de remplir notre mission correctement, afin qu’elle dure longtemps. Il faut transmettre et maintenir notre savoir faire pour qu’il y ait encore et pour de longues années, des réparatrices au béret rouge. | - Rappel des grandes dates de la plateforme d'Orléans-Bricy relatives à la spécialité.
| | - 1980: création de l'atelier d'Orléans, suite au transfert de la Section de Saut en Vol (SSV) sur Orléans.
- 1982: la SSV devient Centre National d'Instruction Parachutiste (CNIP).
- 1998: dissolution du CNIP et création de Centre Air de Saut en Vol (CASV).
- 1999: passage de relais entre le CASV et l'atelier d'Orléans pour la partie réparation.
- 2009: le 31 décembre, fermeture définitive de l'atelier.
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