Pourquoi s’engager dans l'armée, alors qu’à mon époque c’était très mal perçu. Il ne fallait pas en parler ! Vous imaginez le pourquoi bien sur ! Alors, pourquoi ? Certainement, pour de multiples raisons. Je suppose que chacune d’entre nous avait la sienne. Pour moi, c’était la liberté! Bien sur, je partais vers l'inconnu. Très vite je me suis adapté à ce nouveau rythme de vie qui me convenait très bien. Pour la plupart, c’était aussi le moyen d'avoir une bonne situation, surtout quand les parents étaient absents. Trouver du travail à l'époque, pour certaines, ce n'était pas facile non plus, selon les lieux où vous vous trouviez, et les diplômes détenus. L' école dispensait la formation du CME aux quatre spécialités de l'Armée de Terre : MATERIEL, TRANS, ETAT MAJOR, RECRUTEMENT, et cela durait 2 mois environ. Nous étions en chambrées par quatre (une de chaque spécialité). Pour moi ça reste un bon souvenir malgré un encadrement « carré » mais sympathique (rien de terrible, j'avais connu pire) ! Ensuite nous rejoignions MONTAUBAN pour la partie technique. Le commandement était assuré par des officiers féminins uniquement. Le CDT LECOEURER qui est devenu Général, un Capitaine et des sous -officiers. Le seul homme de l'école tenait l' intendance. Je me souviens de son nom : c'était le CDT MAGNIN qui vit aujourd'hui dans la banlieue de MONTAUBAN. La journée type commençait par le réveil qui était fait en musique vers 6h30. La monitrice de jour " ainsi nommée à l'époque " nous souhaitait le bonjour en nous priant de nous lever. A ce moment là, les lits étaient mis en « paquetage », et nous passions à la douche. Rassemblement par section ( trois sections d’environ 40 PFAT) en tenue de sport, montée des couleurs, et petit déjeuner. Ensuite remontée aux chambres pour faire notre lit au carré ,contrôle parfois de la chambre fait par la mono du jour (lit et placard), puis tenue revêtue, début des cours à 8h jusqu'à 12h, pause méridienne puis reprise des cours à 14h jusqu’à 16h30. Ensuite quartier libre jusqu'à 21h. Pas de cours le jeudi comme les écoles publiques à l'époque. Il ne faut pas oublier les corvées à tour de rôle (nettoyage des locaux ,toilettes ,escaliers ,corvée de pluches dans les cuisines etc. Et évidemment toute la formation militaire qui englobait sport, ordre serré. A ce sujet, en 1972, l'école avait défilé pour le 14 juillet à PARIS, tout comme les filles de MONTAUBAN. |