MATÉRIELS DE PARACHUTAGE, DE LARGAGE

ET DE VOL DE PENTE.

 
Les parachutes à ouverture commandée retardée, de l'ancienne génération.
 
Les parachutes OR de type aile.
 
  • EFA 118-24B1-L19.
L’EFA 118 24B1 L19 était le premier parachute dorsal de type aile pour le saut à ouverture commandée dans les armées.
La voilure de 7 caissons, de type STATOCLOUD, n'était pas conditionnée dans un sac de déploiement mais enserrée dans un « drapeau » fermé par le lovage des suspentes.
La temporisation d'ouverture était réalisée par une drisse cheminant dans des anneaux tout autour de la voile et reliant l'extracteur à ressort en traversant l'intrados et l'extrados. Cette drisse de temporisation amenait bon nombre de brulure sur la voile lors de l'ouverture
En fin de séquence d’ouverture, une drisse de rappel permettait au parachutiste de ramener à fond le parachute extracteur au centre de l’extrados afin de supprimer tout bridage périphérique résiduel de la voile principale dû à la traînée de l’extracteur et d’obtenir une meilleure réponse aux commandes de manœuvre.
La voilure principale était libérable au moyen de systèmes CAPWELL reliant les élévateurs au harnais.
Il était complété par un parachute ventral : le TAP 508 18B.
  • EFA 508 18B.
Le parachute de secours ventral EFA 508 – 18B était un parachute hémisphérique manœuvrable de 42 m2 doté d’un extracteur à ressort.
Il était destiné exclusivement à être associé au parachute dorsal EFA 118 24B1 L19.
Sa masse totale d'emploi maximale était de 100 kg.
Après sa mise en service, il a été modifié pour être équipé de l'ouvreur de sécurité EL 37 (FXC 12000).

 
Cliquer sur l'image de droite pour l'agrandir.
  • MT 1.
Le parachute MT 1, un des premiers parachutes militaire français de type "tout dans le dos", était destiné aux chuteurs opérationnels. Equipé de 2 voilures identiques de type aile 7 caissons STRATOCLOUD, il permettait une bien meilleure précision d'atterrissage que les parachutes hémisphériques à tuyères qui le précédaient. Le parachutiste pouvait emmener une gaine jusqu'à concurrence d'un poids total de 160 kg. Pour une plus grande discrétion, les voilures étaient grises et le sac-harnais couleur "camouflé".
La temporisation d'ouverture des 2 voilures était différente :
- drisse de temporisation pour la voilure principale (comme l'EFA 118 24B1 L19),
- glisseur dynamique pour la réserve.
La finesse des 2 voilures était de l'ordre de 3* pour une vitesse de déplacement horizontale d'environ 10 m/s et verticale de 5 m/s.
Il était équipé d'un ouvreur de sécurité de type EL37 (FXC12000).
* une finesse de 3 indique un déplacement horizontal possible (sans vent) de 3 km pour 1 km de hauteur.
  • TAP 155-32.


Cliquez sur la photo pour l'agrandir.
 
Le parachute dorsal d'instruction TAP 155-32 était destiné à la formation des chuteurs militaires. Equipé d'une voilure principale BASIC de type aile 7 caissons de 27 m2 et d'une voilure de secours hémisphérique et manœuvrable TONKINOISE de 44 m2, sa masse d'emport de 110 kg maximum ne permettait pas l'emport de gaine. L'ouverture de la voilure de secours pouvait être déclenchée automatiquement en cas de libération de la voile principale par le système LOR 2 (Libération - Ouverture - Réserve).
Il était équipé d'un ouvreur de sécurité de type EL 37 (FXC12000).
Sa voilure principale, conditionnée en fourreau avec un extracteur à ressort, pouvait être mise en œuvre soit avec une sangle d'ouverture automatique (SOA), soit avec une poignée câble pour le saut en ouverture commandée.
Son sac, de type CAMPUS II et quasiment similaire à celui du TAP 131-32, était reconnaissable à ces rabats supérieur et inférieur du conteneur réserve bleus ainsi que le rabat de fermeture du conteneur principal.
  • TAP 131-32.
Le parachute dorsal d'entraînement (PDE) TAP 131-32 était destiné à l'entraînement des chuteurs militaires. Equipé d'une voilure principale MAGNUM de type aile 7 caissons de 20,5 m2 et d'une voilure de secours MAGIC 5 caissons  de 20,16 m2, sa masse d'emport de 100 kg maximum ne permettait pas l'emport de gaine.
La finesse de la voilure principale était de l'ordre de 3*.
L'ouverture de la voilure de secours pouvait être déclenchée automatiquement en cas de libération de la voile principale par le système LOR 2 (Libération - Ouverture - Réserve).
Il était équipé d'un ouvreur de sécurité de type EL 19 (KAP 3).
Son sac, de type CAMPUS II, était de type "tout dans le dos". Sa couleur rouge permettait une meilleure visualisation des autres sautants pendant la chute.
* une finesse de 3 indique un déplacement horizontal possible (sans vent) de 3.
  • Commentaire de Patrick LEFEBVRE (Coin's 391).
Le 131-32 a remplacé la série des OR hémisphériques 687, 683 et 656: c'était le passage du rond à l'aile! Il n'y avait pas assez d'EFA 118 pour remplacer les ronds et on ne peut pas dire que ce dernier a été remplacé par le 131-32 ! Il n'y en avait que quelques-uns par grande unité, pour faire sauter les chuteurs "en pointe"...
  • TAP 133-11.
Le parachute TAP 133-11 a été le premier parachute militaire de fabrication française de type "tout dans le dos" destiné aux chuteurs opérationnels. Equipé de 2 voilures identiques de type aile 7 caissons MAGNUM de 20 m2, il permettait une bien meilleure précision d'atterrissage que les parachutes hémisphériques à tuyères qui le précédaient. Le parachutiste pouvait emmener une gaine jusqu'à concurrence d'un poids total de 140 kg. Pour une plus grande discrétion, les voilures étaient grises/bleues et le sac-harnais couleur "camouflé".
Son ouverture était pour le moins virile. Afin d'éviter la déformation des anneaux du système de libération de la voilure principale, le TAP 133-11 disposait de système 4 anneaux (au lieu de 3 en général).
La temporisation d'ouverture des 2 voilures était effectuée par glisseur dynamique.
La finesse des 2 voilures était de l'ordre de 2* pour une vitesse de déplacement horizontale d'environ 10 m/s et verticale de 5 m/s.
Il était équipé d'un ouvreur de sécurité de type EL37 (FXC12000).
* une finesse de 2 indique un déplacement horizontal possible (sans vent) de 2 km pour 1 km de hauteur.
  • Commentaire de Georges TARRAT (Coin's 78).
Beaucoup de problèmes entre les trois premiers parachutes qui ont servi à l’expérimentation et les dix premiers de la série....
J’ai moi-même plié et sauté avec ce parachute. On se démontait les épaules à chaque ouverture: choc très violent à l’ouverture.
L’ADC  F. sur la photo a libéré plusieurs fois dont une fois à Satory pour les portes-ouvertes.
La DGA/CAP a payé 120 parachutes qui n’ont pratiquement jamais servi (seuls quelques dizaines), pour le 2ème REP, l’ETAP et la STAT.
Devant cet échec, lors du développement, l’EMAT a fait acheter les premiers GQ. »
  • Commentaire de Patrick LEFEBVRE (Coin's 391).
J'ai sauté plusieurs fois avec, avec et sans gaine. Le 133-11 était la version militaire du fameux "requin-magnum-SOS" que beaucoup ont eu comme parachute perso. C'était, de souvenir, à l'ETAP et je n'ai pas souvenir qu'il sautait peu : les stages « chute OPS » l'utilisaient. La voile était bleu-ciel et le sac était camouflé. La particularité principale de ce parachute était qu'il avait, non pas un système 3 anneaux mais un système 4 anneaux pour la libération. Cela faisait suite, je crois, à la déformation des anneaux lors des ouvertures qui étaient particulièrement « viriles » ! À part ça, c'était une Magnum renforcée. À l'époque, il côtoyait le MT1 et, c'est vrai, qu'il n'y avait pas photo...
  • GQ 360.
Le parachute GQ 360, conçu par la société IRVIN (Grande Bretagne), a rapidement remplacé le parachute TAP 133-11 pour équiper les chuteurs opérationnels.
Equipé de 2 voilures identiques de type aile 9 caissons de 34 m2 (360 pieds carré en anglais d'où son nom). Les voilures étaient conditionnées en fourreau. Les extracteurs à ressort, puissants, étaient reliés au glisseur par une sangle qui traversait l'intrados et l'extrados au centre de la voile.
Le parachutiste pouvait emmener des équipements de navigation, d'oxygénation et une gaine jusqu'à concurrence d'un poids total de 160 kg. Pour une plus grande discrétion, les voilures étaient bleues clair et le sac-harnais couleur "kaki".
La finesse des 2 voilures était de l'ordre de 2,5* pour une vitesse de déplacement horizontale d'environ 10 m/s et verticale de 4 m/s.
Il était équipé d'un ouvreur de sécurité vario-barométrique de type EL37 (FXC12000).
* une finesse de 2,5 indique un déplacement horizontal possible (sans vent) de 2,5 km pour 1 km de hauteur.
  • BT 80.
Le parachute biplace BT 80 (740-2) était destiné à l’instruction et à l’entraînement des pilotes biplace. Il était tout de même parfois utilisé en opérationnel pour amener sur le théâtre d'opération un personnel non parachutiste.
Il était équipé de 2 voilures de type aile 9 caissons de 37 m2 possédant une finesse de 3,4*
Dans le cadre de l’instruction, la BT 80 pouvait être utilisé avec la gaine d’entraînement GC 38.
Il était équipé d'un ouvreur de sécurité de type EL 37 (FXC 12000).
* une finesse de 3,4 indique un déplacement horizontal possible (sans vent) de 3,4 km pour 1 km de hauteur.
 
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"Les matériels de parachutage et de largage".



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