Chapitre 2: HISTORIQUE DES UNITES MATPARA

 

La spécialité MATPARA au sein de la SLA du 6ème RIAOM au Tchad.

 
  • Les chefs de la SEPP de la SLA.
MJR DIDELOT
1966 - 1968
MCH SARTORY
1972 - 1974
MCH LAFOLE
1974 - 1975
 
  • Les chefs de l’atelier de réparation et leurs adjoints.
  MCH GUEDON
1970 - 1972
MCH FILLIATRE
1972 - 1974
ADJ BIALES
1974 - 1975
LITTRE MANGIAPAN TRIBOUT PIAZZON
 
  • Témoignage de Gérald LAFOLE (Coin's 140).
J'ai rejoint la Section de Livraison par Air (SLA) du 6ème RIAOM à N’Djamena en juillet 1974, en remplacement du MCH SARTORI. 
La S.L.A. était rattachée à la Compagnie Parachutiste d'Infanterie de Marine (CPIMA). De 1968 à 1975, la CPIMA a perdu au combat 23 parachutistes dont 12 dans l'embuscade de BEDO, le 11 octobre 1970. La compagnie a été dissoute le 10 novembre 1975 suite au départ des troupes françaises du Tchad (affaire CLAUSTRE). 
La S.L.A. était commandée par le lieutenant MILLET (officier moniteur para TDM). Il était secondé par l'adjudant-chef BLEVIN (moniteur para TDM). L'effectif était d'une quarantaine de militaires. Une quinzaine de plieurs parachutes à personnel,  une demi-douzaine d'arrimeurs largueurs et un groupe de commandement (secrétariat, chauffeurs....). 
J'avais la responsabilité du groupe de pliage des parachutes à personnel. La partie livraison par air était placée sous la responsabilité du sergent-chef Le BIHAN (sous-officier TDM) qualifié LPA.

Dans le même bâtiment situé au camp DUBUT, il y avait, d'une part l'atelier de réparation qui était rattaché à l'EAMS (Etablissement d'approvisionnement …..) et d'autre part le détachement pliage de l'armée Tchadienne. 
Pendant mon séjour, l'atelier réparation était dirigé par l'adjudant BIALES et la MDL PIAZZON. En assistance technique des Forces Armées Tchadienne, il y avait dans un premier temps l'ADC SEGURA puis l'ADC GEORGES.
Concernant les matériels, nous disposions de deux cents cinquante jeux de parachutes dorsaux TAP 661-12 et de parachutes ventraux TAP 501. A cela, une douzaine de parachutes SOCR type 656-11 et 691. Le régiment détenait également cinq parachutes olympiques 683-12 (achetés par le foyer régimentaire). Une cuve AM5 pour le contrôle des altimètres et des KAP 3. La salle de pliage et le magasin à parachutes n'étaient pas climatisés.
La semaine de travail était de six jours, de 6h à 13h (un jour de repos le dimanche). Chaque samedi matin, couleurs et cross pour l'ensemble du régiment.
 
Pour les activités TAP, deux séances de sauts par semaine et un largage lourd par mois (LTGL 1) sur la zone de saut de Farcha. À ces séances hebdomadaires, il y avait aussi des 2ème section TAP, et des commandos de l'air de la base aérienne. Mensuellement un saut manœuvre pour la CPIMA sur les zones de Hadjer el hamis (rocher de l'éléphant), Massaguet ou Naala. 
En avril 1975, l’armée tchadienne renversait le régime du premier président du Tchad, François TOMBALBAYE. Le climat ambiant se détériora rapidement avec l'instabilité politique et la guérilla ethnique  dans le nord du pays. 
Fin 1975, les troupes françaises doivent évacuer le pays à la suite de l’affaire Claustre (le gouvernement français avait négocié directement la libération de Françoise Claustre, retenue en otage par les rebelles). 
La méfiance à l'égard des troupes françaises entraîna dans un premier temps le rapatriement des familles en urgence.
Les forces ont été regroupées et consignées sur la base aérienne et le camp DUBUT. 
Le rapatriement de l'ensemble des troupes françaises s'est effectué sur moins de deux mois. A l'exception de la cuve AM 5, l'ensemble des matériels TAP ont été cédé à l'armée locale.
La compagnie parachutiste a été la dernière unité a quitté le sol tchadien. Nous sommes rentrés avec seulement notre paquetage et notre arme en bagage. L'ensemble des unités (terre et air) ont été dispatchées sur des casernes de la côte d'azur. La compagnie para, sur la caserne Grignan à Toulon, dans un bâtiment sans chauffage..... et avec notre paquetage outre-mer. A l'aéroport de Marignane, l'INTENDANCE avait eu l'amabilité de distribuer à chacun un pull. C'était un peu juste !!!!. Nous sommes restés environ un mois à attendre les directives.... J'ai rejoint la BOMAP en février 1976 après quelques jours de CFC.
  • Photos transmises par Gérald LAFOLE.
 
  • Témoignage de Régine TRIBOUT.
J’ai été mutée au Tchad au 6ème RIAOM en mai 1972 avec mon mari, le MCH FILLIATRE. Nous étions avec la section de pliage dans le même bâtiment. L’atelier, de taille réduite, était séparée de la SEP par un bureau et un corridor. C’était FILLIATRE le patron de l’atelier de réparation, il avait remplacé le MCH GUEDON. Moi, j’ai remplacé Andrée MANGIAPAN. Avec nous, il y avait aussi deux ouvriers Tchadiens et une employée civile qui faisaient la réparation. J’étais la seule féminine au sein du RIAOM.
La SEPP de l’armée française partageait les locaux avec celle de l’armée tchadienne. C’était  l’ADC SEGURA qui servait au titre de l’Assistance Militaire Technique. Au niveau du travail, il m’arrivait de faire toutes les opérations de réparation : plans et devis, couture et contrôle.

Ce fut un séjour formidable, tant sur le plan du travail que sur le plan du relationnel avec les autres personnels du RIAOM. Au niveau des distractions, nous bénéficions d’une piscine à l’intérieur du camp et nous faisions pas mal de ballades en brousse. Nous logions à l’extérieur du camp, dans une villa en ville. Nous avions le « boy » et le « gardi ». Notre séjour s’est terminé en juin 1974 et après les permissions réglementaires de fin de séjour, nous avons été mutée en corse à CALVI.
  • Photo transmise par Régine TRIBOUT.
  • Photos souvenirs de Louis VINCENT, qui a séjourné à la SLA du camp DUBUT de 1962 à 1963.
Un groupe de la SLA Avant un saut sur la piste de crash de Fort Lamy
La salle de pliage de la SLA  
Conditionnement d'une Jeep Chargement de pieds de palmiers conditionnés, pour les larguer sur Bol, un village au bord du lac Tchad 
Noël 1962 Louis VINCENT avec un petit enfant

 
  • Rappel sur « l’ affaire CLAUSTRE ».
Le 22 avril 1974, Madame CLAUSTRE, ethnologue française, est enlevée par les rebelles du nord, commandés par GOUKOUNI WEDDEYELe commandant GALOPIN, envoyé par la France pour négocier, est fait prisonnier et est assassiné un an plus tard par les rebelles.
CLAUSTRE est libérée en janvier 1977, à Tripoli. Le colonel KADHAFI, à la demande de la France, avait négocié avec les rebelles et GOUKOUNI qui avait "hérité" de l'otage, après sa rupture avec HISSENE HABRE. Cette affaire attira l'attention sur HISSENE HABRE.
Le 13 avril 1975, coup d'état, fomenté par l'armée gouvernementale, TOMBALBAYE y trouva la mort, assassiné dans sa villa. Le général MALLOUM est porté à la présidence d'un conseil supérieur militaire.
  • Texte de la citation à l’ordre de l’armée, lu par monsieur Yvon BOURGES ministre de la défense, qui a été décernée à cet officier au cours d’une prise d’armes qui a eu lieu le 20 avril 1976.
Chef de Bataillon GALOPIN
 
« Désigné le 15 juin 1974 comme négociateur pour tenter de faire libérer deux ressortissants français détenus en otage au Tibesti (République du Tchad), a assumé cette mission tout en étant parfaitement conscient des très graves risques qu’elle présentait pour sa vie.
Retenu lui-même en otage le 4 août 1974 après plusieurs entrevues avec les ravisseurs, a subi les rigueurs d’une détention particulièrement éprouvante avec un courage et une abnégation admirables.
Disparu dans l’accomplissement de sa mission, constitue un exemple des plus nobles vertus de l’officier français. »
Source: Terre information numéro 30 de mai 1976
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Historique des unités MATPARA
 



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