Il y a dix ans, le ministre des Armées accordait aux réparatrices de parachute, comme une compensation au dur et obscur métier qu’elles font, l’autorisation de passer le brevet de parachutiste militaire. Ces jeunes filles, d’une conscience professionnelle hors du commun, n’ont pas manqué de mettre à profit une telle autorisation et se considèrent, aujourd’hui et à juste titre, comme des « Bérets amarante » à part entière. Le Personnel Féminin de l’Armée de Terre (P.F.A.T.) affecté à l’ Etablissement de Réserve Générale du Matériel (E.R.G.M.) de Montauban appartient au service du Matériel et il est, dans majorité, employé à la réparation des parachutes. Au temps de la guerre d’Indochine, il était désigné sous l’appellation de « plieuses de parachutes ». Aujourd’hui, le pliage ayant pratiquement disparu de son activité, il est connu par les termes de « réparatrices de parachutes ». Candidate à l'engagement: Au moment de l’engagement, la candidate est informée des possibilités de carrière dans le cadre du service du Matériel, elle est donc renseignée sur les travaux qui pourront lui être confiés en qualité de « Réparatrice » et la faculté qu’elle aura de pratiquer le parachutisme militaire. En dehors des conditions générales d’engagement applicables à l’ensemble du corps des personnels féminins de l’ armée de terre, les candidates « réparatrices de parachutes » doivent posséder au minimum le C.E.P. (certificat d’études primaires) et le C.A.P. (certificat d’ aptitude professionnel) de couture ou, à défaut, un examen sanctionnant une compétence au moins égale à celle du C.A.P. Immédiatement après la signature du contrat provisoire, les jeunes engagées sont mises en route vers l’ E.R.G.M. de Montauban. Formation: L’ensemble de la formation des « réparatrices » est confiée au centre d’instruction de l’ établissement. La formation commune de base comprend : - Une formation militaire : - Un certificat militaire élémentaire (C.M.E.) d’une durée de cinq semaines,u
- un certificat militaire du 1er degré (C.M.1) d’une durée de neuf semaines.?
- Une formation technique : - Un certificat technique élémentaire (C.T.E.) d’une durée de cinq semaines.
Si les travaux confiés aux spécialistes féminines d’ état-major ou du recrutement trouvent une correspondance dans le secteur privé de l’industrie, ceux de la spécialité « réparatrice de parachutes » restent uniques dans leur partie. Mêmes les jeunes engagées qui possèdent des connaissances de couture doivent être formées spécialement dans ce domaine, car la sécurité d’emploi du matériel, en particulier celui équipant les personnels, exige une qualification technique appropriée. Dans l’année qui suit l’obtention des trois certificats (C.M.E., C.T.E., C.M.1) l’ensemble des sous-officiers féminins pour préparer pendant quatorze semaines le certificat technique du 1er degré « Réparatrice de matériel de parachutage et de largage ». ce stage forme des spécialistes au niveau du chef d’équipe de réparation. Deux ou trois ans après le C.T.1, les sous-officiers féminins choisis parmi les meilleurs, préparent pendant 16 semaines le C.T.2 de la spécialité qui donne la qualification de « contrôleur » et de chef d’atelier élémentaire. Dans le nouveaux système de formation, les sous-officiers féminins seront astreints à subir les épreuves du certificat militaire n°2 (C.M.2). |